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Les faiseurs de Trans – Chapitre 1




Chapitre un : Laurent et moi

— Je t’aime Lolo !

— Je t’aime Alain !

On se regarde, on éclate de rire. Ah, on est beaux ! Allongés l’un sur l’autre, couverts de sueur de la tète au pieds avec de longues trainées de sperme sur le torse et le visage, que l’on s’amuse à lécher à petits coups de langue avant de s’embrasser fougueusement une dernière fois. Jamais on n’a baisé aussi sauvagement et longtemps. On a joui tous les deux cinq ou six fois après avoir pratiqué tous les jeux, toutes les positions, tout ce qui nous est passé par la tète. On est crevés, épuisés, vidés à tous les sens du terme.

Moi c’est Alain. Lui c’est Laurent de quelques mois mon ainé. C’est mon pote, mon amour, mon amant depuis quelques semaines et je l’adore ! On s’est connu à la rentrée des classes au lycée en terminale. Au début je n’ai pas compris ce qui m’avait poussé vers lui. Et c’était réciproque comme il me l’a confié plus tard. Pourtant à la sortie de l’adolescence, j’étais plutôt attiré par les filles. On a mis çà sur le compte de notre vécu.

On est étonnamment semblables dans notre vie. Même lycée, même classe, on s’est retrouvé par hasard au même bureau. Même dégaine, bruns, des cheveux mi- longs, dans le cou pour moi, tombant sur les épaules pour lui. Presque pareil dans notre vie familiale, lui orphelin de mère, moi vivant avec ma mère, divorcée. On a aussi le même médecin de famille. On est également à l’école de rugby de l’Aviron bayonnais dans la même catégorie. J’habite Bayonne, cette belle ville aux portes du pays basque, et c’est là, au rugby, que tout a basculé.

On vient tout juste d’intégrer les rangs des espoirs. On a en face de nous des armoires à glace dont certains atteignent le quintal alors que nous sommes tous les deux des gabarits plutôt en dessous de la moyenne, presque des ados attardés. Nous compensons la force brute par notre vivacité et notre agilité, mais face à un gros bourrin lancé à pleine vitesse…. Autant dire que nous ne pesons pas lourds à tous les sens du terme !

Ce jour-là, il a plu toute la matinée. Le terrain d’entrainement Belascain se trouve dans les anciennes douves au pied des remparts pas très loin de la Nive. Le sol n’est plus qu’une épaisse couche de vase noire détrempée, labourée par les catégories qui nous ont précédé. Inutile de vous dire qu’après seulement vingt minutes d’entrainement, on a à peu prés tous la même couleur de maillot. Au centre de la ligne des demis, je vois soudain Laurent glisser, son genou tourner, et aïe… Il grimace de douleur. Je me précipite tout comme Patrice, un de nos entraineurs.

— Ca va petit ?

— La vache, j’ai mal au genou,, fait-il crispé

— Montre-moi çà, répond Patrice

Il tâte le genou faisant à nouveau grimacer Laurent

— Tu as peut être une entorse, reprend t-il. Bon ; terminé l’entrainement pour toi aujourd’hui. Euh… Alain tu l’accompagne au vestiaire ? Laurent tu prends une aspirine, vous vous douchez, et je viens vous voir dés la fin de l’entrainement.

— OK Patrice

On aide Laurent à se remettre debout. Il passe son bras autour de mon cou et en clopinant, nous regagnons tous deux le siège et les vestiaires.

— Ca va ?

— Oui me répond t-il, j’ai déjà moins mal, çà devrait aller

Effectivement arrivé au siège, il a timidement recommencé à poser son pied par terre et on a rejoint les vestiaires en boitillant.

— Comment tu te sent ?

— Ca revient doucement

On se regarde et on rit de notre aspect, couverts de boue, suintant, dégoulinants. Deux torchons. On ne prend même pas la peine de se déshabiller et on envoie l’eau de la douche tels quels. Tant qu’à faire, autant décrasser autant que faire se peut nos fringues. Je n’ose imaginer ce que dirait ma mère si je les ramenais dans leur état initial. On commence a se dessaper sous le jet d’eau au fur et à mesure que la boue s’élimine : crampons, chaussettes, maillot. Au moment d’enlever mon short, j’ai une seconde d’hésitation. Comment vous dire…. Ma mère, très catho, très rigide m’a inculqué la pudeur à un très haut niveau. Je n’aime pas me mettre à nu devant d’autres personnes, fut-ce des jeunes de mon âge. Donc les douches communes, vous voyez d’ici ce que je peux ressentir. Mais là, je suis seul avec Laurent, je ne ressens pas la même angoisse si j’ose dire. Et puis je l’observe à la dérobée alors qu’il enlève son slip et… je le trouve très beau. Il est fin, musclé juste ce qu’il faut. Et je ne peux m’empêcher de jeter un regard sur sa queue. Elle n’est pas très épaisse, mais longue. Je parie qu’une fois en forme elle doit dépasser son nombril alors que moi je suis plutôt dans la moyenne tant en longueur qu’en diamètre. Enfin je me décide, tombe à mon tour short et slip et constate avec une certaine gène que mes réflexions ont provoqué un début d’érection !J’ai comme un coup de chaud. Pour masquer mon trouble, je commence à me savonner avec énergie. Et il en faut, parce qu’il n’y a pas que nos fringues qui ont trinqué. Mais mon trouble ne s’arrange pas, car la vue de Laurent en train de se savonner me fait un effet inconnu. Et puis il me regarde lui aussi d’un drôle d’air, me détaillant de la tète au pieds. Plus tard, il m’avouera avoir ressenti le même trouble.

— Attend me dit-il, tu as de la boue partout dans le dos, tourne toi.

J’obtempère… Le contact de ses mains sur mon dos me fait comme une décharge électrique. J’ai des frissons dans tout le corps et mon érection prend une ampleur démesurée. Laurent s’applique, savonne chaque centimètre de mon dos. Quand ses mains descendent sur mes fesses, ma tète se met à tourner et j’ai un spasme. Laurent s’est-il rendu compte de l’effet qu’il me fait ? Il s’arrête.

— Voilà, tu es tout propre à présent.

Quand je me retourne, mon émoi doit être visible a des lieues à la ronde. J’ai la respiration courte et mon érection est à présent à son maximum. Comme hypnotisé, je vois sa queue dressée fièrement. Je l’avais bien évaluée… Face à face, à quelques centimètres l’un de l’autre, la suite coule de source. Il approche son visage, pose ses lèvres sur les miennes et fait claquer une petite bise. Puis il se retire légèrement pendant qu’on se regarde dans les yeux. Je ne recule pas. J’ai la tète en feu, je le désire ; encore ! Il a un air interrogatif, il se demande s’il doit continuer, mais c’est moi au contraire qui m’avance à nouveau, pose mes lèvres sur les siennes et y reste collé la bouche entrouverte. Je me laisse aller. Il a posé ses mains sur mon torse et commence à me caresser, ou me savonner je ne sais plus. Je sens sa langue s’insinuer entre mes lèvres, chercher la mienne. Je la lui donne. On s’entremêle, on échange des baisers, nos salives. Ses bras se sont refermés sur mon dos, m’attirant fermement contre lui pendant que j’ai passé les miens autour de son cou, on se caresse. Nos sexes sont en contact coincés entre nos deux corps. Ses mains descendent vers mes fesses, les parcourent. Sa bouche a abandonné un instant la mienne pour venir se poser dans mon cou et déposer des baisers pendant que je mordille son épaule. J’ai des frissons de la tète aux pieds. Je le sens frémir lui aussi. Mon Dieu que c’est bon ! Jamais je n’aurai imaginé un tel bonheur à embrasser un garçon.

Un brouhaha soudain dans le couloir des vestiaires nous fait sursauter. Des bruits de crampons, des éclats de voix. L’entrainement est terminé ! On se sépare précipitamment, ramassons nos affaires, et passons nos serviettes autour des reins. On entend la voix de Patrice.

— Allez les gars, on traine pas, les séniors vont arriver ! Laurent, Alain, vous ètes ou ?

— Ici Patrice, on en termine à la douche.

J’ai le rouge au joues. Non seulement pour ce qui vient de se passer, mais aussi parce que nos serviettes cachent difficilement notre érection encore bien active !

— Ça va mieux Laurent ?

— Oui, répond-il, je me sens bien.

Patrice nous regarde avec un drôle d’air. Il n’est probablement pas dupe, mais a le tact de ne pas s’y attarder. J’imagine qu’il a du en voir d’autre dans sa carrière…

— Je vois çà oui…. Bon ; Laurent, si tu dois aller chez un toubib, tu m’appelles, on fera marcher l’assurance.

On s’habille en vitesse, sortons des vestiaires et allons vers le hangar aux scooters. J’ai la tète en feu et Laurent aussi à en juger par les regards qu’il me lance.

— Tu viens à la maison ? Mon père ne rentre pas avant dix-neuf heures ?

— Ok, je te suis.

C’est tout ce que j’arrive à dire tellement j’ai la gorge nouée. Je le suis à travers les faubourgs vers la petite maison de son père. Comment lui dire, comment lui avouer que je n’ai jamais….. Je suis un adolescent attardé, coincé. C’est la première fois que j’embrasse quelqu’un, un garçon qui plus est ! Lui, je crois le savoir a déjà couché avec une fille, mais moi… je suis puceau ! Jamais je ne me suis branlé, je ne sais même pas ce que c’est, jamais je n’ai joui autrement qu’en rêve la nuit, m’occasionnant des réveils soudain et des souvenirs fugitifs. Mais je n’ai qu’une envie, c’est que ce jour soit le dernier de cette vie passée.

On range nos scooters dans l’allée du garage. Il me précède vers sa chambre. Je le suis. La chambre est accueillante. Il y a un grand lit, je ne vois même que lui. A nouveau nous nous retrouvons face à face, tout proches. Vite, retrouver cette sensation de tout à l’heure ! Notre mouvement est commun. Nous nous embrassons à nouveau, timidement d’abord, puis fougueusement. Nos mains glissent sous nos tee-shirts, s’insinuent sous la ceinture des pantalons. Nous nous débarrassons rapidement de nos tee-shirts. Ooooh, le contact de nos torses nus ! Puis c’est les chaussures qui valsent et les pantalons qu’on jette dans un coin. Nouvelles embrassades, corps contre corps, sexes dressés l’un contre l’autre. Je n’ai pas débandé depuis notre départ de l’Aviron !

Soudain, il me pousse légèrement mais fermement, mes mollets butent contre le lit, je tombe sur le dos. Alain en profite, se met à califourchon, puis s’allonge sur moi et m’embrasse encore et encore.Puis il se redresse, il s’empare de mon sexe d’une main, joint la sienne et entame des mouvements de va et vient avec sa main. Je ne sais pas quoi faire, alors, je lui laisse l’initiative. Je suis prêt à tout. Dans ces premiers temps de notre relation amoureuse, je lui laisserai souvent l’initiative. Je laisse l’instinct me guider. Je me redresse sur les coudes, je l’embrasse. Je sens sa main glisser sur mes boules, puis plus bas ce qui me fait frémir. Déjà je suis vaincu, mes jambes s’écartent, l’invitent, je le sens déjà, je me fait ce constat à la fois terrifiant et tellement évident : je vais me faire enculer…

Je ne proteste pas lorsque son doigt s’insinue entre mes fesses. Au contraire, j’écarte largement mes jambes, les relève déjà. Mais je sursaute lorsque sa queue entre en contact avec mon anus, je me crispe dés que je ressens la pression. Il me regarde, cherche la faille, mon Dieu qu’il est beau. Il m’embrasse à nouveau. J’ai une seconde de relâchement et je crie de surprise lorsque mon anus cède. Je le regarde avec effarement puis gémit de douleur sous une nouvelle poussée. C’est terrible ! J’ai l’impression D’être déchiré, qu’une barre de fer brulante me pénètre, tout mon corps se tend. Ma queue vibre comme pour essayer désespérément d’échapper à son sort.

— Tu veux que j’arrête ? me lance t-il inquiet

— Non putain continue ! Continue !

Je sais plus ou j’en suis. J’ai mal, je souffre, je vais mourir. Et en même temps tout mon corps est secoué de frissons, j’ai envie qu’il me prenne à fond, je veux être à lui. J’ai planté mes ongles dans son dos, l’attire frénétiquement contre moi, mes jambes se referment sur ses fesses, le pressent sur les miennes. Je laisse échapper un râle de douleur lorsque sur une dernière poussée, je sens ses couilles au contact de mes fesses. Il est entièrement en moi ! Je lui empoigne la tète à deux mains, l’embrasse furieusement. Il se met à faire de petits aller-retour d’abord lents est faibles, puis plus rapide et plus amples. Chacun de ses mouvements me provoque un gémissement. De douleur ? Je ne sais plus ! Des frissons me parcourent sur chaque mouvement, la tète me tourne. Combien de temps çà dure, je ne sais pas. Soudain, il se redresse, laisse échapper un cri et fait plusieurs aller-retour violents qui me secouent comme un prunier. Puis il s’écroule sur moi.

— Oooooh… Alain, j’ai joui…..

Je ne sais pas quoi répondre. J’ai le cul en feu. Je lui caresse les cheveux. Lentement, je le sens se retirer, sortir de moi, déclenchant une douleur fugitive et passagère. Il roule sur lui-même sur le dos. Je me redresse sur le coté et le contemple. Je suis stupéfait de ce qui vient de se passer. Je sens mon anus imprégné de quelque chose de huileux, un peu visqueux, je le sens couler légèrement. Je regarde mon amant, le sexe encore fièrement dressé couvert de la même substance. J’ai mal à mon anus, et en même temps ressent comme un vide prodigieux, un vide que j’aimerai voir combler. Je n’en reviens pas : je le veux encore !

Je prend sa queue en main, timidement, puis franchement. Je commence à le masturber. Elle est tellement dure encore, c’est fou !

— Tu peux continuer ? lui dis-je. J’en veux encore !

— Le mieux c’est d’essayer, me fait-il avec un sourire.

Je me met à califourchon sur lui, m’assoie sur son sexe, fait quelques mouvements d’avant en arrière, mais çà ne vient pas. Alors je le prend en main, le positionne face à sa cible. Je pousse un petit cri lorsque d’une légère poussée, Laurent me pénètre à nouveau.

— Tu bouges pas ! lui dis-je faussement menaçant

Cette fois, c’est moi qui guide la pénétration, à mon rythme. Passé quelques secondes de douleur, je m’empale jusqu’à la garde parcouru par un long frisson. D’instinct, je me met à onduler, à monter et descendre, parfois tout en même temps. Je ne sais plus ou j’en suis, ma vue se brouille. Des ondes de frémissements me parcourent de la tète au pied à chaque mouvement, la douleur n’est plus qu’un souvenir. Des spasmes me parcourent de la tète aux pieds. Je vois des milliers d’étoile. Soudain je laisse échapper un cri quand un spasme violent me secoue, puis un second, un troisième ! J’ai fermé les yeux. Quand je les rouvre, je vois un dernier jet d’un liquide s’échapper de ma queue, lequel se transforme en filet. Je me vide…

— Oh mon Dieu ! Je… j’ai joui ?

Laurent a un petit rire.

— C’était ta première fois ?

Je contemple stupéfait le résultat de ma jouissance. Un jet s’est écrasé sur le bois du lit au-dessus de Laurent. Un autre a frappé son visage. Deux, peut être trois autres se sont répandus sur son torse. Ca a été d’une violence inouïe, de cette puissance unique que l’on ne ressent qu’à cette occasion, la première fois… Laurent m’attire, m’allonge sur lui. Au diable pour le sperme, on se douchera à nouveau !

— Bienvenue chez les hommes me dit-il tendrement.

Nous sommes passés dans la salle de bain. Il se colle à moi et murmure à mon oreille.

— Alain, j’ai envie. Prend moi aussi, j’ai envie de te sentir.

— Tu crois que je peux ?

Je regarde ma queue qui a quelque peu débandé alors que Laurent est encore en plein érection . Il s’agenouille, la prend dans sa bouche, la gobe, la suce, ma première fellation ! C’est trop bon, je reprend vie presque instantanément. Il se relève, se tourne, se plie en deux, m’offre ses fesses. Je suis étonné de la facilité avec laquelle je le pénètre, stupéfait de la sensibilité du gland dans ce milieu si doux, si serré. Il ne me faut que quelques minutes pour ressentir des frissons me secouer de la tète aux pieds, les étoiles arriver devant les yeux et le déchirement soudain ! Je me vide. Je suis mort.

Je le libère d’un coup, je tombe à genoux.Je vois mon sperme s’écouler de ses fesses, mais aussi sa queue toujours dressée. Elle est trop belle, je ne peux pas y résister, et je ne peux pas la laisser comme çà. A mon tour je m’agenouille, la goutte timidement avant de la prendre en bouche en m’appliquant à faire comme lui. C’est bon, c’est chaud, tendre et dur à la fois. Il ne tarde pas à gémir lui aussi, se raidit. Je suis surpris par le premier jet directement dans ma bouche. Je m’écarte brusquement par réflexe et prend le deuxième sur ma figure. J’ai juste le temps de le reprendre en bouche pendant qu’il achève de se vider. A son tour, il tombe à genoux, haletant.

J’ai son sperme dans la bouche, sur mes joues, mon front. Je découvre ce gout un peu bizarre, mélange amer-salé. Et l’on s’embrasse encore, un baiser comme on n’en connaitra nul autre pareil.

Quelque minutes plus tard, enfin lavés rhabillés, je m’apprête à rentrer chez moi. Il se fait tard. Déjà on s’est promis de se revoir au plus tôt, donc demain au bahut !

Je tombe en arrêt sur des petites boites rangées sur la tablette de la salle de bain. Des médocs ? Je reconnais l’une d’entre elle.

— Tiens ? C’est rigolo. Je prend moi aussi celui là, dis-je

— Tu… fais aussi de l’hyper-production hormonale ? me demande t-il.

— Ben oui.

— Décidément, on était fait pour s’entendre, dit-il en me faisant un dernier câlin.

A suivre ?

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