CHAPITRE 14 – CONVALESCENCE

Le lendemain, je calme Jacques qui voulait faire un esclandre à l’usine en sautant à bras raccourcis sur son frère et ses copains. J’ai toutes les peines du monde à lui arracher la promesse de ne rien dire ni faire. Je lui explique que je ne veux pas qu’ils se préparent à mon, non, à notre attaque. Tant que nous ne sommes pas prêts, que nous n’avons pas toutes les cartes en main, il faut leur laisser croire que je ressemble autres femmes qu’ils ont agressées et que la honte et la crainte me dissuadent de me plaindre.

— Tu… t’es sûre que c’est la bonne solution ?

— C’est la meilleure. Quand la foudre leur tombera dessus, ils seront sans défense. Ça me permettra d’obtenir le témoignage des autres victimes qui n’auront plus de raison de les craindre. Promets-moi de jouer les ignorants.

— Ce sera dur.

— Promets !

— Oui, je ferai attention.

Je reçois un coup de téléphone de Denis qui vient aux nouvelles. Je le rassure. Il n’y aura pas de séquelles, et dans quatre jours je reprendrai le travail. Il m’approuve de ne pas brusquer mon attaque.

— J’ai téléphoné au parquet du Mans. Le procureur qui est l’ami d’une relation, m’a assuré qu’il nomme un juge d’instruction dont je te donnerai les coordonnées dès que je les possèderai. Il sera temps alors de dévoiler les noms de tes agresseurs. Ah ! Autre chose, tu vas recevoir la visite du banquier de la société de ton beau-père. Il viendra te faire signer des papiers en vu de la prochaine assemblée générale. Ne fais rien avant mon arrivée. Je serai là ce week-end.

— Tu viens ? Tu sais, je ne suis pas à l’article de la mort.

— Heureusement, mais on dirait que tu regrettes ma visite ?

— Pas du tout, je suis très contente, mais je te fais remarquer que tu as refusé mes précédentes invitations. Il faut que je sois malade pour que tu te déplaces ?

— Je projetais ce voyage de toute façon. Ton agression ne l’avance que d’un jour ou deux. Je te répète, ne signe rien avant que je sois là, je t’expliquerai. Grosses bises mon chou !

Qu’est-ce que cette histoire d’assemblée générale et de banquier ? Inutile de me torturer la cervelle, les éclaircissements viendront en temps voulu. Je reçois Simon tout étonné de me trouver à la maison.

— Chic ! Nous pouvons nettoyer le carrelage ! propose-t-il d’un air gourmand.

Je suis obligée de le décevoir.

— Non, mon pauvre Simon, mon cul est indisponible pour quelques temps.

Après quelques explications, je dois lui aussi le calmer et lui faire promettre de ne rien laisser paraître devant Joseph.

— Ne crains rien, il ne l’emportera pas au paradis.

— J’espère, ronchonne Simon. Lui, sa mère et Jules, je peux plus les piffer.

— Patience, patience.

— Bon, alors je fais le ménage comme d’habitude, ajoute-t-il avec un gros soupir.

Je l’abandonne pour me reposer dans ma chambre. Simon introduit le docteur Jean.

— Avez-vous bien dormi, madame ?

— Oui, docteur, j’ai suivi vos conseils, j’ai pris un somnifère.

— Vous avez bien fait… montrez-moi votre postérieur.

J’ôte ma robe de chambre (je dors sans chemise de nuit) et me couche à plat ventre.

— Le postérieur suffisait, sourit-il.

— Vous voulez que je me rhabille ?

— Non ! Non ! Vous êtes très bien ainsi.

Ses mains sont douces mais il m’arrache une grimace en introduisant un doigt ganté.

— Cela n’a pas saigné, c’est bon signe.

— C’est encore douloureux.

— Je sais, cela durera plusieurs jours.

— Ça par contre j’aime bien, lui dis-je quand son doigt caresse le tour de l’anus et la raie fessière…

— Tournez-vous, commande-t-il au bout d’une minute de tendres attouchements… Je vois que vous continuez à vous raser le pubis.

Il passe la paume dessus.

— Hier soir je n’ai pas examiné votre poitrine. Je vais contrôler qu’elle n’a pas souffert.

Je vais lui dire que mes agresseurs ne l’ont pas touché mais je me retiens. Quelle excuse invoquer alors pour la caresser ? Mes seins sont durs et mes tétons dardent comme des petits pénis quand il cesse ses manipulations.

— Bon, examinons votre sexe maintenant… Je vous fais mal, demande-t-il en caressant les lèvres rouges… Non ?… Et là ?

— Aaah !

La caresse sur le clitoris a toujours le même effet. Par bonheur mes agresseurs n’y ont pas pensé car j’aurais été humilié de jouir malgré la douleur et la colère.

— Et là ? continue-t-il en enfonçant le doigt dans le vagin.

— Aaah !

Il ajoute un autre doigt.

— Aïesssh !

— Ce n’est pas encore guéri.

— Quel dommage docteur de devoir attendre pour m’examiner avec l’instrument adéquat !

— Instrument adéquat ?… Ah !

Il sourit au rappel de sa remarque lors de ma visite dans son cabinet.

— Vous n’avez pas oublié ? Oui, il faut attendre deux ou trois jours avant de sonder.

Je pousse un gros soupir et pose la main sur la bosse que fait son sexe.

— Pauvre instrument qui n’a pas le droit d’être utilisé, dis-je en déboutonnant la braguette.

— Voyons madame…

— Vous m’appeliez Sylvie, souvenez-vous.

— Voyons Sylvie, vous n’êtes pas raisonnable.

— Ma bouche n’est pas blessée, elle peut être sondée.

J’avale le gland.

— Aaah !

J’aime sucer les belles verges si on ne me force pas. Je m’active sur celle du bon docteur. Cela me fait plaisir de le remercier à ma façon…

— Voilà, voilà, voilà ! dis-je en refermant le pantalon. Vous n’êtes pas venu pour rien docteur.

— Ne croyez pas que cela vous dispense du prix de la visite, sourit-il en se redressant un peu chancelant.

— Ce n’était que le pourboire, docteur.

Il me quitte en promettant de revenir le surlendemain, non précise-t-il, lundi prochain, dans trois jours.

— J’espère que vous serez rétablie, madame.

— Moi aussi !

Après son départ, Simon me fait la gueule.

— Qu’est-ce qu’il t’a fait le docteur ? On dirait que tu es en pleine forme. Moi je compte pas, hein !

— Il serait jaloux le petit Simon ? Ah non ! Je n’aime pas ça, pas ça du tout ! J’entends bien agir comme bon me semble, compris ? Que je ne t’y reprends plus !

— Oui, madame dit-il en baissant la tête sous la remontrance.

— Bon, je consens à te pardonner mais que ce soit la dernière fois !

— Merci madame.

— Puis cesse de me donner du "madame" en privé ! Je ne répondrai qu’au nom de Sylvie.

— Bien mad… Sylvie.

Il se dirige vers la cuisine. Il est touchant mon Simon. C’est vrai, j’avais promis de prendre une demi-journée de congé pour faire le carrelage et le parquet en sa compagnie et prise par mon travail, j’ai oublié. Et aujourd’hui que je suis enfin là, mon cul joue les absents ! Il mérite une compensation.

— Reste ici ! J’en ai pas terminé avec toi… Assieds-toi.

Je le guide vers un fauteuil où je l’installe. Je me place à genoux entre ses jambes. Il tente de m’empêcher d’ouvrir sa braguette.

— Tu vas me laisser faire à la fin !

La deuxième queue de la matinée. Aussi jolie que celle du docteur. Je déploie toute ma science, celle que Joseph voulait faire admirer à ses compagnons de débauche. Simon gémit, se tord sur le fauteuil comme s’il désirait s’échapper de mes lèvres et mes mains pour y revenir immédiatement. A la fin n’y tenant plus, il agrippe mes cheveux et me fait monter et descendre le long de la hampe rigide. Je la sens gonfler. Je perçois l’onde de pression déformer le conduit séminal et je reçois les jets de sperme tiède sur la langue.

Waouh ! Quelle quantité ! Il avait les bourses pleines le Simon ! J’ai de la peine à tout déglutir. Une goutte perle au coin de ma bouche quand je me redresse. Il l’essuie avec un sourire.

— Merci… merci Sylvie.

— Tu peux continuer ton travail maintenant ? dis-je en me redressant.

— Ou… oui Sylvie.

Il doit s’y prendre à deux fois pour s’extraire du fauteuil. Je le regarde en souriant disparaître vers la cuisine. Promis ! Dès que mon cul sera rétabli, je lui proposerai mes services pour le carrelage et les parquets.

A midi, Jacques vient déjeuner. Il me raconte comment Joseph l’a interrogé. Il s’inquiétait de la raison de mon absence.

— J’ai déclaré que t’étais fatiguée par le travail et que je t’avais encouragée à prendre quelques jours de repos. Il a insisté pour savoir si tu m’avais fais des confidences le concernant. J’ai fait l’innocent, lui affirmant que tu t’étais plainte que de la surcharge de travail. Tu aurais du voir comme il était soulagé. Il t’a souhaité un prompt rétablissement en disant que lui et ses collègues avaient hâte de te revoir en bonne santé.

— Très bien, ils ne se doutent de rien. Parfait.

Je regarde mon époux. Il est plein d’attention. Il mérite lui aussi une récompense. A son tour d’utiliser le seul de mes orifices qui soit opérationnel. Je m’en veux un peu de le faire passer après le docteur et Simon, mais les circonstances… Je l’entraîne dans le salon sur le fauteuil occupé quelques heures auparavant par Simon et lui inflige, oui, inflige car il se démène comme un beau diable, la sucette des grands jours celle dont un homme se souvient longtemps.

— Aaah !… Aaaah !… Aaaaah !… Tu… t’es pas raisonnable !

Qu’ont-ils tous à parler de raison dans les choses de l’amour ?

— Tu regrettes ?

— Oh non !

Il m’embrasse profondément.

— J’aime le goût de mon sperme dans ta bouche, avoue-t-il.

Après son départ, je me sers un doigt de Whisky. J’en ai besoin pour faire passer la saveur douceâtre. Denis me rappelle. Il m’annonce qu’un juge d’instruction, une juge, précise-t-il, viendra prendre ma déposition mardi prochain.

— T’as eu la visite du banquier ?

— Pas encore.

— On est vendredi, il va passer bientôt puisque l’assemblée générale est pour lundi.

— Qu’est-ce que c’est cette histoire d’assemblée générale ? En quoi t’es concerné ?

— Je t’expliquerai, élude-t-il. J’arrive dimanche dans la journée, à bientôt.

Il raccroche avant que j’aie pu réclamer des précisions. La sonnerie de la porte d’entrée interrompt mes réflexions. Je descends au salon où Simon introduit un homme entre deux âges. Il me semble le reconnaître… Ah oui ! Le directeur de la banque locale. Je l’invite à s’asseoir.

— Que me vaut le plaisir de votre visite ?

Il m’annonce que je suis propriétaire de parts de la société de mon beau-père. Je le savais déjà mais je le laisse parler. Il se lance dans une explication compliquée. D’après lui, mon beau-père ne veut pas déranger ses belles-filles avec des considérations matérielles indignes de nous. Mais il y a l’assemblée générale où nos parts doivent être représentées comme l’exige la loi. Cependant afin ne pas nous importuner, il propose que nous, ses belles-filles signons une procuration.

Voilà pourquoi Denis m’a averti ! Le bonhomme tente d’obtenir à peu de frais les voix attachées à mes parts de la société. Tu peux toujours courir ! Je l’interromps.

— Excusez-moi, mais à qui me conseillez-vous de donner cette procuration.

— A monsieur Joseph Gouraud, s’empresse-t-il en présentant les formulaires tout prêts.

— Vous permettez ?

Je m’empare de la liasse. Il y a tout. Les certificats de possession des parts, l’ordre du jour de l’assemblée générale, les diverses résolutions mises au vote. Oh ! Mais c’est intéressant ça : Le mandat d’administrateur de Joseph et de Suzanne est à renouveler ! Les voix de Laure, de Jacques et les miennes, ce ne doit pas être loin de la majorité ! Faudra que j’en discute avec Denis qui a une idée en tête sinon il ne viendrait pas.

— Pourquoi une procuration à mon beau-frère Joseph et pas à mon beau-père ou à mon mari ?

— Euh… Monsieur Joseph représente l’avenir de la société.

— Mon mari non ?

— Euh… Il me semble… euh… on m’a dit… euh… qu’il n’avait pas vocation à diriger l’entreprise.

— Bon, bon, bon, bon… Vous dites que l’assemblée générale a lieu lundi prochain ?

— Oui madame, aussi il faut signer ces papiers aujourd’hui.

— Pourquoi ne pas me les avoir fait parvenir plus tôt ?

— Euh… d’habitude… euh… C’est ainsi les années précédentes avec madame Laure.

— Je vois, je vois…

Je le laisse mijoter quelques instant avant de me lever en ramassant les divers papiers.

— Je vous remercie monsieur de votre visite. A lundi, car je suppose que vous y serez n’est-ce pas ?

— Vous… vous ne signez pas ?

— Je dois auparavant examiner tous ces documents…

Je laisse ma phrase en suspend avant de poursuivre :

— .et je me propose d’assister à l’assemblée générale. J’en ai le droit n’est-ce pas ?

— Euh… je… je crois… euh… On m’a dit que vous étiez souffrante… euh… n’est-ce pas imprudent de votre part ?

— Je vous rassure, lundi je serai rétablie pour participer à cette assemblée. N’est-ce pas mon devoir d’actionnaire ?

— Oui, tout à fait… Euh… vous ne savez pas comment joindre madame Laure Gouraud ? Elle n’a pas répondu à mon courrier.

Voilà la vraie raison de la venue de Denis ! Il apporte les voix de ma petite belle-sour.

— Je ne sais pas, lui dis-je en le reconduisant à la porte.

Pauvre directeur ! Il a failli à sa mission, Joseph ne sera pas content ! Le soir j’en discute avec Jacques.

— Tu as reçu les papiers pour l’assemblée générale de lundi ?

— Oui, il y a plusieurs jours. Ils sont à l’usine.

— Pourquoi tu m’en as pas parlé ?

— T’en parler ?… Ah ! Mon dieu oui ! J’ai oublié que t’étais concernée toi aussi. Excuse-moi ma chérie.

— J’aurais eu l’air moins bête quand le directeur de la banque est venu cet après-midi.

— Qu’est-ce qu’il voulait ?

— Me faire signer une procuration à ton frère.

— T’as… t’as fais ça ?

— Pour qui tu me prends ? J’assisterai avec toi à l’assemblée.

— La tête que fera Joseph ! Je m’en réjouis d’avance. Belle occasion de révéler son rôle dans l’agression.

— Euh… Ne précipitons rien. On verra comment se déroule l’assemblée. Peut-être qu’il vaudra mieux que j’attende de faire ma déposition au juge d’instruction qui viendra m’auditionner mardi. D’ici là, motus ! Ah ! Autre chose, Denis nous rend visite dimanche, je crois que c’est en rapport avec l’assemblée générale… Il nous expliquera lui-même, je m’empresse d’ajouter pour couper court à ses interrogations.

Pour le calmer, je l’embrasse. Il profite de mon habit succinct pour me caresser. Il m’entraîne sur le canapé. Déjà sa main remonte le long de mes cuisses. Je mouille comme ce n’est pas permis.

— Aïe !

— Pardon ma chérie, s’excuse-t-il en retirant le doigt de mon vagin douloureux. Je n’y pensais plus.

— Euh… Il y a d’autres façons de s’aimer, dis-je en le faisant basculer tête-bêche au-dessus de moi, mais pas d’introduction s’il te plait, c’est encore fragile.

— Je fais attention.

Il parcourt mon sexe de la langue tandis que j’extrais sa queue de sa gangue de tissu et l’embouche avec délice… Je m’endors dans ses bras en pensant que j’ai eu ma dose de vitamines aujourd’hui !

Le lendemain, samedi, je veux sortir avec lui faire les courses de la semaine. Il refuse énergiquement, je dois me reposer, argumente-t-il. En fait de repos chaque fois que j’en ai l’occasion et c’est souvent dans la journée, je me jette sur lui et sur sa queue. Pas étonnant que je n’aie pas faim le soir ! Ni Jacques épuisé par mes sucettes répétitives. Il s’endort comme un bébé dès que nous nous sommes couchés. Que m’arrive-t-il ? Est-ce la privation qui me rend folle de fellation ?

Le dimanche j’attends avec impatience l’arrivée de Denis. Je vais enfin savoir ce qui se trame au sujet de cette fameuse assemblée générale. Il nous apprend que Joseph a cédé presque toutes ses parts à un tenancier de jeux clandestins pour éponger des dettes criardes. Jusqu’alors, le tenancier signait une procuration ce qui permettait à mon beau-frère de garder cette transaction secrète et avec la complicité du directeur de banque de se présenter comme le titulaire des voix lors des assemblées. Denis révèle avec gourmandise qu’il a racheté les dites parts et peut légalement participer à l’assemblée. Bigre ! Ça va faire du bruit dans le Landerneau ! De plus, il dispose des voix de Laure qui lui a signé une procuration.

— Mais… mais en comptant les miennes et celles de Jacques, nous disposons de la majorité !

— Je ne te le fais pas dire Sylvie ! J’ai l’intention de te présenter et de me présenter comme administrateur en remplacement de ton beau-frère et de ta belle-mère. Qu’en penses-tu ?

J’interroge mon mari.

— Jacques, qu’est-ce que t’en dis ?

Il hésite. On lui demande de renier sa famille. Il se décide :

— Oui, j’apporterai mes voix. Il est temps que Joseph ne sévisse plus. Mais je refuse de voter contre Père.

Nous tombons d’accord pour accepter les autres points de l’ordre du jour. Denis s’amuse comme un fou.

— On dirait des comploteurs !

Oui, il s’agit d’un complot visant à écarter Joseph ! Nous nous versons du whisky pour célébrer notre alliance. Denis m’embrasse tendrement. Dès qu’il a quitté ma bouche je la tends à Jacques. Denis veut caresser mes fesses.

— Aïe ! Il est encore trop tôt ! Patientez tous les deux, peut-être demain.

Dans le lit, Jacques m’abreuve une nouvelle fois de sa semence tandis qu’il assèche de la langue la rosée qui suinte entre les lèvres de mon sexe.

En ce lundi matin, Jacques va au travail après que je lui ai renouvelé mes recommandations de ne rien dévoiler à Joseph. Denis s’éclipse également. Il doit voir des amis me dit-il, nous ne devons pas l’attendre pour le repas. Il me donne rendez-vous à 14 heures devant l’usine. Quels amis ? Qui connaît-il dans cette ville où rien ne le rattache sinon moi ? Puis je me souviens, le mystérieux commando qui m’a délivré ! Il ne peut s’agir que d’eux. Cela ne m’étonnerait guère si le tenancier qui lui a cédé les parts de Joseph en faisait parti. Il me revient en mémoire la conversation entre le chef du commando et Denis en désignant Joseph. Oui, c’est ça à n’en pas douter !

Je reste seule à attendre le docteur Jean, tant mieux ! J’ai hâte de savoir si je suis opérationnelle, au moins devant ! Inutile de me vêtir. Si ! Enfiler un déshabillé plus seyant que le peignoir informe que je porte. Je choisis le plus transparent et m’admire devant la glace. J’espère que cela fera plaisir au bon docteur.

On sonne. J’entrebâille la porte d’entrée, je ne tiens pas à alimenter les ragots en m’exhibant en tenue légère.

— Entrez docteur, je vous attendais.

Il se glisse à l’intérieur. Je verrouille derrière lui. Il se retourne.

— Oh !

— J’ai pensé que cette tenue serait plus appropriée pour vos examens.

— Vous… vous êtes ravissante !

— Merci. Mon mari et le domestique sont absents, je suis seule jusqu’à midi.

Je souris en le voyant jeter un coup d’oil à sa montre. Il est neuf heures et demie, nous avons du temps devant nous.

— Allons dans ma chambre, nous y serons plus à l’aise… Excusez-moi, je vous précède.

Je reste immobile quelques secondes dans l’encadrement de la porte. Je sais que ma silhouette se dessine en contre jour devant la clarté de la fenêtre. J’entends le docteur avaler sa salive. Je m’efface pour le faire entrer. Je m’assieds sur le lit. Il pose son sac à terre et avance un fauteuil. Il est tout rouge.

— Ne devez-vous pas m’examiner docteur ?

— Euh… oui, oui ! Déshabillez-vous.

— Ne suis pas déjà en déshabillé ?

— Euh… pardon, où ai-je la tête. Ouvrez-le s’il vous plait.

— Je croyais que vous vouliez m’aider ?

Il s’approche et dénoue la ceinture de dentelle.

— Euh… Vous êtes redoutable ma chère Sylvie.

Il fait glisser le tissu sur mes épaules. Le contact de ses mains me fait frémir. J’ai tout à coup l’image de mes tortionnaires devant les yeux. J’esquisse un mouvement de recul. Non ! Le docteur n’est pas comme eux, j’ai confiance en lui. Ses mains s’emparent de mes seins, enveloppent les mamelons, tortillent les tétins. Sa bouche tête le bout qui durcit.

— Aah ! Rien de grave docteur ?

— Mmh !… Non… je contrôle l’autre coté, ajoute-t-il en changeant de téton.

— Aah !… Toujours rien ?

— Mmmh !… Non… tournez-vous.

Il ôte prestement le déshabillé qu’il lance sur une chaise.

— Mettez-vous à plat ventre… oui… (Il caresse mes fesses) …Les traces de coup ont presque disparu… (Son doigt suit des lignes sur mon postérieur, déclenchant la chair de poule) …c’est bon signe… Soulevez le bassin… (Il m’aide en passant la main sous mon ventre) …plus haut… (Je ramène les genoux sous moi) …encore plus haut… (Je pointe le cul) …Oui, c’est bien… Ecartez un peu les jambes… (Il tire sur un genou, je fais glisser l’autre)…Je vais pouvoir vous examiner.

J’ai conscience de m’exposer totalement, j’en tremble d’excitation et commence à mouiller. Pourvu que ça ne coule pas ! J’en mourrai de honte ! Il enfile un gant de caoutchouc, enduit le majeur de vaseline et l’enfonce avec précautions.

— Shiii !

— Je vous fais mal ?

— Un peu, docteur.

Il enlève le doigt. Pourquoi ai-je une sensation de vide ?

— Vous n’êtes pas encore guérie de ce coté. Vous appliquez la pommade qui vous a été prescrite à l’hôpital ? demande-t-il en ôtant le gant qu’il jette dans la corbeille à papier.

— Euh… J’ai oublié.

Il masse le pourtour de l’anus. Ah ! Que c’est bon !

— Ne vous étonnez pas de ne pas être rétablie !

— Je vous pro… promets de… de le faire.

Son doigt migre vers le sexe. Aah ! Malheureusement il ne s’y attarde pas.

— Tournez-vous Sylvie que j’examine devant… repliez les genoux… écartez-les… Plus encore… oui.

Je suis sur le dos, tirant sur mes jambes avec les mains. Il s’avance entre mes cuisses. Que fait-il ?

— Aaah !

Sa langue titille le bord de mon sexe. Je sens le clitoris se développer, darder. Des lèvres s’en emparent.

— Aaaah !

— Je n’ai pas pu résister, s’excuse-t-il.

— Ce n’est rien docteur.

L’index d’une main tourne sur le petit bouton pendant que l’autre écarte les lèvres rouges et découvre l’entrée du vagin.

— Aah !

— Vous n’êtes plus congestionnée. Vous sentez mon doigt qui s’enfonce ?

— Oh oui !… Aah !

— Et comme ça ? poursuit-il en ajoutant l’index.

— Aaah !

— Je ne vous fais pas mal ?

— Oh ! No… Noon !… Aaah ! Vous pouvez… Aah !… essayer votre outil spécial… Aah !… docteur ? Pour… Mmh !… sonder ?

— Je crois qu’il est temps.

Il se redresse en souriant et déboutonne sa chemise.

— J’ai peur de vous blesser avec mes vêtements, explique-t-il.

— Vous avez raison docteur.

Nu, il s’installe entre mes cuisses. Il tremble plus que moi. Ma main part à la découverte entre nos corps pendant que nos lèvres se rejoignent. Je frotte le gland sur mon sexe puis le présente en bonne position.

— Je vais m’enfoncer, prévient-il. N’hésitez pas à m’arrêter si je vous fais mal.

Il appuie. Je sens le bout de son sexe écarter les chairs.

— Aaah !

— J’arrête ?

— Non ! Non ! Continuez…

Je gémis au fur et à mesure qu’il pénètre :

— Ouiii !… Aaah !… Ouiii !

— Vous n’avez pas mal ? Aucune douleur ?

— Oh non !

— Il semble que vous soyez en bonne voie de guérison puisque je suis à fond.

— Aaah !… S’il vous plait docteur, contrôlez que je supporte le frottement.

— J’allais vous le proposer, approuve-t-il en ressortant presque jusqu’au bout, puis se renfonçant lentement… Ça va toujours ?

— Aaah !… Ouiii !

Plus besoin de prendre de précautions. Il accélère ses coups de rein. Un moment, il ralentit pour reprendre haleine. J’en profite pour, sans nous séparer, le tourner sur le dos et le dominer. Que c’est bon une queue dans la chatte ! Dire que je m’en suis passée quatre longs jours ! Il soutient mes seins qui virevoltent devant ma poitrine pendant que mon bassin monte et descend sur son sexe.

— Aaaah !

L’orgasme me fait perdre le rythme. Il me prend à bras le corps. Nous basculons, je me retrouve dessous, heureuse de le sentir en moi. Un autre orgasme. Je suis satisfaite. L’agression n’a pas laissé de séquelles psychologiques ! Tant mieux, Jacques en profitera ce soir ainsi que Denis. De penser à eux pendant que le docteur me baise déclenche un nouvel orgasme qui est fatal à mon cavalier.

— Aaah !… Aaaah !… Aaaaah !… Arrgghh !… Exc… Mmh !… excusez-moi… Aah !… je ne voulais… Aah !… pas décharger en vous !

— Ce n’est pas grave docteur, je suis protégée.

Nous restons près d’une minute liés l’un à l’autre. Puis je le repousse. Le docteur tient à m’examiner de nouveau. Sérieusement ce coup-ci. Il se redresse souriant.

— Vous avez très bien supporté le… euh…

— Le traitement de votre appareil spécial ?

— Euh… c’est ça. Où puis-je me nettoyer ?

— Dans le cabinet de toilette, là.

Après de rapides ablutions, je le raccompagne en déshabillé. Il ne veut pas me faire payer la consultation. J’insiste.

— Mon mari ne comprendrait pas.

Il me quitte sur ma promesse de venir dans son cabinet le mois suivant.

Je n’ai aucun remord à embrasser Jacques à son retour du travail. N’est-il pas prévu que je suis libre de mon corps et du choix de mes amants ? Je suis en pleine forme ! Et surtout rassurée. Ma mésaventure ne m’a pas rendue frigide. Grâce en soit rendu au bon docteur et sa méthode d’examen particulière ! Reste encore à contrôler coté cul. Denis a une trop grosse queue pour tenter l’expérience avec lui et je fais plus confiance à Simon qu’à mon mari qui n’est pas un spécialiste de la sodomie. Il faudra que bientôt je prenne une demi-journée pour "aider" à faire le carrelage.

Nous rencontrons Denis à la porte de l’usine. L’assemblée a lieu dans la salle d’honneur. Notre arrivée surprend mes beaux-parents et Joseph qui s’apprêtaient à ouvrir la séance sans nous attendre, en compagnie du directeur de la banque. Julien s’étonne de la présence de mon père.

— Cette réunion est réservée aux seuls actionnaires, monsieur.

— Je sais et c’est à ce titre que je tiens à participer.

— J’ai… balbutie le directeur de la banque, j’ai… j’ai vérifié… monsieur est actionnaire depuis peu. Ses papiers sont en règle.

— Qui vous a cédé des parts ? Votre fille ?

Denis sourit sans répondre. Joseph interroge du regard le banquier qui détourne les yeux. Mon beau-frère blêmit. Il comprend qu’il s’est fait blouser par son créancier. Lors de l’examen du quorum de participation, mon beau-père apprend que Denis dispose en plus de la procuration des voix de Laure. Cela le rend nerveux.

La première partie de l’assemblée se déroule sans problème. Julien constate que Denis soutient sa politique industrielle et se décontracte. Première escarmouche pour la répartition du résultat. Denis suggère que le dividende soit moins élevé et qu’une plus grande partie des bénéfices soit affectée à des investissements productifs. Joseph réagit avec violence, mais Julien approuve en déclarant que cela permettra la rénovation d’un atelier qu’il aurait du repousser par manque de moyens. Il met aux voix la nouvelle répartition. Le dépouillement des voix le laisse perplexe : 86% pour la répartition proposée par Denis. Il se rend compte qu’il n’y a pas la quantité de voix qu’il attendait de Suzanne et de son fils qui se sont opposés au changement avec vigueur. C’est quand Denis annonce ma candidature et la sienne au siège d’administrateur que les choses se gâtent. Joseph et Suzanne montent sur leurs grands chevaux, ils ne permettront pas que des étrangers, des intrigants dirigent la société, etc. Le résultat du vote est sans appel : Pour nous, 66%, pour Joseph et Suzanne 14%, abstention 20%. Mon beau-père n’a pas pris position ! Le directeur de banque annonce les résultats d’une voix blanche. Il se sent mal, lui qui avait pris fait et cause pour Joseph.

— C’est scandaleux ! s’écrie Suzanne. Ah ! Elle est belle la famille quand le frère et le père ne la soutiennent pas.

— Ce qui est scandaleux, rugit Lucien, c’est de découvrir que TON fils a bradé ses parts ! Pour éponger ses dettes de jeu je présume ? C’est lui le responsable de cette situation. Il ne mérite plus de siéger au conseil d’administration !

— Je vois que cette traînée, grimace-t-elle en me désignant, a réussi à vous circonvenir, Jacques et toi. Dieu sait avec quels arguments ! Je préfère m’en aller plutôt que d’assister à votre déchéance !

Elle claque la porte suivie de Joseph et du directeur de la banque.

— Quelles sont vos intentions monsieur ? demande Julien en s’adressant à Denis. Vous êtes majoritaire, que décidez-vous ?

— Non, c’est vous, ma fille et mon gendre qui êtes majoritaires avec les voix de Laure qui vous fera confiance. Votre société est saine, votre projet industriel est bon et vos perspectives de développement intéressantes, pourquoi changer ? Simplement je souhaite que Sylvie soit plus impliquée dans le management. Elle en a les capacités et je sais que vous le pensez.

— Qu’en dis-tu Jacques ?

— Vous savez Père, je ne suis pas doué pour les affaires, mon job c’est la recherche et l’amélioration de nos produits. Sylvie vous secondera mieux que moi et surtout bien mieux que Joseph.

Julien soupire.

— Tu as malheureusement raison… (Nouveau soupir)… je fondais tant d’espoirs en lui… Bon, j’annonce demain au personnel que Sylvie prend le poste de directrice générale adjointe plus spécialement chargée des relations extérieures, commerce, marketing, approvisionnements. Joseph râlera mais tant pis pour lui, il l’a bien cherché. Je conserve la gestion financière, tous les aspects techniques et l’administration. Tu n’auras pas ton époux sous tes ordres, je pense que cela vaut mieux pour l’équilibre de votre couple. Es-tu satisfaite ?

— Oui monsieur le Président.

— Euh… J’aimais bien quand tu m’appelais "Père".

Je jette un coup d’oil à mon paternel à moi. Il sourit en hochant la tête.

— Oui Père.

— Merci. Bon, puisque nous sommes d’accord, je lève la séance.

Cela me gêne de porter l’estocade contre mon beau-frère en ce moment, mais, étant donné que ma position s’est renforcée, il est temps d’en finir avec le quatuor infernal.

— Un instant Père, il reste un problème important concernant Joseph et vos principaux directeurs.

Je relate l’agression dont j’ai été victime ainsi que les confidences des collaboratrices des quatre hommes.

— Mais… mais c’est scandaleux ! Il faut porter plainte ! Je ne saurais tolérer un tel comportement dans ma société !

Je me garde de dire que son aveuglement misogyne a encouragé leurs agissements.

— C’est fait, Père. Un juge d’instruction va venir demain recueillir ma déposition.

— C’est une catastrophe ! Tout va être désorganisé ! Qui va les remplacer ?

Je note qu’il n’est pas question de les garder.

— Pour la production je ne sais pas, mais en ce qui concerne les approvisionnements, la gestion du personnel et le service commercial, leurs secrétaires jouaient depuis longtemps un rôle primordial. Je suis convaincue qu’elles sauront assurer la transition et peut-être pourrons-nous faire l’économie de l’embauche à prix fort de personnes compétentes certes, mais ignorantes des traditions de la société. Si vous voulez, je peux les sonder.

— Je te donne carte blanche. Dès que tu as obtenu leur accord, viens me rejoindre, nous convoquerons nos lascars. J’exigerai leur démission. Jacques, je compte sur toi pour m’aider à maintenir la production. Je sais que ce ne sera pas facile, car Luc Gallo est très compétent lui, mais nous y arriverons.

Denis nous quitte.

— Je constate que la collaboration part sur des bases excellentes, je vous laisse travailler. Je vous attends Jacques et toi à la maison.

Dès mon retour au bureau, je convoque Annie, Carole et Amélie. Je précise sur ordre du PdG, pour couper court à une hésitation de leur part. Je les informe de ma récente nomination que Julien officialisera le lendemain puis, je leur parle de l’agression et de ma plainte. Elles restent sur la défensive. Je sens qu’elles se demandent jusqu’où vont mes nouveaux pouvoirs et si je fais le poids face au quatuor. Je leur demande si, dans le cas où la justice retiendrait les coupables, elles sauraient assurer l’intérim.

— Pour ce que ça nous changerait, ricane Carole, on fait déjà tout le boulot !

Annie et Amélie approuvent.

— Vous n’auriez rien contre d’assumer leurs fonctions, s’ils étaient amenés à quitter la société ?

— Le Président les fout à la porte ? interroge Annie d’un air gourmand.

— C’est pas exclu, mais il faut que vous m’aidiez et portiez plainte à votre tour. Demain un juge d’instruction viendra prendre ma déposition. Puis-je lui demander de vous interroger ?

Elles se regardent et discutent à voix basse. Je les laisse prendre la mesure du changement qui s’opère dans la société.

— Si je comprends bien, intervient Carole en porte-parole de ses copines, en échange de notre témoignage, tu nous offres le poste de nos tortionnaires. Avec leur solde ?

— Faut pas pousser ! Tu m’as dis toi-même que leur salaire était exagéré. Mais rassurez-vous, vous serez augmentées substantiellement.

— Et moi ? Qu’est-ce que je deviens dans tout ça ? demande Nadine ma secrétaire.

— Collaboratrice de la nouvelle directrice générale adjointe avec émoluments en conséquence, ça te va ?… Bon, nous sommes d’accords ? Je vais en avertir le Président Gouraud. Il m’attend pour convoquer vos patrons, pardon, vos ex-patrons.

Julien discute avec le chef de la sécurité quand Josette m’introduit dans son vaste bureau. Elle me fait toujours la tête.

— Vous avez bien compris ce que je vous demande ? insiste Julien.

— Oui, monsieur le Président, ce sera fait conformément à vos instructions.

— Ah ! Te voilà Sylvie ! Ça s’est bien passé ?… Bon. Josette s’il vous plaît, convoquez mon fils Joseph, Marc Lambert, Paul Meyer et Luc Gallo, j’ai à leur parler.

Le chef de la sécurité et la secrétaire nous laissent seuls. Julien soupire.

— Je me prépare une drôle de soirée à la maison !

— Si vous voulez, vous pouvez vous installer chez nous, Jacques sera ravi de vous recevoir.

— Non, je te remercie, je ferai face !… Prends un siège et installe-toi derrière le bureau à mes cotés, ainsi nos visiteurs comprendront tout de suite de quel coté tourne le vent.

Joseph est en retard quand les trois autres sont introduits dans le bureau présidentiel. Ils sont surpris par ma présence. Je devine qu’ils pensaient que Julien allait leur annoncer la promotion de Joseph. Marc tente de crâner.

— Que faites-vous ici Sylvie ? Je croyais que vous étiez souffrante. Pourquoi vous ne vous êtes pas présenté à votre poste ?

— Madame Gouraud est là à ma demande, coupe Julien d’un ton sec. Ah ! Te voilà Joseph.

Celui-ci entre tête basse. Ses complices le regardent inquiets. Cela ne se passe pas comme prévu. Lucien perçoit leur désarroi.

— Je constate que tu n’as pas informé tes collègues des derniers changements dans la société.

Un murmure court parmi les trois directeurs qui se tournent vers Joseph. Celui-ci fuit leurs regards.

— Je vous informe donc que mon fils n’a pas retrouvé son siège d’administrateur et que ma belle-fille ici présente le remplace.

Oups ! Marc déglutit avec difficulté pendant que Paul et Luc détournent les yeux.

— Elle m’a informé, continue Lucien, de certains de vos agissements envers vos proches collaboratrices, agissements que je réprouve formellement et que je ne peux tolérer. Qu’avez-vous à dire pour votre défense ?

— Père, vous n’allez pas croire cette intrigante qui fait tout pour vous monter contre moi. Il est vrai que nos relations avec nos secrétaires sont j’avoue, un peu spéciales, mais personne ne s’est plaint à ma connaissance.

— Si, ta belle-sour.

— Et vous la croyez elle et pas moi ?

Je prends la parole.

— Ce sera à la justice d’en décider, car j’ai porté plainte auprès du parquet du Mans. Un juge d’instruction vient demain enquêter. Je témoignerai ainsi que vos collaboratrices.

— En attendant vous êtes tous les quatre mis à pied, enchaîne Julien. Je vous prie de signer les lettres de démission que j’ai préparées. Je les garde par-devers moi le temps de l’enquête. Je ne les utiliserai que si celle-ci démontre votre culpabilité.

Julien pousse devant chaque homme une feuille de papier.

— Même moi, Père ?

— Même toi.

Joseph soupire. Ses épaules s’abaissent, il est vaincu. Ce n’est qu’un être veule qui se dégonfle à la première contrariété. Il signe la feuille sans même la relire. Ses trois compères qui attendaient une autre réaction, se consultent du regard. Le premier Luc Gallo prend la feuille qui lui est destinée et appose son paraphe. Les deux autres l’imitent.

— Merci. Je vous demande de quitter immédiatement l’usine. Le service de sécurité vous accompagnera dans vos bureaux, d’où vous pourrez emporter vos affaires personnelles. Je ne vous salue pas, messieurs !

Julien s’éponge le front lorsque la porte se referme.

— Comme je te disais quand tu es arrivée, la soirée ne sera pas folichonne, soupire-t-il.

— Venez chez nous au lieu de vous enfermer à la Châtaigneraie.

— Je te remercie, mais cela ne ferait que reculer la confrontation. Va rejoindre ton mari.

— Vous ne voulez vraiment pas venir ?

— Il est préférable de crever l’abcès tout de suite. A demain Sylvie. Dans l’après-midi je réuni le personnel pour leur annoncer les nouvelles nominations. Je compte sur ta présence ainsi que celle de tes amies.

— N’oubliez pas Père, que dans la matinée un juge d’instruction viendra nous interroger.

— Je donne des instructions à ma secrétaire pour libérer un bureau. Laisse-moi seul maintenant.

En sortant, je conseille à Josette de prendre soin de son patron.

— Vous… vous croyez ?

— Oui, il a eu une rude journée et a besoin de tout votre soutien. Allez le réconforter.

Elle me regarde étonnée. Je lui indique des yeux la porte du bureau présidentiel. J’insiste, elle se lève, me regarde. J’approuve de la tête. Elle toque et entre. J’espère qu’elle saura lui faire oublier ses soucis quelques instants.

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