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Le Baron de l'Enfer – Chapitre 1




Il lui fallait appeler et soumettre à sa volonté lun des quatre Barons de l’Enfer ; elle navait à présent plus le choix. Elle savait que demander les services dune entité aussi haut placée dans la hiérarchie des démons consumerait sa vie et vouerait son âme à la damnation ; mais elle ne pouvait se contenter des capacités limitées dun démon mineur. Seuls Satan, Lucifer, Bélial ou Léviathan étaient suffisamment puissants et ambitieux pour envisager un pacte de la nature de celui quelle souhaitait contracter.

Elle-même avait choisi le plus maléfique des Barons : Bélial. Démon supérieur à la tête de quatre-vingts quatre légions, il pourrait aisément semparer delle, torturer puis dévorer son âme si elle faisait la moindre erreur lors du rituel dinvocation. Une telle entité nétait pas à prendre à la légère ; et le sacrifice dune vierge aussi séduisante soit-elle était loin dêtre suffisant pour sattirer ses faveurs. Aussi, Aerin allait soffrir elle-même au Baron de la terre. Elfe la plus puissante de sa race, ses pouvoirs ne rivalisaient quavec sa beauté : lovale de son visage à la peau laiteuse constellée de tâches de rousseur était illuminé par un regard vert empli dintelligence, et les pointes de ses oreilles étaient cachées par une magnifique chevelure rousse qui tombait en cascade entre ses reins. Son corps était souple, tout en courbes, sans la moindre imperfection ; et des taches orangées couvraient ses épaules, sa généreuse poitrine ainsi que ses hanches voluptueuses. Aerin avait certes un corps fait pour lamour, mais son caractère ombrageux nétait que feu, mort et destruction.

Repoussant quelques mèches folles qui lui tombaient devant le visage, elle sagenouilla sur la pierre, entièrement nue, et traça minutieusement un pentacle de craie autour delle ; le plus petit défaut lui serait fatal. Bélial pouvait apparaître nimporte où ; et elle ne tenait pas à être détruite à cause dune minuscule erreur de précision. Dun claquement de doigts, elle alluma les bougies noires disposées autour delle, puis commença à chanter dans un murmure une plainte dune telle cruauté que le Temps lui-même accéléra sa course afin de ne pas lentendre. Puis, toutes les bougies furent soufflées dun coup, et un silence de mort tomba dans la pièce. En cet instant, Aerin retint son souffle : Bélial était là, même si elle ne pouvait le voir.

Au bout de ce qui lui sembla une éternité, lelfe osa se lever ; mais en cet instant une main puissante aux ongles noirs aussi acérés que des serres se plaqua sur sa bouche et une autre lui serra la gorge sans pitié. Aussitôt, elle chercha à se dégager mais ne fut pas assez vive : en quelques secondes, ses muscles furent paralysés et sa volonté broyée. Impuissante, elle ne put que saffaisser contre un corps dur, puissant, et de toute évidence humain. Une voix grave, masculine et suave gronda à son oreille, lhypnotisant de ses paroles :

"- Ta magie ne peut te protéger dune entité de mon rang. Ni runes, ni incantations, ni pentacles ne peuvent me contenir ou memprisonner ; japparais et je détruis tout humain qui ose minvoquer !"

Des dents aiguisées transpercèrent le creux de son épaule, et Bélial commença à sabreuver de son sang, en laissant une grande quantité couler le long de son bras inerte. La vie senfuyait lentement dans la gorge de limplacable démon, et lelfe sentit sa conscience commencer à se débattre vainement ; le Baron avait détruit instantanément ses défenses psychologiques. Elle pâlit, complètement immobilisée, et le sentit raffermir sa prise afin de mieux la savourer. Ses ongles senfoncèrent doucement dans la chair tendre de ses joues, puis soudain il ôta ses crocs :

" – Si je n’étais pas lun des plus puissants commandants de légions de lEnfer, je me contenterais de prendre ta vie et ton âme sans chercher à réfléchir ; mais ton sang a une saveur qui en dit long sur ton identité, jeune elfe. Je lis aisément en toi les raisons qui tont conduite à te sacrifier pour me faire venir, et elles ne mintéressent pas ! Je pourrais me dresser à tes côtés, mais naturellement il y aurait compensation… Je pourrais tout aussi bien me contenter de te détruire immédiatement, non sans avoir auparavant usé et abusé de ton corps si frêle… Mais je pourrais surtout tobliger à me reconnaître comme ton maître, et profiter de toi jusquà ce que je me lasse et décide de tachever, pour mieux te tourmenter en Enfer"

Le démon commença à lécher la nuque de sa proie, faisant glisser ses lèvres puis ses canines sur sa peau dalbâtre, la griffant à peine de leurs pointes, se délectant de la peur quil ressentait en elle. Il déplaça ses mains le long de son corps, et caressa avec une douceur toute calculée ses cuisses, ses hanches, son ventre et ses seins, avant de revenir enserrer sa gorge, en une menace à peine voilée. Satisfait de la sentir trembler imperceptiblement contre lui, il embrassa et mordilla sa nuque, la blessant légèrement de ses canines tranchantes comme des rasoirs, puis léchant les filets de sang qui sen échappaient. Cette fois-ci, un frisson la parcourut de part en part, et il en profita pour glisser en elle une flèche de désir. Dune voix emplie dune tension sexuelle palpable, il murmura à son oreille :

"- Je toffre une année de mes services, dont je vais fixer les limites dans ton esprit ; mais durant cette période tu devras satisfaire tous mes désirs sans jamais rechigner, même les plus démoniaques. Désobéis-moi et tu souffriras. Quand il sera temps pour moi de repartir dans les limbes, je dévorerai ton âme, non sans tavoir auparavant emplie de semence et vidée de ton sang !"

Sur cette annonce, il libéra le corps de la jeune femme, qui aussitôt se déroba et se réfugia à la limite de son pentacle : elle ne pouvait en sortir tant quaucun pacte ne la liait à lui ; et celui-ci la ferait brûler vive sans la moindre hésitation si elle nen sortait ne serai-ce quun doigt. Malgré les dires du Baron, elle savait que ses actes étaient limités par la magie qui imprégnait les lignes de craie blanche ; et il lui fallait surtout éviter de croiser son regard inhumain : elle ne devrait sa survie quà cela.

Cependant, sa curiosité lemporta et elle leva les yeux vers lui. En cet instant, elle crut mourir de désir : son corps réagit violemment à la vue de la créature toute-puissante qui se tenait devant elle, sous sa forme apparentée à un humain bien plus grand que la moyenne : Bélial incarnait la virilité à état pur ; il était physiquement un véritable appel au sexe. Ses longs cheveux noirs parfaitement lisses tombaient sur ses épaules larges, et ses yeux jaunes aux pupilles verticales la jaugeaient dun regard si sombre quelle en tremblait presque danticipation. Ses lèvres pleines, retroussées en un demi-sourire séduisant au possible, semblaient la menacer en lui laissant deviner une paire de canines effilées au point den faire expirer un vampire de jalousie ; et un bouc soigneusement taillé et tout aussi noir encadrait sa bouche, tressé sur toute sa longueur. Son corps était nerveux, musclé et irradiait littéralement dénergie ; et sa peau déjà hâlée sassombrissait davantage au niveau des membres, au point den être pratiquement noire comme la nuit. Un duvet noir couvrait sa poitrine, plongeant en une fine ligne jusquà son pubis, plus fourni, au centre duquel trônait fièrement une impressionnante verge, aux dimensions dépassant largement la moyenne humaine, dressée avec arrogance vers elle. Aerin déglutit à sa vue, puis porta son attention sur lattribut le plus maléfique de cet être venu tout droit de lEnfer : deux immenses ailes de chauve-souris, noires, puissantes et griffues, aux membranes parcourues de veines légèrement translucides. Repliées derrière lui, elles étaient le symbole-même de son inhumanité : il émanait de lui une véritable aura de pouvoir.

Aerin se redressa, tentant de se redonner une contenance malgré la brûlure qui lui fouaillait douloureusement les reins. Ce faisant, elle mit sans sen rendre compte sa poitrine en avant, ce qui accentua la cambrure naturelle qui donnait une si belle forme à ses hanches. Cela néchappa pas au démon qui lui lança un rictus amusé en se régalant par avance de son prochain festin. Lelfe regarda Bélial droit dans les yeux, voyant bien quil était prêt à lui sauter dessus tant ses muscles étaient tendus. Cependant cétait elle qui lavait invoqué ; et elle allait devoir reprendre la situation en main rapidement avant den arriver au point de non-retour. Levant le menton, elle prit la parole dune voix plus tremblante quelle ne lespérait :

"- Ô Bélial, tu es venu à moi et je tordonne de me servir et de mobéir, sans jamais…"

Il nen fallut pas plus au Baron de lEnfer pour se jeter sur elle, ailes déployées. Sans la moindre douceur, il la retourna et la plaqua au sol, effaçant au passage une bonne partie du pentacle de craie sensé la protéger, et dun mouvement vif, il emprisonna ses poignets et les bloqua dans son dos, lempêchant de le repousser malgré ses cris de protestation. De sa main libre, il la saisit sous le ventre et releva sa croupe à une hauteur qui lui convenait, bloquant ses jambes des siennes. Ignorant ses menaces, il frotta sa verge palpitante entre ses fesses, en savourant la douceur satinée, et grogna, plus menaçant que jamais :

"- Il me semble que tu nas pas compris qui donne les ordres, et qui obéit. Le pacte que je te propose est une faveur que je te fais ; tu nes pas en mesure den négocier les conditions. Noublie pas qui je suis, petite elfe. Noublie pas que rien ni personne ne pourra te sauver quand je serai lassé de te prendre et de te prendre encore, encore et encore !"

Puis, sans autre préambule, il la saisit dune main par les hanches et la pénétra brusquement de toute sa longueur, emportant sa virginité. Aerin hurla de douleur, et le démon lui mordit violemment lomoplate, faisant perler un peu de sang sur la pierre et lui intimant le silence. Quelques secondes plus tard, il se redressa, profondément fiché en elle, un sourire des plus démoniaques étirant ses traits. La belle elfe était entièrement à sa merci, et il comptait bien sabîmer en elle jusquà ce quil ne soit plus capable de demeurer aussi dur que lacier. Il attendit quelle se détende un peu puis lui imposa un mouvement de va-et-vient, faisant la sourde oreille à ses gémissements le suppliant de sarrêter. Petit à petit, il accéléra la cadence, senfonçant de plus en plus loin dans sa chaleur, et à sa plus grande satisfaction, elle commença à se tordre de plaisir sous ses coups de reins.

Follement enivré par le besoin de la posséder, il broya le sol des puissantes griffes de ses ailes et sy ancra, gagnant davantage en ardeur et en violence. Devinant quelle ne chercherait plus à se soustraire à son emprise, il libéra ses bras et sappliqua à lui labourer le ventre jusquà lui en faire perdre la raison. Les minutes sécoulèrent, durant lesquelles il la lima sans pitié, son instinct de démon lui commandant de ne sarrêter que lorsquelle ne pourrait plus supporter physiquement ses assauts. Il sentait son corps se contracter délicieusement autour de sa hampe de chair, les replis de son intimité flattant son gland chaque fois que son pubis butait contre ses fesses. Elle était dune saveur sans pareille ; et violer sa virginité était un véritable délice.

Le plaisir eut rapidement raison dAerin, qui explosa en un orgasme dévastateur. Ses cris se perdirent dans une sorte de long gémissement comblé, et elle saffala sur le sol, soudain délestée de ses forces, son ventre agité de soubresauts incontrôlables. Alors Bélial lui imposa un rythme endiablé, prolongeant ainsi sa jouissance ; il planta ses ongles dans la chair de ses hanches tremblantes et rejeta la tête en arrière, les yeux clos, entièrement concentré sur sa délivrance toute proche. Lentement, il sentit la sève monter en lui, envoyant des vagues de plaisir sexuel pur à son cerveau ; et il la prit comme il était humainement impossible de le faire. Sa verge gonfla jusquà son maximum, et là il libéra une grande quantité de sa semence, expulsant de longs jets de sperme en elle. Un râle animal séchappa de sa gorge, et il resta un court moment ainsi, enfoncé au plus profond du corps de lelfe, courbé en arrière, ses yeux jaunes perdus dans le vague, libérant enfin une tension trop longtemps retenue.

Bélial fut cependant rapide à reprendre ses esprits : il était loin dêtre rassasié. Sa verge était toujours aussi raide, et son envie de posséder Aerin toujours aussi intacte. Il sentait encore quelques contractions irrégulières de son vagin autour de son membre, et elle revenait peu à peu à elle, ne montrant aucune crainte cette fois-ci. Sans se retirer, il se pencha sur elle et lui murmura, dun ton ne souffrant aucune réplique :

"Une année. Notre pacte est consommé, tu es mienne désormais Et je nen ai pas encore fini avec toi ; je ne tai montré quune petite partie de ce que je comptais te faire subir cette nuit"

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