Je me suis inscrite sur ce site il y a un peu plus d’un an maintenant, poussée par la curiosité et le désir d’apprendre. J’ai pas mal papoté, puisquà part quelques "salut! tu baises ?" j’ai aussi rencontré des personnes super. Virtuellement en tout cas, car comme on le disait récemment avec un ami du site, on pourrait très bien être des "vieux messieurs" qui se font passer pour ce qu’ils ne sont pas. C’est le risque. J’en profite au passage pour saluer l’ami en question, qui se reconnaîtra probablement (au cas où ce ne serait pas le cas, il habite une province francophone d’un grand pays de l’autre côté de l’océan).
Mais j’ai surtout rencontré UNE personne via ce site, un auteur dont j’appréciais les textes et à qui j’ai eu la bonne idée d’écrire pour poser quelques questions. Ça me paraît être il y a tellement longtemps maintenant ! Il a tout de suite été très gentil avec moi, il m’a répondu patiemment et ne m’a jamais montré que je l’ennuyais. Pourtant je devais être pénible ! ^^
Au fil de nos discussions, qui se sont aventurées de plus en plus loin du sexe et des thèmes abordés ici, on s’est rendu compte qu’on n’habitait pas très loin l’un de l’autre, alors on a fini par décider de se rencontrer.
J’avoue que la première rencontre a été un peu étrange. On avait beau se connaître, d’une certaine manière, et s’apprécier, on avait un peu l’impression de sortir d’un site de rencontre. Pourtant, ni lui ni moi ne cherchions cela ! J’étais en couple, il était marié, nous avions dissipé toute ambiguïté.
Alors je sais ce que vous devez penser : "la naïve, elle pensait vraiment que c’était innocent ?". Eh bah oui, et c’est sans doute ce qui a très vite contribué à me mettre à l’aise, puisqu’il n’a pas du tout cherché à me séduire. Certains morts de faim qui passent leurs journées ici peuvent avoir du mal à le comprendre, mais il y a aussi de vrais gentlemans. Par chance pour moi, il en était.
On a pas mal échangé au cours d’un après-midi génial, que je n’ai pas vu passer, si bien que quand on s’est séparés le soir, je n’étais plus du tout mal à l’aise ! Au contraire, il me manquait déjà…
J’avais si peu mauvaise conscience de ce qui venait de se passer que, en rentrant chez moi le soir, j’ai dit à mon copain que j’avais passé l’après-midi avec un ami (par texto, car j’habitais encore chez mes parents). Je me suis juste abstenue de préciser où je l’avais rencontré…
Nous avons continué à discuter sur le site, puis par mails, puis par textos et téléphone. On s’est revu quelques fois, à chaque fois c’était un moment magique durant lequel je ne voyais pas le temps passer. A aucun moment, il n’a essayé de me draguer ou de tenter quoi que ce soit. Et je commençais même à le regretter…
Plusieurs mois plus tard, j’ai quitté mon copain. Je ne rentrerais pas dans le détail de ma vie, la seule chose que vous avez besoin de savoir c’est que ce n’était pas lié à cette histoire. En tout cas, pas directement, parce que je me rends compte aujourd’hui que j’avais de moins en moins la tête dans mon couple, et que cette histoire y était sans doute pour quelque chose…
Là encore, il a été là pour moi durant ce passage difficile (même si c’est moi qui partais, ce n’était pas forcément simple). Il a réussi à être présent, alors même qu’il venait d’être papa et qu’il avait donc pas mal d’autres choses à penser. Il n’a pas du tout essayé de profiter de la situation, il est resté toujours très classe. Un peu trop, parce que déjà à ce moment-là j’aurais aimé qu’on se rapproche davantage. Je réalise qu’à cette époque, j’avais déjà commencé à tomber amoureuse (oui, amoureuse).
Le temps passant, on a continué à bavarder de choses et d’autres. J’ai bien essayé de le draguer un peu, mais tellement maladroitement que je ne sais même pas s’il s’en est rendu compte. Ou alors, gentleman comme toujours, il a eu la délicatesse de m’éconduire sans me vexer.
Je pensais avoir trouvé la paix en me mettant en couple avec un nouveau petit copain, au printemps dernier, et effectivement, je l’ai trouvée un moment. J’ai même presque réussi à l’oublier, l’espace de quelques semaines. Mais je me mentais, et surtout je mentais à mon copain qui était loin d’imaginer que j’étais secrètement amoureuse d’un autre. Ce n’était pas loyal, et ça me rendait mal à l’aise.
Et cet été, tout a basculé.
Je n’en pouvais plus de cette situation, alors j’ai fini par quitter mon copain (le second donc). Bien sûr, j’en ai parlé à mon correspondant secret, qui a fait ce qu’il a pu pour me consoler. Je me suis ouverte à lui franchement cette fois, en lui avouant pourquoi ça ne marchait pas avec mes copains : parce que j’étais amoureuse de lui.
Il a essayé de me convaincre que je me trompais, que j’étais trop jeune pour lui, que de toute façon c’était impossible puisqu’il avait une famille… tout ce qu’il devait dire dans ce genre de situation. Sauf que tout ce qu’il disait ne faisait que le rendre plus parfait à mes yeux : combien d’hommes résisteraient ainsi à la tentation de l’adultère, si elle leur était offerte sur un plateau ? Très peu, assurément.
Il y avait donc deux possibilités : ou bien il était vraiment parfait (ce que je supposais, je vous rappelle que je suis amoureuse ^^), ou bien il n’était tout simplement pas intéressé par moi, mais il n’osait pas me le dire franchement.
Je voulais en avoir le cur net, alors j’ai insisté pour passer du temps avec lui. Je lui ai promis que c’était en tout bien tout honneur, mais que j’avais besoin de parler à cur ouvert. Il a accepté, il m’a invité chez lui un week-end où sa femme et sa fille ne seraient pas là.
Vous ne pouvez pas imaginer ce que j’ai ressenti à ce moment-là : tout un week-end avec lui… waouh !
Il m’a accueilli avec compassion, mais aussi une légère distance. Peut-être était-il mal à l’aise, peut-être devinait-il ma manuvre. Quoi qu’il en soit, nous avons passé un début de week-end un peu difficile, à parler de nos sentiments et de notre situation. Il s’est excusé longuement, il se jugeait responsable de ce que je ressentais. Je me suis excusée aussi de la pagaille que je mettais dans sa vie. Bref, vous voyez le genre.
Je lui ai demandé franchement si je lui plaisais, mais il a essayé d’esquiver la question :
Mel, tu crois pas qu’on devrait arrêter de parler de tout ça ?
Réponds-moi simplement, j’ai besoin de savoir.
Pourquoi ? Qu’est-ce que ça change ?
J’ai besoin de savoir si ça aurait pu être possible dans d’autres circonstances.
Il ne m’a rien répondu.
Je te plais, oui ou non ?
Il m’a alors regardée droit dans les yeux.
Oui, énormément.
Mes dernières barrières ont cédé à ce moment-là. Je n’ai même pas réfléchi, je lui ai sauté dessus et je l’ai embrassé. Il a d’abord tenté de me repousser, mais rapidement ses lèvres se sont ouvertes et nos langues se sont mêlées.
Comment vous décrire tout ce que j’ai ressenti à ce moment-là ? Notre baiser dépassait toutes mes attentes. J’ai posé mes mains sur son torse musclé, dont je pouvais sentir chacune des courbes à travers son T-shirt. Son haleine était douce, ses gestes tellement tendres. Il m’a passé une main dans les cheveux, qu’il me caressait tout en m’embrassant. Son autre main s’est posée sur mes reins, il m’a serrée contre lui. Jamais, je n’avais vécu un moment aussi fort.
Malheureusement, il a fini par me repousser, cette fois plus fermement. Il s’est ensuite levé et s’est éloigné de moi.
Je suis désolé Mel, tellement désolé…
Désolé ? Comment tu peux être désolé ? C’est moi qui t’ai sauté dessus !
Il commençait presque à m’énerver à être aussi parfait. Ne comprenait-il pas que plus il me repoussait pour protéger sa famille, plus ça le rendait magnifique à mes yeux ?
Et plus ça diminuait l’estime que je me portais à moi-même…
Je n’ai pas le droit, m’a-t-il seulement répondu en baissant la tête.
Je n’ai pas insisté, pas cherchée à argumenter… j’ai juste fondu en larmes. Quelle nunuche j’étais ! Mais il faut me comprendre : je venais de passer le meilleur moment de ma vie, j’avais cru pendant quelques secondes que tout devenait possible… et tout m’était repris !
Il m’a pris dans ses bras pour me réconforter, il n’arrêtait pas de me dire qu’il était désolé. Et moi je sanglotais comme une idiote contre son épaule, que je n’ai pas tardé à inonder de mes larmes.
Je me suis reprise peu à peu, puis nous avons mangé un morceau avant un après-midi prévu au bord d’un lac, histoire de se changer les idées. Je ne voudrais pas en rajouter dans la caricature de la jeune fille amoureuse, mais en plus il cuisine très bien…
En arrivant au lac, nous avons commencé à décharger quelques affaires en cherchant une place sympa, puis il est reparti chercher le reste à la voiture (notamment les parasols). Pendant son absence, je me suis installée, puis j’ai tenté le tout pour le tout en dévoilant mes seins. Ce n’est pourtant pas dans mes habitudes, mais je me disais que tout ce qui pouvait contribuer à le faire craquer était le bienvenu (non, je n’en suis pas fière).
Je l’ai regardé approcher quand il est revenu avec les parasols, il s’était également mis en tenue adaptée. Il était magnifique en short de bain, les muscles saillants de son torse bien visibles sur sa peau d’ébène… Rien qu’en l’observant, j’ai été gagnée de frissons. J’ai repensé au contact de ses bras durant notre trop courte étreinte : que ressentirais-je si on recommençait maintenant ? Ma peau contre sa peau, mes seins écrasés contre son torse musclé, nos lèvres collées les unes aux autres…
Un nouveau frisson m’a parcourue, j’ai donc préféré stopper là mes pensées pour le moment. La surprise s’est lue sur son visage lorsqu’il a vu ma tenue, et j’ai ensuite constaté avec délice que son regard se perdait fréquemment vers ma poitrine. Même s’il s’appliquait à ne pas le montrer (gentleman toujours), je crois que la vue lui plaisait bien.
Il s’est installé sur une paillasse à côté de moi, après avoir installé les parasols, puis avant qu’il n’ait eu le temps de dire quoi que ce soit j’avais déjà réengagé la conversation :
Ça t’a plu quand on s’est embrassés ?
Mel ne commence pas, s’il te plaît…
Mais, tu ne m’as pas repoussée, tu m’as prise dans tes bras !
Je sais, je suis désolé…
Ne sois pas désolé ! me suis-je énervée. Je veux pas que tu sois désolé, je veux que tu recommences.
Je ne peux pas.
Je ne me suis pas contentée de cette réponse, je me suis approchée de lui doucement. Il avait beau lutter de toutes ses forces pour nier l’évidence, je savais bien maintenant qu’il avait envie de moi. Son regard n’arrêtait pas de faire le yo-yo entre mes yeux et ma poitrine, bien malgré lui.
Et si je te laisse pas le choix ?
Je me suis arrêtée juste à côté de lui, la pointe de mes seins effleurant ses larges pectoraux.
Ne fais pas ça, m’a-t-il supplié.
Alors, repousse-moi.
Je me suis collée à lui, puis je l’ai embrassé. Il n’a même pas essayé de me repousser cette fois, mais il n’a pas répondu non plus. Il était comme paralysé. J’en ai profité pour basculer sur lui, une main derrière sa nuque, tandis que de l’autre, j’attrapais la sienne pour la poser sur ma poitrine.
Ce contact l’a réveillé. Il ne pouvait plus lutter, il a enfin répondu à mon baiser et m’a caressé tendrement les seins. C’était si merveilleux d’être contre lui, nos langues mêlées en une étreinte passionnée, ses bras musclés autour de moi. Je me sentais si bien, tellement en sécurité, rassurée, comblée…
Je me suis lovée contre lui, et c’est à ce moment-là que j’ai senti son sexe contre le mien à travers nos vêtements. Il pouvait bien me dire ce qu’il voulait, mais son corps ne mentait pas. Il était plein de désir et il ne pouvait plus me le cacher…
Ma main s’est alors retirée de derrière sa nuque pour venir se poser sur sa tige bien raide. Je me frottais contre, déjà ivre de désir pour ce membre puissant qui me procurait des frissons à chacun de mes petits mouvements de hanches. Il était plus gros que ceux que j’avais connus, mais ça ne me faisait pas peur. Je savais que mon désir pourrait tout me faire engloutir…
Il n’était pas en reste : ses mains parcouraient mon corps tandis que ses lèvres avaient délaissé les miennes pour m’embrasser un peu partout : les joues, le cou, et jusqu’à mes lobes d’oreilles qu’il suçotait et mordillait. Sensation merveilleuse d’ailleurs, à croire qu’il connaissait mon corps bien mieux que moi-même !
Ma main s’est alors glissée sous son short et s’est refermée autour de son sexe bouillonnant de désir. Je savais vaguement qu’il y avait du monde autour de nous, qui nous regardait peut-être, mais je n’en avais rien à faire. Pour moi, il n’y avait que nous.
Il n’était apparemment pas plus perturbé que moi par les gens autour de nous, puisqu’il m’a retournée pour se mettre au-dessus de moi. Il m’a embrassée encore un peu dans le cou, j’ai senti qu’il baissait légèrement son short puisque ma main était toujours autour de son sexe, puis c’est ma culotte qu’il a légèrement poussée sur le côté.
Après un magnifique "je t’aime" qui restera à toujours gravé dans ma mémoire, il m’a pénétrée.
Je ne pourrais même pas vraiment décrire ce qui a suivi. Toutes les sensations que j’écrirais pour combler le vide seraient fausses, puisquhonnêtement je ne m’en souviens pas vraiment. Or je me suis promis de n’écrire que la vérité, pour qu’il comprenne en lisant ces lignes ce que ces moments ont représenté pour moi.
Alors, je ne tricherais pas, je me contenterais de dire que ce fut merveilleux, de très loin le moment le plus intense de ma vie. À tel point que j’en ai quasiment perdu la mémoire. Je flottais sur un nuage, je sais juste qu’il ne cessait de me complimenter : "tu es magnifique", "j’adore ta poitrine", "je n’ai jamais vu des fesses aussi belles" tout en couvrant mon corps de bisous tendres et intenses… Pour une fille comme moi, peu sûre d’elle, on ne peut rêver meilleur amant !
Ce qui m’a ramené sur terre, c’est un orgasme immense, foudroyant. Je me souviens en revanche très bien de cet orgasme.
J’étais transportée de bonheur, je me démenais en tous sens, tellement le plaisir était fort. Il devait me maintenir en place pour éviter que je sois agitée de soubresauts qui auraient été visibles de toute la plage. J’ai mordu son épaule pour ne pas crier, si fort qu’il en avait encore une trace le lendemain (j’espère que sa femme ne l’a pas vu).
Quand ce fut fini, je me suis rendu compte que je pleurais. Jamais je n’avais connu quelque chose d’aussi fort, ou même d’approchant.
Il m’a couverte de bisous jusqu’à ce que je me calme, puis il s’est retiré de moi.
Mais, tu n’as pas… ai-je commencé.
On va peut-être aller dans un endroit plus tranquille, mon amour…
J’ai alors seulement pris conscience que nous étions entourés de gens, qui pour la plupart avaient sans doute deviné notre petit manège. Rouge de honte, je n’avais pourtant qu’une pensée en tête : "il m’a appelée mon amour !"
Nous avons donc rapatrié les affaires en vitesse, puis il m’a fait monter à l’arrière de la voiture. Je n’ai pas cherché à comprendre, j’ai tout de suite baissé son short et je me suis assise sur lui pour sentir de nouveau son sexe en moi. Comme c’était merveilleux, j’avais l’impression qu’il m’avait déjà manqué !
Nous avons fait de nouveau l’amour ainsi, à peine moins visibles que précédemment sur la plage, jusqu’à ce qu’il soupire à son tour de plaisir en déchargeant tout son bonheur en moi. Déjà possédée d’un désir que je n’avais pas tardé à retrouver, et totalement subjuguée à l’idée que je puisse être la source de l’orgasme d’un tel amant, je suis de nouveau montée au septième ciel.
Deux orgasmes à la suite, je ne savais même pas que c’était possible ! Et lui n’en avait eu qu’un, j’espérais qu’il avait tout de même apprécié… C’est le cas ?
J’espère qu’en lisant ces lignes il réalisera ce qu’a représenté ce moment pour moi, ce fabuleux week-end dont la fin a été plus triste. Car une fois passé ce qu’il a appelé un moment d’égarement, il a insisté pour que je reprenne ma vie et que je l’oublie. Il s’est excusé mille fois, puis il a arrêté de répondre à mes messages.
Il faut que tu m’oublies.
J’espère qu’il réalisera qu’il ne s’agissait pas d’un moment d’égarement, mais bien d’une histoire d’amour naissante. Oui, c’était de l’amour, rien ne pourra me convaincre du contraire !
Je t’aime…