J’ai perdu l’habitude de boire de l’alcool. Hier, je suis allé au bar en dessous de chez moi et j’ai légèrement abusé du gin – mon alcool préféré – et de toutes ses variantes. Je n’avais pas l’intention d’y aller mais j’ai été contraint de m’y rendre.
J’aurais été stupide de refuser, surtout après l’épisode malaisant des chaussettes, où il m’a surpris en plein vol d’identité corporelle, à la suite de quoi je suis devenu écarlate.
Je nous revois encore. Lui, debout à me fixer, et moi en vrai soumis à genou au sol le nez enfoui dans ses sous-vêtements. Nos regards se sont soutenus, puis il est venu reprendre ce qui lui appartenait entre mes mains.
C’était la première fois qu’il surprenait quelqu’un à renfiler ses chaussettes sales et il s’est étonné. Cela faisait deux jours qu’il trimballait cette paire et qu’il se promenait avec. Autant dire qu’il en avait parcouru des kilomètres entre les couloirs de la fac et les allées et venues au centre-ville.
Il en avait usé de la semelle au quotidien.
Certains soirs, il redoutait même le moment de se déchausser car il savait à quoi s’attendre une fois les pieds à l’air. Alors forcément, quand il m’as vu prendre du plaisir dans quelque chose qui le rebute, sa réaction était compréhensible.
Beau gosse, il aimait la drague et la baise torride. Il a même la dégaine du gars qui couche avec beaucoup de mecs. Je dois l’avouer, je trouve ça super excitant. Je n’adhère pas à l’échangisme, mais j’ai ce frisson quand je m’imagine à la place de toutes ses précédentes aventures et que je me mets à penser à tout ce qu’ils ont bien pu faire. Ça aurait pu être moi, ça aurait dû être moi.
Il connait bien son corps, il sait parfaitement ce dont il a besoin. Au lit, avec lui, ça n’a rien à voir avec mon ex, il est moins entreprenant mais nettement plus dominant.
J’aime assez son côté impérieux du mec qui sait combien il plait par sa beauté et la grosseur de sa verge. Le genre de mâle à vouloir se faire sucer en continu sans avoir à le réclamer, et fait taire ses envies par l’intermédiaire d’une bouche non pas la première venue mais la plus méritante.
Aïe aïe aïe, j’ai rompu avec une salope et me voilà bientôt prêt à en endosser ce rôle.
Je n’ai rien contre l’idée, au contraire, je suis assez partant.
Je parie qu’il raffole des partenaires soumis, prêts à s’agenouiller devant lui et à se faire asperger de semence. C’est encore un bon moyen de montrer sa prédominance et revaloir l’épanouissement masculin. C’est une habitude propre au mec, marquer son territoire, souiller la servitude d’un être complaisant. La plupart sont adeptes de la pratique, alors pourquoi pas lui. Belle gueule, grosse bite, il aime accentuer le fait qu’il soit bien membré, et cela ne laisse personne indifférent, moi y compris.
Assis à une table au bar, il attendait ma venue en sirotant un cocktail aux couleurs sanguines.
Il portait ses chaussures aux pieds et un pantalon foncé. Il se tenait au fond de la salle parmi une foule bruyante déjà bien éméchée. L’alcool lève les inhibitions, pourvu qu’il en soit de même pour lui.
Au premier coup d’il, il ne me paraissait pas surexcité ni décomplexé, simplement préoccupé. J’ai le sentiment qu’il est déçu et qu’il s’apprête à me rendre son verdict.
À mon tour, je vais le rejoindre et prends place face à lui scrutant son verre à moitié vide.
Je n’ose plus croiser son regard, il pourrait m’incriminer et trahir l’opinion sans nul doute dévalorisante qu’il avait de moi. À la place, je me concentre plutôt sur ses belles mains et fais abstraction du reste. J’ai honte mais je ne regrette pas mes actes.
D’accord, j’ai violé son intimité en allant flairer ses sous-vêtements. Mais, si cela est arrivé, c’est avant tout parce qu’il m’a plu. Chacun ses préférences.
— Qu’est-ce que tu aimes dans mes chaussettes ?
Il lève son verre, prend une gorgée – un indien sa boisson fétiche au bar- puis, attend une réponse qui vient timidement.
— L’odeur.
Il fait la grimace et réfute aussitôt.
— Elles sentent mauvais !
— Ça dépend pour qui, moi j’adore ton odeur.
Une serveuse se pointe à notre table et souhaite prendre commande. Sans hésiter, je lui demande un Gin – ce n’est pas que cet alcool soit le meilleur, mais j’ai le sentiment que lui et moi on forme un bon duo. De plus, je trouve cette boisson chic- Elle prend note et repart en direction du barman. -Je n’ai pas pour habitude de puer des pieds, si elles sentaient c’est parce qu’elles m’ont beaucoup servi ces derniers jours.
Il se sentait obligé de justifier, et je ne savais pas quoi répondre. Ça alors, il doit vraiment être embarrassé.
Beau gosse, il perfectionne son apparence et ne laisse rien porter atteinte à sa dignité. Sauf peut- être ses chaussettes qu’il conserve plusieurs jours d’affilé. Comme quoi, être un charmeur et hyper canon n’empêche pas certaines inadvertances désinvoltes.
— Donc, si j’ai bien compris, si je mets mes chaussettes sales sur la table, tu les renifleras même si j’ai transpiré dedans une journée entière ?
— Absolument !
L’image qu’il m’envoie fait envie mais contredit la réalité. Il n’était pas encore préparé à m’offrir un tel assouvissement. Non loin, la serveuse revenait avec son plateau, disposée à nous livrer nos consommations, quand soudain quelque chose effleura mon mollet et vint se poser sur mes cuisses. J’ai tout de suite compris.
C’était les jambes du beau gosse, tendues sous la table venues provoquer mes ardeurs.
Les chaussettes encore humides, il appuyait avec la pointe du pied contre mon pénis, plongeant ses yeux dans les miens, sans éprouver la moindre gêne face à l’environnement au milieu duquel nous nous trouvions. Je me sentais vigoureux, un peu trop étroit sous mon caleçon.
L’odeur stimulante du coton souillé infusait mes narines tandis qu’il tâtait ma verge au revers du jeans. Il ne puait pas des pieds. Il dégageait un arôme tiède et concentré, stagnant mais diffus.
Le parfum athlétique filtrait par ses chaussettes. Il portait les caractéristiques des jeunes mecs de son âge, typique de l’étudiant en basket contraint aux sudations. Il enveloppait l’air sans que cela devienne irrespirable. Léger et cotonneux, il offrait à mon odorat aiguisé sa propre texture.
Les heures entières passèrent. À flirter au contact de ses pieds, ses chaussettes normalement blanches absorbaient une nouvelle teinte et une moiteur sans pareille du gars imprévoyant qui ne se prend plus la tête. C’était assez détonant en fait, surtout au regard de sa minutie.
Lui, qui mettait régulièrement du déodorant après la douche, se rasait tous les deux jours et se coiffait avec soin chaque matin se pointant à un rencard avec la même paire de chaussettes que la veille, invraisemblable.
L’incontournable paire de Lotto sport blanche, populaire et bon marché, lui recouvrait les pieds rendus humides du fait de l’épaisseur molletonnée du vêtement. Ce n’est pas moi qui m’en plaindrais. J’adorais l’effluence masculine, en particulier la sienne.
Le bel étudiant insoumis avait longuement transpiré dedans qu’elles suintaient bon le mâle dominant.
Bien, maintenant néglige-moi autant qu’elles !
Il a joué les prolongations durant à peu près six minutes puis il a eu cette proposition inattendue.
— Enlève-les !
L’endroit n’était pas idéal, ai-je opposé d’une voix presque inaudible. Il m’a souri, vaguement déçu, puis bondit de sa chaise en m’ordonnant de le suivre.
J’ai aussitôt obéi et je lui ai emboité le pas en direction du comptoir où il se préparait à régler l’addition. Ses chaussures n’étaient pas lacées. J’ai fait comme si je ne voyais rien même si je soupçonnais ses intentions.
Une fois dehors, nous sommes revenus chez moi et il nous a enfermés dans ma chambre où il s’est étendu sur le lit.
J’ai gardé le silence, fait mine gracieuse, arborant un sourire aimant.
Pendant ce temps-là, il a enlevé ses chaussures pour finir en chaussettes.
Celles-ci étaient maculées, chiffonnées par endroit, moins assainies qu’en début de soirée. Ils les avaient marinées au jus de sa propre sueur, et il n’en résultait qu’une saveur qu’il jugeait incommodante. Il pouvait très bien y avoir de la fumée verte flottant au-dessus, ça ne m’aurait pas dissuadé pour autant.
Son odeur insolente décuplait sensiblement mes envies, en bon prince glorieux et imbu de sa dignité, il se languissait de moi et démît en ma faveur son tee-shirt, laissant paraitre un torse nu, endurant et imberbe, musclé juste comme il le fallait.
Qu’est-ce qu’il prévoyait en se pavanant torse-poil sous mes yeux et en exhibant ses tennis malodorantes aux joies de mes narines, allez savoir.
Je feignais l’indifférence avant qu’il ne me rappelle à l’ordre et me renvoie au statut de lèche- bottes.
— Viens les sentir !
Il avait un sourire complice, mais surtout compatissant, parce qu’il savait exactement ce que j’allais endurer en les reniflant. J’ai commencé à m’approcher puis j’ai respiré pleinement son odeur de mâle.
— Il a fait vraiment chaud ces derniers jours…
Il se défendait comme il pouvait, réduit à l’humiliation produite par ses fluides corporels. Elles collent tellement aux pieds que j’ai du mal à pouvoir les enlever le soir.
Je veux bien le croire sur parole. Déjà qu’avec l’odeur de cette fin de soirée le festin est divin, malgré le peu d’efforts accomplis, alors qu’est-ce que cela aurait donné après une journée de cours animée.
J’ai failli l’interroger sur l’hygiène de ses pieds, les activités quotidiennes pratiquées dans cette paire, si oui ou non il avait déjà répandu son jus à l’intérieur, et s’il lui arrivait parfois d’en revendre certaines, mais j’ai préféré y garder pour moi, car tout cela est nouveau pour lui.
Entre deux longues inspirations, le beau novice en chaussettes sales tirait profit de son statut de jeune seigneur, et consentit à mes pulsions par un mouvement abrupt du pied, qu’il avait plaqué sur ma figure. À compter de ce moment, tous mes sens étaient en émoi.
Je sens l’odeur de ses pieds prendre forme dans mes cavités nasales. Elle transsude au travers du coton en une sorte de condensation présente sur l’ensemble du vêtement qui s’infuse contre ma peau, embrassant mes lèvres et mes joues.
Il a un gout salé qui ne me déplaisait pas, dont je me délectais lorsque ma langue s’abreuvait de ses plantes humides. Je voyais qu’il aimait ça. Une grosseur apparaissait alors sous son jean et m’incitait à persévérer. Je l’entendais qui haletait, déboutonnait son pantalon et mit soudain sa main au paquet.
Tout me semble aussi surdimensionné que la première fois. Même ses pieds me faisaient cette impression lorsqu’il se risquait à les introduire dans ma bouche.
Sans vergogne, il parvenait à me fourrer ses dix orteils dans la gueule, les jambes repliées en l’air, savourant ce spectacle lamentable mais plus que tout honorant.
Il manquait parfois de tact dans la manière de s’y prendre, mais ce n’était pas du tout dérangeant, j’aime autant quand il me malmène.
— Enlève-les maintenant !
Ses désirs sont des ordres, sans hésiter j’avais saisi son pied un à un et lui les confisque, puis parvient à les laisser trainer de manière désordonnée sur le couvre-lit.
À son tour, il s’était débarrassé du peu d’habits qui lui restait. Le voilà dénudé.
Il exhibait une longue et vigoureuse érection, aussi puissante que solide, dont le corps veineux puise une énergie remarquable.
— Viens là !
Il pointait du doigt le lit, s’agenouillant dessus. Je pris place auprès de lui, en m’y allongeant sur le dos, ma bouche pile au-dessous de son membre raide. À pleine main, il appuyait ses chaussettes réunies en boule sur mon visage, sans relâcher l’étreinte. Il ronronnait de plaisir, fier de manifester son autorité.
Il possédait une conscience si accrue de sa propre séduction, qu’il terminait constamment ses ébats amoureux par un acte de dominance où il forçait ses partenaires à éprouver toute la virilité de son anatomie. Il leur imposait même sa semence au moment du grand final, comme ce fût bientôt mon cas.
Il me giclait abondamment dessus, sans épargner ses chaussettes. En peu de temps, mon visage était noyé de semence et son odeur était désormais mienne.
Sacrée performance.
Non seulement il était monté comme un âne mais en plus il savait parfaitement comment s’y prendre avec. C’était très prometteur, voir même assez pertinent pour un étudiant en médecine.