Chapitre 1 : Un couple étonnant.

Si Léa devait revenir à la cause première de ses maux, elle dirait que tout était de la faute de sa prof de philo. Son cours était tellement chiant quil était impossible de ne pas penser à autre chose. Et ne croyez pas que Léa était cancre ou peu disposé à lélévation intellectuelle ; non, cétait une tête. Il faut dire que les pensées de Léa se détournaient facilement des « Tristes Tropiques » de son cours pour voler vers son coup de foudre du moment, Amédée. Un beau garçon dune élégance remarquable.

Et lélégance, cétait rare au lycée. Alors quun garçon fasse attention à ce genre de chose, cela démontrait de la maturité. Il refusait de porter un blue-jean standardisé et préférait mettre de beaux pantalons et de grandes marques, ce qui ne gâchait rien. Et puis, il était beau. À part peut-être pour ses oreilles un peu grandes, mais nul nest parfait Quant à Léa, son opinion sur elle-même était quelle était plutôt canon : blonde, grande et bien fuselée. Peut-être devrait-elle perdre un peu de gras aux fesses, mais elle avait entendu dire que les garçons aimaient bien les fesses un peu rondes. Il lui tardait quAmédée lui touche son derrière. Peut-être même quelle lui laisserait la toucher un peu plus bas En tout cas, cétait sûr, ils feraient un couple magnifique !

Elle avait décidé que ce serait pour aujourdhui. Elle devrait lui faire savoir quelle pensait sérieusement à lui, et en terme non ambigu. Elle lui écrivit un mot pendant la prof pérorait sur Lévi-Strauss. Il semblait à Léa complètement stupide denseigner ce genre de programme ; lethnologie navait vraiment plus aucun intérêt à notre époque, on pouvait tout savoir de nimporte quelle peuplade par internet. Pourquoi fallait-il quelle avale de pareilles inepties, vraiment Elle retourna à son mot quelle finit par :

« Retrouve-moi derrière lescalier au bout du couloir, jai une surprise pour toi.

Léa. »

Elle plia le papier, et à ce moment la prof se retourna. Elle écrivit donc le nom du destinataire « pour Amédée » gauchement en regardant la prof, comme si elle suivait le cours. Elle avait peut-être mal écrit, mais cétait le dernier de ses soucis. Elle était tellement excitée de le retrouver tout à lheure, quand elle mettrait sa langue dans la bouche du beau blond, et que celui-ci poserait ses mains sur… sur ses seins peut-être ? Et dire quau lieu de se faire tendrement peloter, elle devait écouter une prof qui navait jamais rien raconté dintéressant de sa vie.

Quand son abrutie de prof regarda ailleurs, Léa fit passer son mot derrière elle. Mais quand elle se retourna, sa prof la regardait, pas dupe de son manège. Heureusement la prof ne demanda pas à lire le mot, mais elle surveilla Léa le reste du cours. Elle en fût frustrée, ne pouvant voir la réaction dAmédée, ni même savoir sil lavait bien reçu. Mais elle restait assez confiante Son chéri serait au rendez-vous lorsquelle arriverait derrière lescalier du couloir.

Et à la pause elle sy précipita. Lescalier était désert, elle déboutonna deux des boutons de son chemisier. Son décolleté sage devenait nettement plus plongeant. Elle avait aussi mis sa jolie, mais courte, jupe rose qui descendait à mi-genou. Elle avait hésité, trouvant cela bien osé, mais elle ne voulait courir aucun risque de rejet. Et de la manière dont elle était habillée, quand elle demanderait sil voulait bien sortir avec elle, il ne pouvait que dire oui ! Et après elle lui demanderait un baiser pour sceller leur accord. Ce serait romantique et excitant. Mais elle se rongeait tout de même les ongles en pensant à la façon dont elle devait présenter les choses ; devait-elle lui exprimer ses sentiments tout de go ? Ou dabord lui demander ce quil pensait delle ? Elle était en pleine réflexion quand il arriva dun coup.

Enfin, elle le crut un instant… mais non, ce nétait pas lui. La personne qui était arrivée était même lopposé total de son futur amant de rêvé. Elle attendit, lançant des coups dil furieux à lintrus. Mais soit il ne comprenait pas les signes, soit il se plaisait à lennuyer, en tout il ne semblait pas vouloir partir.

Quest que tu fais ici ? demanda Léa au gêneur.

Moi ?

Écoute, jattends quelquun… alors, tu peux circuler un peu plus loin sil te plaît ?

Elle se surprenait de la rudesse dont elle faisait preuve. Surtout vis-à-vis de lintrus qui dordinaire, limpressionnait. Mais lamour écrase parfois la bienséance.

Mais, cest moi que tattends.

Raconte pas nimporte quoi !

Et comme elle ne voyait pas dintérêt à cacher lidentité de la personne à laquelle elle voulait déclarer sa flamme, elle précisa :

Jai écrit un mot à Amédée.

Ce nest pas vraiment ce qui est écrit ici, dit lautre.

Et il lui tendit le bout de papier sur lequel elle avait écrit son message. Elle regarda et dut reconnaître que le nom dAmédée était difficilement reconnaissable, on lisait plutôt Amadoe Et elle comprit immédiatement la confusion qui en avait découlé. Elle maudit sa prof de philo qui lui avait fait rater le nom du destinataire. Il allait falloir quelle sexplique, cétait gênant :

Ah, je suis désolé, mais tu naurais pas dû recevoir ce message. En fait, javais écrit Amédée… et les autres ont dû lire Amadou, et du coup cest toi qui las reçu.

Ah… et bien cest pas grave, dit-il serein.

Non, bien sûr.

Alors pourquoi tu voulais le voir ?

Tu veux vraiment savoir ? Enfin, cest pas comme si je comptais en faire un secret, je voulais lui demander de sortir avec moi.

Cest cool. Tu fais une bonne affaire, tu nas quà demander à sortir avec moi.

Léa eut un moment de surprise à cette idée grotesque, mais choisie de prendre sa proposition à la blague.

Ah ah ! Bien tenté, mais non… je vais attendre de le voir.

Et pourquoi ?

Bah, il est beau gosse.

Ça tombe bien, moi aussi.

Cest vrai quil était pas mal. Enfin, si elle faisait abstraction que cétait un mais bon, même sans ça, elle nétait vraiment pas intéressée par lui.

Oui, enfin, lui, il shabille avec classe.

Il a du fric surtout. Cest ça qui tintéresse alors sortir avec un mec plein de thunes ?

Pas du tout !

Là, elle mentait un peu. Bien sûr elle ne pensait pas à largent en portant un dévolu sur un garçon, mais Il ne lui serait pas venu à lesprit de sortir avec un gars qui soit trop en dessous de ses standards. Pour sa défense il y avait pas que ça. Amédée avait une tenue et une certaine classe et pas Amadou. Mais ce dernier était pourtant critique de son concurrent.

Et puis, il nest pas spécialement beau ; avec ses oreilles, il ressemble à un âne.

Mais non !

Quoi, tu trouves ses oreilles normales ?

Elles sont un peu grandes, cest vrai, mais…

Donc je suis plus beau que lui, non ? Ou alors, trouve-moi un défaut

Euh Là, comme ça, je sais pas trop ;

Par contre je peux te dire ce que jai, que na pas Amédée. Des muscles. Je suis taillée dans du roc, Amédée lest dans du beurre.

Oh ! il nest pas gros quand même !

Touche-moi ça.

Amadou prit la main de Léa, et la posa sur son ventre.

Pas un gramme de graisse. Des tablettes de chocolat. Ça, cest ce quon appelle un bonhomme.

Léa pensa que ce nétait pas que ses tablettes qui étaient en chocolat. Mais comme sa main restait sur le ventre, elle fût quelque peu impressionnée de sa musculation. Elle senhardit même à appuyer sur le ventre, tout semblait parfaitement dur comme un granite.

Alors ? Ne suis-je pas un meilleur parti que lautre ? Dautant que le fric ne tintéresse pas, tas dit.

Dis comme ça, non, mais lui, cest un

Un quoi ?

Non rien.

Tu voudrais pas dire que tu ne veux pas sortir avec moi parce que je suis noir par hasard ?

Pas du tout !

Cest ça tes pas raciste, mais tu traînes pas avec les noirs quoi…

cest faux !

Léa était ulcérée, elle navait jamais pensé ça. Ou ça ne lavait queffleurée. Cest juste quelle avait préféré sortir quavec des blancs jusquà présent. Elle navait jamais pensé quun noir pouvait être son petit ami, du coup ce nétait pas de la discrimination, mais juste une habitude. Elle sentit quelle devait clarifier ses propos :

Je nai aucun souci à sortir avec un noir cest juste que loccasion ne sest jamais présentée.

Et bien, maintenant elle se présente ! Parfait. On sort ensemble ! Cest réglé !

Mais jai pas dit ça.

Tu as bien dit que tu voulais traîner avec des noirs ? Que tu attendais une occasion ou tu pensais à un autre noir que moi.

ben non, je pensais pas à un autre noir… je

Et tu as aussi dit que tu me trouvais mieux foutu quAmédée aux grandes oreilles.

Je

Amadou passa alors sa main sur ses hanches, la serrant contre lui. Léa en fut surprise, mais ne le repoussa pas. Si elle le faisait, il pourrait penser que cétait du racisme. Non, elle devait gentiment lui faire comprendre que si elle refusait de sortir avec lui, ce nétait pas quil était moins riche que dautres garçons ou à cause de sa couleur de peau. Mais que… Et elle se troublait ne trouvant pas de bonne raison.

Comme Amadou savisait que Léa ne protestait à son étreinte, il quitta le coin escalier pour se retrouver dans le couloir avant que Léa ne trouve une raison de lécarter. Et, la tenant toujours contre lui, il savança vers la salle de classe. Léa vit alors quune vingtaine délèves passait la pause dans le couloir, et quils pouvaient voir Amadou la tenir comme si elle était vraiment sa petite amie.

Lâche-moi, sil te plaît. Les autres vont se faire de fausses idées.

Comme quoi ? Que tu ne veux pas être touchée par un noir ?

Non Que

Gênée quil la tienne comme ça, et à court darguments. Elle remua, cherchant à se dégager sans être trop agressive. Mais la prise dAmadou était solide, et elle donnait surtout limpression de gigoter comme si elle était excitée. Cest donc toujours serrer lun à lautre quAmadou la présenta à ses potes de classe qui attendaient dans le couloir :

Yo, cest officiel, Léa sort avec moi.

Sérieux ? Belle gonzesse que tas là, mon frère.

Léa rougit. Si les potes dAmadour la dévisageaient avec envie, lautre partie de la classe la regardait avec réprobation. Il faut dire quen dehors de ses amis, Amadou navait pas une réputation brillante. Il faisait des tours en moto pétaradante autour du lycée, portait soit un jean taille basse qui avait tendance à laisser voir son slip soit un jogging moulant, laissant deviner son sexe. Il était la vulgarité incarnée. Quand Léa parlait garçons avec ses amies, elles ne le calculaient même pas.

Elle a lair bien chaude, dit lun deux en voulant toucher au décolleté de Léa.

Amadou lui tapa immédiatement sur les doigts.

Touche pas à ma gonzesse. Cest chasse gardée tant je lai pas encore fait monter sur mon pic.

Ses potes séclaffèrent pendant que Léa rougit jusquaux oreilles. Elle se rendait compte que davoir détaché quelques boutons de son chemisier en attendant Amédée pouvait donner une mauvaise impression, et elle se reboutonna immédiatement.

Quant aux camarades dAmadou, ils lui faisaient des high-fives. Cétait leur chef, et sa parole était dévangile. Il était déjà bien plus brillant queux scolairement il navait même pas redoublé et était bien plus charismatique. En fait Léa reconnaissait Amadou facilement, mais ne pouvait pas en dire autant de ses potes ; elle savait quils sappelaient Ibrahim, Karim, Moussafa, Souleymane, Mamadou et Mbia, mais elle aurait bien incapable de se souvenir du visage qui allait avec le nom. Ils étaient toujours au fond de la classe, bruyant et souvent extrêmement ordurier. Pas vraiment le genre de personne qui lintéressait. Et puis, même si elle aurait refusé de le reconnaître, elle avait un peu de mal à différencier le visage des noirs.

Il faut immortaliser ce moment, décréta Amadou en sortant son téléphone, mettez-vous à côté de moi. » Et tenant toujours Léa dune main il se prit en selfie avec sa copine et ses potes.

Léa regarda la photo ; on ne pouvait imaginer couple plus dissemblable:

Amadou était vêtu d’un t-shirt avec un logo des Rolling-Stones et d’un jogging rouge vif. Il avait le crâne rasé, et tournait la tête vers Léa en sortant une langue maousse prête à lembrasser, imitant le logo de son t-shirt.

Ses amis derrière lui et sur les côtés étaient habillés de manière encore plus décontractée. Et la plupart faisaient des signes obscènes. Deux faisait des doigts dhonneur vers le cul de Léa, un autre enfonçait son index dans un cercle fait de son autre main. Dautres se prenant pour Michael Jackson se tenaient lentrejambe.

Léa à lopposée, était habillée en lycéenne modèle. Son chemisier était en tissu fin, mais pas assez pour entrevoir son soutien-gorge. Sa chevelure longue, mais soignée, lui descendait jusquaux épaules. Sa jupe mi-longue claire et aux motifs sophistiqués laissait voir ses jambes fines.

Si on lui avait demandé ce qui la différenciait des autres dans ce groupe, Léa aurait répondu que sa timidité tranchait avec la gaîté des autres. Cétait vrai, les membres du groupe se montraient joyeux, quoique dépravés tandis quelle avait les yeux baissés et les joues rouges. Mais ce quelle pensait vraiment est quavec sa chevelure blonde et sa peau blanche elle avait lair dune proie à la merci de prédateurs bestiaux.

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