Je suis une femme qui vient d’atteindre la quarantaine. Je mène une vie bien rangée d’épouse et de mère. Mon mari, gentil et attentionné mais trop souvent absent à cause de ses activités qui, au demeurant, nous permet de n’avoir aucun souci de fin de mois, avec lequel je suis mariée depuis 20 ans déjà, vivant un amour tranquille, plus par respect que par passion et avec lequel les relations physiques sont des plus classiques. Elles ont lieu généralement une fois par semaine, le samedi soir ou le dimanche matin et se soldent par des préliminaires agréables, mais un peu trop courts, avant une pénétration suivie d’une rapide éjaculation. Je ne me plains pas de cet état de fait, jugeant, qu’à mon âge il est difficile de remettre tout en question, je me contente de ma condition d’épouse BCBG et, aux dires de mon entourage, une existence privilégiée.
Ma fille, Chloé, ne m’a posé aucun problème. Belle, intelligente (elle vient d’avoir son bac avec mention) sortant très peu, passant le plus clair de son temps en compagnie de son amie Anne (elles se connaissent depuis l’école primaire, je crois), elle aborde cette période de vacances scolaires en attendant, avec confiance, son admission en fac de droit.
Mais il a fallu qu’un jour, alors que tout laissait présager une journée comme les autres, qu’un évènement survienne et allait bouleverser mon train-train quotidien.
Après le repas prit en tête-à-tête, nous étions assises, Chloé et moi, sur le canapé pour regarder le énième épisode des feux de l’amour quand la sonnette de la porte d’entrée tinta.
— Laisses, me dit chloé, je vais ouvrir. Ce doit être Anne, elle m’avait promis de passer en début d’après-midi.
En effet c’était-elle. Un court instant je me suis retournée et là, je les vis s’embrasser, non pas un bécot sonore sur les joues mais un baiser très appuyé sur les lèvres avec, en prime, une légère caresse de la main de Chloé sur la poitrine d’Anne.
— Bonjour Madame me lança Anne
— Nous allons dans ma chambre ajouta ma fille, je vais lui faire écouter mon dernier C.D..
— D’accord répondis-je machinalement, mais pas trop forte la musique.
A peine les jeunes filles disparues, je repensais à ce que je venais de voir. Non, me disais-je, j’ai eu une hallucination. Chloé et Anne auraient une relation homosexuelle? Et pourquoi pas? Mes pensées firent un bond de plus de 20 ans en arrière. Le visage d’Audrey s’imposa. Audrey était ma correspondante anglaise et nous nous voyons, régulièrement chaque année, au cours des échanges linguistiques. Une année j’allais chez elle, la suivante elle me rendait visite.
Cette année-là elle était chez moi. Nous avions grandi et les discussions portaient souvent sur les garçons qui étaient encore, à ce moment, un grand mystère pour nous. C’est au cours de l’une d’elle que tout à dérapé mais un dérapage que je regrette pas le moins du monde. Je voyais bien que pendant que nous parlions des relations amoureuses entre filles et garçons et notamment des relations sexuelles, imaginant le sexe de la gente masculine qui, nous le savions, pouvait changer d’aspect sous l’excitation, je voyais donc la main d’Audrey qui pressait fortement son entrejambe et, s’apercevant que je la regardais, me posa brutalement une question qui me sidéra.
— Tu ne branles jamais? Moi si et en ce moment j’ai une folle envie de le faire.
Sans attendre ma réponse, elle ouvrit la braguette de son jean et glissa sa main dans l’ouverture.
Je savais que les garçons se donnaient du plaisir avec la main, je connaissais aussi le mot "branler" mais jamais je n’aurais pensé qu’une fille pouvait le faire aussi. La main d’Audrey s’agitait, des gémissements sortaient de sa gorge, son souffle s’accélérer. Je la regardais, fascinée aussi quand son autre main s’insinua sous ma jupe, je la laissais agir et le balai de ses doigts sur ma chatoune commença. Très vite je sentis mon sexe s’humidifier, ses caresses se firent plus précises et toucha cet endroit merveilleux dont ne connaissais pas encore le nom mais qui me procura une boule de feu dans le bas-ventre. Un plaisir inconnu m’envahit. J’ai su, un peu plus tard, que je venais de jouir pour la première fois. Ma première jouissance fut si forte que je ne me rendis pas compte que Audrey avait, elle aussi, eu son orgasme.
Depuis ce jour nos relations amicales se transformèrent en relations amoureuses. Durant les deux semaines qu’elle resta chez moi, nous passions le plus clair de notre temps à nous caresser, à nous faire jouir. Je fus triste lorsque l’on dût se quitter, rêvant déjà à l’année suivante, chez elle. En attendant nous écrivions souvent, décrivant les caresses que l’on se donnait, quelques fois, en cachette de nos parents, nous nous téléphonions et nous nous masturbions. Mais quelques mois plus tard je ne reçus plus de ses nouvelles. Bizarrement, à partir de ce moment, j’arrêtais les plaisirs solitaires et mon activité sexuelle ne reprit que lorsque je connus mon futur mari mais jamais avec autant d’intensité.
J’en étais là de mes pensées, toujours assise sur le canapé devant les feux de l’amour. De la chambre de Chloé j’entendis la musique mais au fond de moi je me doutais de ce qu’elles faisaient. Le rappel de mes souvenirs m’avait chauffé le corps et j’imaginais Anne et Chloé en train de se caresser. Étaient-elles nues? Non surement pas! Dans mon délire je les voyais d’abord Chloé, corsage ouvert sur une poitrine qui se passait facilement de soutien-gorge, je voyais les seins de ma fille, pas très gros mais avec des tétons proéminents sous l’excitation, Anne dépoitraillée, elle aussi mais avec des seins plus lourds, un peu tombants, avec de larges aréoles foncées. Puis j’imaginais leurs mains se caressant mutuellement la poitrine, insistant sur les tétons, poussant des soupirs. Avaient-elles des jupes? Oui je crois; Avaient-elles enlevé leur culottes? Assises en bouddah sur le lit, face à face, elles exposaient leurs chattes que je devinais entrouvertes et mouillées.
Mon imagination allait bon train et, sans m’en rendre compte, ma main s’était nichée entre mes cuisses. J’avais écarté la culotte et mon doigt plongeait entre mes petites lèvres gonflées et trempées par l’excitation. Voilà vingt-deux-ans que je ne me suis pas branlée et me voilà en route à me donner du plaisir comme une adolescente comme peut-être comme ma fille et son amie en ce moment. Elles sont en train de jouir et moi aussi.L’intensité du plaisir que je ressentais à cet instant me fit fermer les yeux. Ainsi je voyais mieux les deux jeunes filles atteignant l’orgasme ce qui déclencha le mien. Ce fut une explosion violente qui me laissa anéantie un bref instant. Quand je rouvris les yeux, Chloé et Anne me regardaient. Je me suis levée précipitamment, rouge de honte, et courus me réfugier dans ma chambre.
Une fois seule, bien qu’encore secouée par la violence de mon orgasme,je cherchais une solution pour pouvoir m’en sortir de façon honorable vis-à-vis de ma fille et de son amie. Je n’en trouvais aucune de satisfaisante et je finis par m’endormir. Je ne saurai dire combien de temps s’était écoulé mais je fus réveillé par des grattements sur la porte de ma chambre et une petite voix disait:
— Maman, il est tard. Je sais que tu as honte mais crois-moi, je ne te juge pas. Parlons-en et évacuons le problème. Ouvre-moi!
— Entre ma puce, la porte n’est pas fermée à clé.
Chloé entra dans la chambre quasiment obscure et fit mine d’allumer la lumière.
— Non, dis-je, n’allume pas! Viens t’asseoir prés de moi.
Une fois assise Chloé tenta de prendre la parole mais je la coupais aussitôt.
— C’est à moi de parler. Je sais c’est diffile à croire mais ce que ton amie et toi avaient vu c’est la première fois que cela m’arrive.
— Tu n’as pas à te justifier, tu sais, je peux très bien comprendre qu’il n’y as pas d’âge pour avoir des pulsions et de les assouvir bien qu’il est souvent difficile pour un enfant d’imaginer ses parents d’avoir une vie sexuelle surtout d’employer les moyens qui sont généralement réservés aux célibataires et adolescents.
— Ce que tu viens de dire est vrai mais je t’assure, hormis les relations avec ton père, c’est réellement la première fois depuis mon adolescence que cela m’arrive. Mais toi, je suppose que la masturbation est une pratique que tu utilises?
— Bien-sur, tu me croyais asexuée?
— Non, bien entendu, mais comme toi pour tes parents, j’ai du mal à t’imaginer en train de te satisfaire seule. Enfin je dis seule mais, pour être franche, j’ai d’énorme soupçons quant aux liens qui t’unissent à Anne. J’ai vu le baiser que vous avez échangé quand elle est arrivée.
— Pourquoi te mentir, j’avais l’intention de t’en parler mais ce n’était jamais le bon moment. Alors maintenant tu sais. Oui, Anne et moi nous nous aimons.
— Je ne te juge pas bien qu’il est difficile d’admettre que votre enfant est homosexuelle quoique, crois-en mon expérience, tout peut basculer d’un jour à l’autre.