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France Belgique – Chapitre 1




L’histoire que je vais vous narrer est vraie dans ses moindres détails ; elle m’a été racontée pas plus tard qu’hier soir par un type rencontré dans un bar.

   

   

  Plantons le décor. 

  Ce mardi 10 juillet, j’étais parti à moto pour voir le match de foutbol sur écran géant, dans une « fan zone », comme ils disent. Résultat : interdiction de boire dans ladite « fan zone », ce alors que la canicule s’était abattue sur Rouen. N’écoutant que mon courage et ma soif, je me suis rabattu sur un troquet du centre-ville pourvu d’écrans plasma dédiés au ballon.

   

  Je me suis vite rendu compte, une fois installé face à l’un des trois écrans, que le ballon le plus pratiqué ici et largement avec ça était celui de blanc, devant le ballon de rosé qui devançait d’une courte tête celui de rouge. « Et la bière ? » me direz-vous (je vous sens inquiets). Malheureux, vous n’y pensez pas ! Le client, ici, proclamait son identité nationale en buvant français. Foin de ces lavasses germaniques, belges, voire anglaises : la biture serait française, la cirrhose gauloise, la murge hexagonale.

   

  Ce soir, nos pioupious affrontaient en effet les Diables Rouges, perfides voisins d’outre-Quiévrain aux murs bizarres autant qu’étranges : pas question donc de se bourrer le pif à la pisse d’âne !

   

  Le match fini, j’envisageai de me lever pour regagner mes pénates, les oreilles bourdonnantes d’acouphènes dus aux hurlements quasi ininterrompus deux heures durant. Mon voisin de table, un avenant trentenaire aux gros biscotos tatoués, sportif sûrement mais guetté par la bedaine, s’adressa à moi :

   

   Vous partez ? Vous n’avez rien bu ; je vous paie un pot ? Une bière ? Maintenant qu’on les a torchés, ces empaffés, on peut bien en boire. Une fois, ah-ah !

   

  Mon nouveau pote était un vrai comique. D’un autre côté, avec le bordel aviné qui avait envahi les rues depuis cinq minutes, pas question de partir à moto. J’acquiesçai mollement ; j’avais fait traîner un Perrier pendant une heure, je pouvais récidiver.

   

   Pas d’alcool pour moi, je ne supporte pas. Une eau minérale glacée, je veux bien.

   

  Putain, le regard attristé du mec ! Pour un Français, picoler c’est comme porter une arme pour un Ricain ; c’est inscrit dans la Constitution. Il essaya de comprendre :

   

   Tu es musulman ? T’as pas l’air.

   Je crois pas qu’il y ait d’air pour ça, mais non.

   Ah Salut. Moi, c’est Julien Lembis.

   Enchanté. Matt Démon.

   Matt Démon l’écrivain ?

   Ben oui, j’habite à côté de Rouen.

   Ça alors ! J’ai lu tous tes romans. Ma femme Karine aussi, elle les dévore !

   Merci. C’est pas du Ronsard non plus

   Lui, je connais pas. Il écrit quoi comme livres de cul ?

   Je ne sais pas, je lui demanderai.

   

  Nous trinquâmes dans un silence relatif, les beuglements, sifflets et klaxons divers constituant un fond sonore des plus roboratifs.

   

   Je peux te raconter notre histoire, à Karine et moi ? Je te préviens, c’est un peu chaud ; alors si tu la publies plus tard, faudra changer les noms, rapport aux voisins et à nos boulots. Ne mets pas, par exemple, Julien Lembis rencontre Karine Clafoutis.

   C’est son nom de famille ? Comme le gâteau ?

   Oui. Alors c’est d’accord, tu changeras les noms ?

   Si j’écris votre histoire, bien sûr.

   

  Assuré de garder l’anonymat, mon voisin de table se lança. En écrivain confirmé (et talentueux, note de l’éditeur, M. Xavier), je lui laisse la parole pour raconter :

   

  C’est il y a huit ans. J’étais en stage à Paris et j’avais décidé d’en profiter pour me dévergonder. Alors je suis entré dans un club de Pigalle où des jeunes femmes dansaient en nu intégral, c’était expliqué sur l’affiche. Dedans, plein de touristes allemands, genre retraités en couple. Oui, avec les femmes : ils croient sûrement que ces clubs, c’est de la tradition française digne des circuits touristiques. De la musique en fond sonore, quatre barres de pole-dance avec des filles peu ou pas vêtues qui dansaient sur des estrades d’un mètre de haut.

   

  J’ai commandé une vodka-tomate bien relevée bloudi machin-chose à une hôtesse grassouillette vêtue sommairement : bas résille, string et cache-tétons, tout noirs. Quand elle est partie en tortillant du cul, j’ai aperçu une boule noire façon queue de lapin (de lapine ?) qui ornait son popotin.

   

  Je me suis approché d’une estrade moins courue par les Teutons. Sûrement parce que la danseuse était blonde et n’avait pas des nichons XXL. Mignonne, taille fine et belles hanches, pas très grande mais vachement musclée, les abdos bien dessinés et les épaules larges. Plus culturiste et sportive que danseuse, selon moi. Elle m’a vu et a souri gentiment, alors du coup je me suis avancé au ras de sa piste. Je lui ai fait un bonjour de la main et elle m’a répondu en m’envoyant un baiser. La serveuse étant revenue avec un grand verre plein d’un liquide rouge vif, je la remerciai et payai sans quitter des yeux « ma » danseuse.

   

  Elle ne portait qu’un slip brésilien très échancré en dentelle rouge et un soutien-gorge pigeonnant qu’elle dégrafa, battant des cils à mon adresse ; elle masqua un instant sa poitrine avant de dévoiler de magnifiques tétons dressés, pas refaits, du genre qui tiennent bien dans la main. Ses petites aréoles étaient fardées du même rouge que ses lèvres, mignonnes à croquer (les aréoles comme les lèvres). La fille empoigna le bout de ses nichons et les fit rouler longuement, sans lâcher mon regard. Ils dardaient impudiquement quand elle retira ses doigts, semblant quémander mes caresses. Je déglutis difficilement et bus une gorgée de cocktail, sentant mon bas-ventre s’éveiller.

   

  Ondulant toujours avec grâce, la jolie danseuse me présenta ses fesses pour faire glisser sa petite culotte sur ses cuisses fuselées ; elle l’enjamba en gardant le rythme et se tourna vers moi, exposant crûment son pubis lisse. La jeune femme était entièrement épilée, et son mont de Vénus très bombé était à hauteur de mes yeux hypnotisés. Je bandais comme un malade ; impossible de masquer ma monstrueuse érection qui déformait mon pantalon d’été !

   

  La danseuse sourit à nouveau d’un air enjôleur et manifesta un certain intérêt pour mon anatomie. Je ne suis pas Apollon, mais je ne suis pas non plus repoussant. J’inspire confiance ; les femmes m’apprécient, en général. Je commençai à applaudir, pensant la représentation finie, mais la jolie blonde ne l’entendait pas de cette oreille. Elle roula lascivement des hanches, écartant les jambes pour me présenter son intimité ; ses petites lèvres roses me parurent clairement humides, brillantes de rosée. En transe, la jolie blonde me présenta sa main droite, joignant majeur et annulaire, et pliant les autres doigts d’un geste sans équivoque : elle me demandait d’introduire deux doigts en elle ! Devant mon air interrogatif, elle hocha la tête en tendant le bassin vers moi.

   

  Indifférent aux touristes allemands qui s’agglutinaient autour du podium, je tendis la main droite et présentai deux doigts joints en avant. Opinant avec un sourire engageant, la jeune danseuse avança encore son ventre ondulant. La pulpe de mes doigts toucha enfin les lèvres intimes et je m’insérai peu à peu entre elles en glissant sur et dans la fente qui me sembla bien mouillée.

   

  Je portai mon majeur à ma bouche et le léchai : il était trempé. La danseuse fit la moue d’un air suppliant, balançant les hanches en un mouvement ensorcelant. Cette fois, je plongeai profondément les deux doigts dans son intimité liquide et brûlante, ne m’arrêtant qu’à la jointure. J’eus alors la surprise de ma vie : son vagin soyeux commença à se contracter, ses muscles intimes trayant mes doigts avec vigueur. Je crus éjaculer dans mon slip, récitant un mantra du Sar Rabindranat Balkany, seigneur de Levallois, pour résister.

   

  Voyant que je ne cédais pas, la danseuse libéra mes doigts de leur fourreau de chair et les porta à ses lèvres pour les lécher d’une langue agile, puis elle s’agenouilla devant moi pour être à ma hauteur et m’embrassa avec voracité. Je retrouvai avec délice l’odeur suave de ses liqueurs intimes dans sa bouche, avec ce baiser tendre et fiévreux à la fois. Stoppant l’effusion, elle sourit, manifestement aussi troublée que moi :

   

   Bonsoir, je m’appelle Karine. Karine Clafoutis ; ne te moque pas.

   Surtout pas, j’adore le clafoutis. J’en mangerais tous les jours. Moi, c’est Julien Lembis.

   

  Note de l’auteur : pour préserver l’anonymat des deux tourtereaux, je les appellerai Déborah et Anastase. Ensuite, dans un souci de sécurité, j’appellerai Déborah « Y » et Anastase « X ». Comme ça, bien malin sera celui ou celle qui parviendra à reconnaître sous X notre ami Julien Lembis, domicilié rue Choisnard à Rouen et travaillant à la préfecture ! Ne parlons pas de son épouse, Y, pour Karine Clafoutis épouse Lembis. Il serait en effet regrettable que les parents d’élèves de l’école primaire Jean de la Fontaine (où sont scolarisés leurs trois enfants) apprennent qu’elle dansait nue (et plus si affinités) dans un club de Pigalle avant de rencontrer son époux.

  Heureusement, l’usage des lettres X et Y protège efficacement l’intimité de ce couple sulfureux qui n’a pas hésité à faire l’amour dans les toilettes à peine le show de la belle terminé. Reprenons :

   

  J’ai attendu à une table que Y se douche et s’habille. Elle est revenue une demi-heure plus tard, resplendissante dans une robe rouge toute simple qui soulignait ses courbes, chaussée de simples ballerines noires. Sans talons, elle m’arrivait à peine à l’épaule. J’ai voulu partir du club, mais elle m’a entraîné dans les commodités réservées au public. Dans les toilettes pour handicapés, elle a retiré sa robe en la passant au-dessus de sa tête, dévoilant son corps nu. La coquine ne portait aucun sous-vêtement.

   

  Les yeux brillants de malice et de fièvre, elle s’est agenouillée pour défaire ma ceinture et ouvrir ma braguette. D’un geste autoritaire, elle a fait descendre mon pantalon sur mes cuisses. Elle a écarquillé les yeux en découvrant la taille de ma bite. Je suis très bien pourvu par la Nature ; mes copains du foot ou du rugby, quand ils me voyaient dans les vestiaires, m’appelaient « Le Trépied ».

   

   Ben dis donc Le Père Noël t’a gâté, X !

   Eh oui, j’ai été très sage quand j’étais petit.

   Et tu as eu un très gros cadeau. Et très long aussi.

   Oui, et il est tout pour toi, ma belle. Je mettrai un ruban autour si tu veux.

   

  Dans cet espace exigu, Y a fait montre de souplesse et de savoir-faire en me taillant une gorge profonde comme je n’en avais jamais eue. Après qu’elle a bu les longues rasades de sperme sans chercher à recracher, je lui ai montré ce que je savais faire avec ma langue.

   

  Après lui avoir procuré une demi-douzaine d’orgasmes, nous sommes partis enlacés à mon hôtel. Y m’a montré toute l’étendue de son talent en recevant mon mandrin hors norme dans son vagin que j’ai pu défoncer copieusement. J’ai pu insérer toute la longueur de ma bite en elle sans qu’elle proteste, et pourtant j’étais serré à l’extrême. Après une longue cavalcade durant laquelle je l’ai pilonnée avec la plus grande vigueur, elle a commencé à faire jouer ses muscles intimes et à me traire.

   

  Nous avons joui ensemble, puis elle a tenu à ce que je la sodomise. Je suis un gars pas compliqué ; je l’ai donc enculée, en prenant des précautions pour ne pas l’estropier, pensez donc Y a gémi de plaisir tout le long de la pénétration, usant de ses sphincters pour me coincer en elle et me rendre dur comme du marbre.

   

  Bref, une semaine après, je revenais pour l’enlever à son boulot, et nous nous sommes mariés six mois plus tard. Malgré trois enfants, Y est toujours aussi belle et aussi affamée de sexe. Là, elle m’attend, nue et chaude comme la braise. Je la fais patienter encore un peu plus ; elle sera complètement déchaînée et prête à toutes les turpitudes. Vous avez envie de venir en profiter ? 

   

  En souriant, je déclinai la sympathique invitation. Sur ma Honda je rentrai tranquillement chez moi, où mon épouse m’attendait.

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