Quelques jours étaient passés. Catherine devenait de plus en plus inquiète et préoccupée par l’absence de nouvelles en provenance d’Alicia. Depuis les tout premiers jours suivant l’enlèvement de Sophie, les deux filles avaient été régulièrement en contact via Skype, s’encourageant mutuellement tout en souhaitant que l’histoire se termine au plus vite. L’annonce faite par la femme médecin l’informant qu’elle avait obtenu rendez-vous pour remettre la rançon exigée par les ravisseurs avait été l’objet de leur dernière communication. Depuis, silence radio.
La blonde hésitait encore : contacter les autorités policières ou prolonger la période d’attente ? Alicia n’avait bien sûr pas laissé de consigne advenant sa propre disparition mais était-elle vraiment disparue ou tout simplement trop occupée pour ouvrir une nouvelle session sur son laptop ?
Au fil du temps, la conviction qu’il était arrivé quelque chose à sa collègue de travail s’ancra de plus en plus dans l’esprit de Catherine, au point d’en perturber son sommeil nocturne et de nuire à ses activités professionnelles. Désespérée, elle prit la résolution de passer à l’action. Mais comment formuler sa requête ?
Monsieur l’agent, je suis sans nouvelles de mes deux amantes en voyage au Brésil. Au moins une des deux a fait l’objet d’un enlèvement…
Les ravisseurs ont demandé en guise de rançon le transfert de nos soldes de points-récompenses…
Mes copines fréquentaient une plage de nudistes et l’une d’elles désirait réaliser son vieux fantasme de pouvoir se faire baiser par sa femme sur la plage en public…
Catherine faisait tourner en rond dans sa tête toutes les formulations possibles à adresser aux policiers et se trouvait de plus en plus ridicule chaque fois qu’une nouvelle idée lui venait en tête.
Se proposant de visiter le poste de la Sûreté du Québec le plus proche, elle s’arrêta sur son chemin pour prendre un café chez Tim Hortons. À peine eut-elle payé sa commande qu’elle sentit une lourde main se poser sur son épaule.
— Bien le bonjour, Madame Catherine ! fit entendre une voix familière.
— Jean-Moïse ! s’étonna agréablement la fille en se retournant. Mais que faites-vous ici, parmi les Maskoutains ?
— Eh bien, je suis venu m’enquérir de la santé de mes trois petites maskoutaines préférées, répondit le colosse haïtien en ricanant.
— Ça tombe à pic, Jean-Moïse. Je m’en allais justement au poste de la SQ. Sophie a été enlevée et je suis maintenant sans nouvelles d’Alicia.
— Quoi ?! Qu’est-ce que vous dites, enlevée ? Où ça ?
— Au Brésil, il y a moins d’une semaine. Les deux tourterelles étaient en seconde lune de miel à Rio.
Le couple s’était à présent attablé, en retrait au fond du commerce. Jean-Moïse affichait une mine extrêmement songeuse.
— Mademoiselle Sophie disparue, et peut-être docteure LeBel ? Au Brésil ? Vous avez l’intention de contacter les policiers ?
— J’y allais en sortant d’ici. Je ne peux plus tenir en place. Je suis maintenant très inquiète, JM.
Le ton de l’Haïtien devint très grave :
— À votre place, Mademoiselle Catherine, je n’en ferais rien.
— Comment ça ? s’étonna la blonde en s’étouffant presque avec sa gorgée de café brûlant.
— C’est une affaire qui me pue au nez, Catherine, croyez-moi.
— J’comprends pas. Expliquez-vous, Jean Moïse.
— Cela sent la Grande Scato à plein nez, ça, Madame.
— Evnika ? C’est impossible ! Elle a été exécutée devant vingt mille personnes au Centre Bell il y a quelques mois déjà !
— Des rumeurs circulent à l’effet que ce n’était peut-être pas elle qui se trouvait sur la chaise d’exécution au moment de sa mort. J’aurais dû m’en douter à ce moment-là car quand elle était passée près de moi avant de se faire empaler, elle ne dégageait plus ce parfum auquel je m’étais habitué. Et croyez-moi Mademoiselle, mon nez ne m’a jamais trompé !
Jean-Moïse soupira longuement. Catherine vit ses yeux se remplir d’eau.
— En actionnant le système électrique alimentant la chaise sur laquelle je croyais Evnika empalée, j’ai probablement tué une innocente (Nda : lire Le Resort, chap. 17).
L’homme porta ses deux mains au visage et garda le silence. Catherine posa sa main sur un avant-bras musclé et velu.
— Je suis désolée, Jean-Moïse. Sincèrement. Écoutez, vous dites que vous désiriez nous voir. J’ai à la maison un plat de griot frais qu’une patiente m’a demandé d’accepter hier. Je vous invite ?
— Un bon griot haïtien ? demanda l’homme qui retrouva un sourire timide. Alors là, je suis partant !
Le repas fut plaisant, Catherine et Jean-Moïse étant tous deux enchantés de se retrouver autour d’une même table après une longue période de séparation. L’homme en avait même profité pour conter à la jeune femme une anecdote amusante :
— Le premier jour que je suis arrivé ici, au Québec, une famille d’accueil m’avait pris en charge, en attendant. C’était des gens sympathiques, des Bordeleau de Laval. Devinant que j’étais affamé, ils me demandèrent si je prendrais un bol de griot. Alors j’ai dit oui, évidemment ! Quelle ne fut pas ma surprise de les voir déposer devant moi un bol de céréale d’avoine chaud ! C’est à ce moment également que je compris pourquoi ils me demandaient si j’ajouterais de la cassonade et de la crème à mon plat ! Ce jour-là, mon vocabulaire s’est enrichi : j’avais appris le mot gruau’.
Le ton perdit cependant son caractère enjoué lorsqu’on aborda de nouveau le sujet de l’heure.
— J’ai trop bien connu Evnika, Catherine, affirma le Noir. Elle m’avait déjà laissé savoir à StoryX Island que si jamais elle devait envisager de se relocaliser, elle se tournerait vers un pays comme le Brésil, où c’est l’été à l’année et où elle disait trouver les plus belles filles du monde. Et cette histoire de points-récompenses de cartes de fidélité comme objet de rançon ne laisse pas de doute dans mon esprit : c’est du Evnika tout craché, ça, Madame.
— Vous voulez donc dire que… demanda Catherine.
— Impliquer la police dans cette histoire ne vous mènera à rien, du moins à court terme. Ce qui importe, c’est d’aller directement vers La Grande et de l’affronter sur son terrain.
— Mais comment la retracer ? C’est comme…, c’est comme…
— Une aiguille dans une botte de foin ? Oui et non. J’ai quelque chose qui pourrait vous y aider.
Ouvrant son portefeuille, il lui tendit une vieille carte d’affaires.
— Evnika est inscrite sur un site Web dédié au BDSM. Il s’agit d’un réseau de contacts et d’échanges regroupant des adeptes de ce type d’activités sexuelles, des dominateurs comme des dominés. Je peux vous aider à entrer directement en contact avec elle. Il s’agira de vous inscrire sous un pseudo quelconque et de faire correspondre votre profil au sien. Quand une occasion intéressante se présente ainsi à elle, elle réagit généralement de façon assez rapide.
– Akïnvèmerah. C’est son pseudo ? demanda-t-elle en lisant l’inscription sur la carte. Ça sonne comme pharaonique !
— C’est vrai. Maintenant, épelez à l’envers.
– Harem Evnika. Évidemment ! souligna la blonde. Ce serait donc la personne à contacter…
Sans perdre une minute, Catherine ouvrit son laptop et s’inscrivit sur le site borderlessbdsm. com’ sous le pseudo de Cathy Crisp, son profil la décrivant comme jeune, très douce, ouverte et désirant joindre un harem de jeunes filles soumises à une maîtresse excentrique et très dominante. Une photo d’elle en micro-bikini, sans la tête, fut jointe à la fiche. Affichant un sourire de satisfaction en direction du Noir, elle rabattit l’écran de son appareil.
— L’appât est maintenant lancé, annonça Jean-Moïse, souriant à son tour. Le poisson devrait bientôt mordre.
Et, demanda-t-il sur un ton coquin :
— Si vous aviez un pseudo à m’attribuer à moi, Mademoiselle Catherine alias Cathy Crisp, quel serait votre choix ? Hein ? Allez, juste pour le fun !
— Vous ? pouffa la blonde. Je ne verrais pas autre chose que Coffee Crisp !
Catherine se leva. Elle fut frappée par le regard que l’homme posait maintenant sur elle. Une bosse apparente s’était à présent formée sur son pantalon.
— C’est ma photo en bikini qui provoque en vous cette petite… réaction physiologique ? demanda la fille sur un ton coquin.
— Je serai franc avec vous, Madame, avoua le noir gentleman. La vue de votre corps m’a toujours fait de l’effet, et ce, depuis notre toute première rencontre au Resort (Nda : relire Le Resort, chap. 7).
Catherine s’était immobilisée au milieu de la pièce. L’évocation de ce souvenir amorça chez elle l’ouverture des écluses de son intimité.
— JM, je vous croyais… je pensais que vous étiez…
— Je suis bi, Madame, l’informa le colosse de deux mètres. C’était une des exigences que m’avait formulées Evnika pour que j’obtienne mon emploi sur son île. Une partie de mon travail exigeait de moi que j’aie ce trait sexuel.
L’ancien chef de la Sécurité sur StoryX Island rappela à la blonde les fonctions dévolues aux G. A. S. (Gentils Agents de Sécurité) affectés au Resort :
— Vous vous souvenez que tous les membres Actifs du Club de l’île devaient en tout temps porter en eux le plug anal qui leur servait de mouchard. Cet appareil électronique nous permettait de les retracer aisément sur l’île, et permettait aussi aux membres Sélects de les intercepter afin de les soumettre à leurs fantasmes sexuels (Nda : relire Le Resort, chap. 3). Le fait de ne pas porter son mouchard constituait une grave infraction et la personne délinquante risquait de se faire replugger par nos soins, à la Sécurité, avec un mouchard d’un calibre beaucoup plus gros, rendant difficile son expulsion par le porteur. Ce repluggage forcé faisait partie intégrante de nos tâches, à mon assistant Roger et à moi. À la suite de son arrestation, nous conduisions la fille ou le garçon dans nos bureaux, déculottions la personne à moitié couchée sur la table, et la sodomisions tour à tour afin de bien dilater son anus. Roger y allait en premier, ma bite étant beaucoup plus grosse que la sienne. Il m’ouvrait ainsi le chemin dans le fion du membre Actif qui faisait l’objet de nos manuvres.
Après avoir programmé le nouveau plug avec notre scanneur, nous l’introduisions avec plus de facilité dans le cul du pauvre membre qui se faisait libérer par la suite.
Tout oreilles et silencieuse, Catherine s’était assise. Sentant sa petite culotte de plus en plus mouillée, elle dévisageait l’homme, ou plutôt son anatomie à travers ses vêtements. Sentant l’eau lui monter à la bouche et lui descendre entre les nymphes, elle buvait les paroles de l’imposant mâle qui poursuivit son témoignage :
— Lorsque je vous ai interceptée, la première fois, dans le hall du complexe hôtelier, vous me sembliez tellement désemparée. Vous sembliez chercher avec désespoir à vous échapper de toutes ces gens qui sollicitaient vos faveurs sexuelles. Et quand vous nous avez annoncé, à Roger et moi, que vous ne portiez pas votre mouchard en vous malgré le règlement, mon sang n’a fait qu’un tour en pensant à la possibilité qui s’offrait à nous de prendre possession de votre joli cul et de le rééquiper à notre façon.
Jean-Moïse poussa un soupir de dépit :
— Mais j’ai aussi eu pitié de vous, à vous voir si faible, si pure et si vulnérable à la fois. Et quand vous m’avez informé que vous travailliez avec docteure LeBel, j’ai renoncé à sévir à votre égard, car j’éprouvais également de la sympathie pour cette femme. Je savais tout ce qu’Evnika lui faisait endurer. Je savais également que c’était souvent elle qui devait, à coups de doses de Valium, déplugger nos délinquants, rendus constipés par l’appareil bloqué dans leur fion (Nda : lire Le Resort, chap. 4). Cette opération qu’elle détestait faire résultait souvent en l’épanchement d’une merde diarrhéique sur sa table d’examen, lui imposant ainsi une désagréable tâche de nettoyage qui s’ensuivait forcément.
— C’est une femme formidable, ajouta Catherine. C’est au Service de Santé que je l’ai connue, je m’en souviens. Au départ, elle ne voulait pas de moi, me trouvant franchement incompétente. Nous sommes finalement tombées amoureuses l’une de l’autre, malgré le fait qu’elle vivait déjà une relation de couple avec Sophie. Mais nous étions toutes deux prises au piège dans le système et on ne pouvait faire autrement.
Les yeux de la fille de même que sa voix se mouillèrent à leur tour :
— J’ai failli briser leur couple, Jean-Moïse ! Mais la vie-même d’Alicia dépendait de nos rapports illicites ! Sophie avait donc raison de nous faire sa crise de jalousie la première fois qu’elle m’a vue en compagnie de sa copine de toujours… (Nda : lire Le Resort, chap. 14)
La blonde conclut, refoulant ses sanglots :
— Mais ces deux filles m’ont non seulement pardonnée, mais m’ont aussi accueillie dans leur vie commune. Elles ont fait de moi leur amante. Comment pourrais-je maintenant rester de marbre face à ce qu’il leur arrive présentement ?
— Je sais que des sentiments très forts vous unissent toutes les trois, maintenant. Ce qui vous arrive est normal. Et je suis avec vous, Madame Catherine, fit le Noir en prenant tendrement la fille dans ses bras musclés.
— JM, avança timidement la blonde, j’ai aussi envie de vous. Ici. Maintenant. Quand j’ai aperçu votre gros machin introduire le derrière du père de Sophie, lors de notre dernière petite fête, un frisson m’a parcouru le corps (Nda : lire Le Village en folie, chap. 20). Lorsque j’étais affectée au prémédical chez ATONEMENT ENTERPRISES à Montréal, j’ai examiné et reçu dans mon petit derrière des petites et des plus grosses queues d’homme, mais jamais aussi imposantes que la vôtre ! (Nda : lire Le Resort, chap. 2)
Catherine empoigna le pantalon du Noir, juste sous la ceinture :
— Prenez-moi et sodomisez-moi, JM ! Le sexe me manque tellement depuis que les filles sont parties ! Quand nous étions dans le même lit, Sophie et moi, on s’engodait à qui mieux mieux jusqu’à ce que nous fondions de plaisir. Nous passions des heures à nous chatouiller la rondelle tout en s’embrassant comme deux gouines en mal de perversion. C’était tout simplement sublime !
— Je ne dis pas non, Madame ! répondit l’homme qui sentait son sexe de plus en plus dur dans son vêtement. Surtout si c’est vous qui êtes à l’origine de la requête !
— OK alors. Faisons-le à la façon de l’examen que je faisais subir aux futurs employés de la compagnie.
— Je suis partant ! fit le Noir en éclatant de rire.
Les deux partenaires se dévêtirent complètement. Ayant accroché à son cou un stéthoscope, Catherine couvrit sa nudité d’un vieux sarrau, avança un tabouret au milieu de la pièce et y déposa une serviette de ratine. Tout souriant, Jean-Moïse y prit place, nu, laissant une Catherine dont la vulve dégoulinait déjà de mouille admirer la superbe anatomie du colosse de cent kilos.
— Il faudra que vous débandiez d’abord, je dois mesurer votre pénis au repos, annonça coquinement la blonde en simulant un début de séance d’examen prémédical chez son ancien employeur.
C’est à force de concentration que, les yeux fermés et gardant le sourire, le Noir parvint à faire perdre du volume à son imposant engin. Catherine s’approcha alors et s’agenouilla aux pieds de l’homme en tenant dans sa main une règle à mesurer.
— Hum, voyons voir. Cinq, dix, quinze centimètres. Je dois arrêter là, je vois que vous recommencez déjà à ériger votre honorable pieu. OK, deuxième étape : le temps de réaction physiologique.
Saisissant un chrono, l’infirmière prit en bouche le chaud et humide membre viril et se mit à le caresser des lèvres et de la langue, amenant son client à achever de bâtir une forte et solide érection.
— Wow ! C’est tout un score, ça, Monsieur. Huit secondes ! Mais je crois que le griot que vous venez de manger y est peut-être pour quelque chose. Le porc, ça remplit bien une queue de cochon !
Ricanant de cette dernière remarque, Jean-Moïse n’en éprouvait pas moins de plaisir physique. À sa grande satisfaction, il vit la jeune et appétissante Blanche se préparer pour l’ultime étape de l’examen :
— Dernier test, Monsieur le patient : le délai d’éjaculation. Le succès de ce dernier examen est primordial pour vous permettre de travailler à StoryX Island.
Se relevant debout et tournant le dos à l’homme qui demeurait assis sur le tabouret, la bite prête à introduire l’orifice libidineux de la jeune infirmière, Catherine laissa doucement glisser son sarrau vers le sol, dévoilant à la vue de l’homme de plus en plus excité une anatomie féminine on ne peut plus désirable, arborant de gracieuses courbes aux épaules ainsi qu’aux hanches, de même qu’une paire de fesses rosées au fond desquelles se cachait encore un anus humide et assoiffé de nouvelles sensations. Se penchant de façon désinvolte en avant, la femme présenta au Noir son petit trou brun-rose exprimant un fort mais invitant parfum sauvage. N’en pouvant plus, l’homme posa doucement ses mains sur des hanches chaudes et approcha l’ingénu petit cul de ses épaisses babines de Noir. Une langue qui électrisa tout le bas-ventre de la jeune femme fut d’abord introduite dans une grotte d’amour débordante de cyprine enivrante, puis dans un anus qui s’abandonna à d’intenses caresses interraciales.
Se tournant finalement face à l’homme dont elle était maintenant l’objet d’une intense et perverse convoitise, la femme colla ses seins tout blancs sur la poitrine velue qui s’offrait à elle et engloutit dans son sexe épilé et bouillonnant de mouille un pénis qui frétillait déjà d’excitation. Deux ou trois mouvements suffirent à enduire le formidable organe viril d’une substance chaude et extrêmement glissante. Se redressant partiellement, la fille saisit le pénis du Noir et le dirigea vers l’autre trou qu’elle s’efforça de détendre au maximum dès que le gland rencontra le sphincter externe. Mettant à profit la loi de la gravité, la fille se laissa alors doucement choir sur le pieu qui l’empalait avec agressivité, arrachant chez elle un cri exprimant à la fois douleur et plaisir qui fut suivi d’une longue expiration de détente.
Maintenant complètement possédée par l’Haïtien, Catherine entoura l’homme de ses bras, l’invita à la soutenir par les fesses et amorça de nouveau ses mouvements de va-et-vient, tout en lui reformulant la phrase qu’elle disait alors toujours à ses véritables patients d’antan :
— Le serrement par l’anus autour du pénis est plus standardisé que celui du vagin. C’est pourquoi on procède toujours par sodomie !
C’est dans un concert de gémissements communs que se passèrent les secondes suivantes. Faisant tressauter à chaque mouvement ses seins de même que le stéthoscope qu’elle portait toujours autour du cou, Catherine cherchait à jouir au maximum de la présence et des frétillements de l’organe qui envahissait son rectum avant que l’abondante vague de foutre qui s’annonçait bientôt vienne combler ses chaudes entrailles et proclamer la fin de cette récréation aussi réconfortante que bienvenue.
Jean-Moïse, qui, quant à lui, avait tenté de retarder au maximum le moment de son extase, se lâcha finalement complètement dans ce corps fébrile et endiablé qui s’était offert à lui, exprimant à son tour des cris et des grognements de jouissance et se soulageant dans de violentes secousses qui ajoutèrent aux plaisirs pervers de la blonde dont les yeux bleus étaient maintenant révulsés de plaisir.
Se dégageant lentement de sa voluptueuse position, la fille exprima sa satisfaction en embrassant à pleine bouche le Noir. En gentleman, ce dernier ramassa par terre le sarrau et le tendit à sa demoiselle, gratifiant son geste d’un très ostensible mais significatif sourire de satisfaction.
— Oups, pardon ! fit Catherine en se penchant légèrement à son tour afin de saisir la pièce de vêtement tout en exprimant involontairement une bruyante émission gazeuse mouillée de sperme tiède.
L’homme, impassible mais toujours souriant, allongea de nouveau le bras et tendit une boîte de Kleenex à la fille qui, cachée derrière un sourire timide et légèrement mal à l’aise suite à ce qui aurait paru comme un effroyable impair lors d’une soirée mondaine, en tira un mouchoir et s’essuya silencieusement les fesses et le haut des cuisses.
— On dit que les Arabes rotent ouvertement pour exprimer leur satisfaction à la suite d’un bon repas. Je considère donc les expressions sonores provenant de votre intimité comme un hommage, Mademoiselle ! la rassura le colosse.
— Vous avez été sublime, Jean-Moïse ! le remercia timidement Catherine cette fois-ci rouge de gêne.
— Je vous retourne le compliment, Madame Catherine ! fit l’autre de sa voix grave, visiblement enchanté. Et j’ai un aveu à vous faire.
— Je vous écoute, répondit la fille.
— J’ai moi-même eu à passer tous ces tests lorsque j’ai été sélectionné pour mon emploi sur StoryX Island. C’était Madame Cynthia qui m’avait reçu à cette occasion, à Montréal. Vous savez, la nurse à la tête de Mireille Mathieu ?
— Oui, tout à fait, fit l’autre en ricanant. Elle avait été ma patronne pour un court temps, avant de me shipper directement sur l’île pour rejoindre docteure LeBel.
— Eh bien, Catherine, permettez-moi de vous dire que je préfère de beaucoup votre anus au sien. Le vôtre est plus serré et on en sent beaucoup mieux les mouvements !
— Cher Jean-Moïse ! Vous serez toujours aussi plein de délicatesse dans l’expression de vos compliments. Eh bien, quoi dire sinon vous remercier sincèrement !
Dans l’enthousiasme du moment, la blonde adressa une agréable proposition à son amant d’un soir :
— Je vous invite à passer la nuit ? Mon lit vous attend, si vous désirez !
— Volontiers, Madame ! J’apprécierais aussi profiter de votre douche, si ce n’est pas trop vous demander.
— Mais très certainement ! M’accepterez-vous dans vos ablutions, si je vous le demande aussi poliment ?
— Sans aucun problème. Ce sera pour moi un plaisir de vous frotter le dos, chère dame !
— Cher JM, vous serez toujours aussi avenant et gentleman !
— Mais dites-moi donc, Catherine, ai-je bien réussi tous vos tests ?
— Je n’ai pas de résultat pour le tout dernier. Conformément à mon habitude, j’ai une fois de plus oublié de tenir le décompte des coups de pompe !
*** Au petit matin, Catherine sommeillait paisiblement, à moitié couchée sur Jean-Moïse, la tête reposant au creux de son épaule, alors que l’homme caressait doucement des seins rendus sensibles par les innombrables baisers reçus au cours de la nuit.
— Mademoiselle Catherine, vous fûtes une amante insatiable ! la taquina le Noir alors que cette dernière caressait de nouveau un pénis à moitié endormi.
— Vous avez sans doute raison, Jean-Moïse, répondit la fille qui sentait les courbatures la gagner. Nous avons tellement baisé, cette nuit. Je crois qu’en quelques heures seulement, vous m’avez fait prendre un kilo, tantôt par ma grotte d’amour, tantôt par la bouche et finalement… par mon petit derrière ! ajouta-t-elle en gloussant d’un petit rire d’enfant.
— Si vous avez gagné un kilo, moi j’en ai perdu deux, dont un seul en pure transpiration !
(À venir : Humiliée, puis soumise)