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Lettre à ton corps défendant – Chapitre 1




Je voulais ce matin poser sur ce papier blanc, pur et immaculé toutes les envies pas très catholiques que tu m’inspires, toi de l’autre côté de mon écran. 

Oh ! j’ai bien des idées lubriques que d’autres m’enfièvrent, mais pour l’instant c’est de toi dont il est question.

Avant tout, sache que j’ai plaisir à parcourir ce que tu m’envoies quotidiennement, le corps est beau, le discours poli.

Je regarde ces photos glacées, je lis de jolis mots alignés dans un mail érotique bien propret. Mon imagination comme devant un tableau de maître se permet d’imaginer le contexte, la suite à ce moment figé.

Je pourrais presque dire que je connais par cur ton corps, tellement j’ai pu le détailler sur ces photos dénudées. Sentais-tu mes doigts glisser le long de tes jambes, sur tes fesses, dans ton dos ? Je pourrais pousser jusqu’à dire que ton sexe n’a pas plus de mystère pour moi, tes images ayant dévoilées sa nature.

Mais il me manque ton odeur, ta saveur, ta chaleur 

Certaines images m’inspirent, et tu le sais. J’aime ces photos où la lumière joue avec ton corps. Où l’on te devine entre deux ombres, entre deux vêtements. Ces images où tu t’offres à moi, le temps d’un cliché vite fait, dans un coin de ton salon, de ta chambre ou de ta voiture.

Nous correspondons depuis plusieurs mois maintenant, les échanges ont étrangement évolués. Toi au départ très cru dans tes propos, mordant, arrogant, comme pour jauger de ma capacité d’acceptation. Moi, timorée aux commentaires acerbes mais fuyante.

Et puis au fil du temps les rôles s’inversent.

Tu te transformes en guimauve sage et trop poli. Moi au contraire, je me libère et suis avide de ta puissance. 

Étrange jeu de chassé-croisé.

Cela m’agace.

Quand dans nos échanges tu m’imagines putain d’un autre avant de t’approprié avec douceur mon corps, souillé du foutre de l’autre. Soumise et offerte à tes mains.

Cela m’agace.

Je voudrais te frustrer des heures durant pour m’avoir désiré comme ça.

Je t’imagine hardi, fière et impétueux.

Je me vois féline, farouche et insoumise.

Je voudrais t’emmener dans un combat qui n’aura d’autre finalité que de nous voir jouir

Viens accroche toi à mes hanches je t’emmène. Je vais te désirer tellement fort que ton corps va se livrer tout à moi. Mes mains, mes lèvres et ma langue veulent apprendre ses endroits qui te font frémir. J’ai tout mon temps. Je veux tout connaître de ce corps couché sur papier glacé.

Viens par-là, glisse-toi brulant contre moi.

Aujourd’hui j’ai envie de te fouiller, avec méthode, avec envie et curiosité.

Je veux admirer tes muscles qui fuient mes doigts, je veux contempler ta peau qui frémie.

Je veux me bercer de ta respiration chancelante. Je veux m’étourdir de ton odeur. Je veux percevoir tout tes soupirs.

Aujourd’hui je désire viscéralement être ta maîtresse, comme jadis ces femmes de joie, guidant tes émois, jouant de certains plaisirs qui te sont encore méconnus et que tu aimeras tant.

Je veux te sonder, je veux t’observer. Longuement. Attentivement. Patiemment.

Je veux te voir bander sous mes caresses, triquer comme jamais, en espérant que je t’offre mon antre. Je veux te voir supplier, demander grâce et enfin abdiquer.

Je m’imagine liant ton corps dans mes cordes. Elles, rêches et douces en même temps, glisseraient sur tes poignets, les lieraient ensemble et immobiliseraient tes bras. Te contraignant à te donner, à t’abandonner à mon ascendant. Toi, si grand, si viril, offert dans ma toile. Me donnant le pouvoir de t’apprivoiser pour mieux t’emmener sur les chemins de l’incontrôlable.

Tu seras ainsi offert ! Toi le mâle dans toute sa complexité.

La verge haute et le verbe faible.

Et moi, petite bonne femme au corps d’enfant, je me sentirais si forte Si belle. Si désirable.

Ne te méprends pas, je ne veux pas t’asservir, ni te malmener. Je veux juste t’offrir ce répit auquel tu prétends. Ce moment où tu n’es plus là pour assumer, gérer ou guider la danse.

Laisse-moi être le machiniste de nos ébats Je te conduirais à bon port. Je te le promets.

Rassure-toi ! J’ai appris avant de venir jusqu’à toi.

Peut-être même que je ne les ai appris que pour toi… Qui sait.

 

Je suis allée les lire les maîtresses de grands donjons, les déesses de la mythologie et les exquises putains de l’histoire. Je les ai rencontrés les grands maîtres des plaisirs d’Orient. J’ai même suivi les enseignements venus des îles.

Je suis allée chercher, depuis mes premiers émois, toutes ces clés, toutes ces pratiques, tous ces sortilèges

pour ton bon plaisir.

J’ai appris, j’ai pratiqué.

Je me suis trompée, j’ai essayé, je me suis laissé enseigner.

J’ai goûté aux plaisirs purs, aux plaisirs sauvages et aux plaisirs sages.

J’ai imposé et subi ; j’ai adoré et détesté, j’ai été humiliée et honorée ; j’ai trahi et été trahie ; 

J’ai joui, j’ai eu mal ; j’ai baisé, j’ai aimé

J’ai appris de tous ces corps, de toutes ces verges, de toutes ces peaux.

J’ai goûté à leurs promesses de plaisir et de jouissance.

J’ai écouté leurs respirations, scruté leurs frissons, observé leurs érections.

J’ai perçu leurs murmures, été assourdi par leurs silences.

J’ai étudié, enregistré, consigné. 

Je suis aujourd’hui un guide en la matière, comme un routard. Il reste encore quelques pages à écrire.

On apprend de chaque main qui nous caresse. Que vais-je apprendre de toi ? Quelles traces laisseras-tu dans mes pages ?

L’essentiel est là, gravé dans ma chair, pour te conduire vers les catacombes du plaisir.

Je serais ta nymphe le temps d’un moment de grâce, ton ange à la queue fourchue, ton obsession…

Je m’offrirai à toi quand ton désir sera tellement intense que tu ne sauras plus si tu me désires ou si tu me hais.

Je ne me donnerai que quand dans tes yeux la fureur de l’envie sera trop forte, quand je serais devenue ta tentation absolue, quand ton corps me réclamera à grands cris.

Je ne t’ouvrirai mon antre que quand j’aurais repu mes mains, ma bouche et ma langue de toutes ces parties de ton corps que je brûle de connaitre. Quand ta peau sera tellement électrifiée que l’effleurement de mes cheveux pourra suffire à te faire venir. Quand ton écorce ne sera plus qu’un frisson incessant et perpétuel.

Quand enfin tu auras décidé de te livrer sans réserve, alors là je t’accueillerai dans ma moiteur.

Je m’ouvrirai bien grande pour que tu trouves facilement le chemin. Je te laisserai croire que je te suis acquise. Je te laisserai t’enhardir. Je te regarderai reprendre brièvement le contrôle. Puis je te frustrerai encore.  

Je te veux soumis à ma douce volonté pour ton plus grand plaisir.

Quand tu auras rendu les armes, dans leur totalité, je te libèrerai.

Comme un taureau qu’on relâche, tu entreras en scène fière. Lourd. Animal. La force faite homme. Tu m’observeras du coin de l’il. Tu chargeras, baveras, me faisant face.

Cette force et cet appétit que soudain tu dégageras feront de toi, un instant, un satyre prêt à prendre sa nymphe avec fougue. 

Exigeant. Fiévreux.

Et moi, je me donnerais sans réserve aucune. 

Je deviendrais ta putain, ta trainée. Le temps d’une nuit.  

Je te laisserai souiller mon corps pour assouvir ce désir impérieux que j’aurais fait grandir en toi. 

Je te suivrai dans tes expéditions féroces. Nos corps se livreront à un drôle de balai, une course folle pour la mise à mort du toréador.

Mais dis-moi Lequel de nous deux est le toréador ?

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