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Hugo
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Nous avons bien sûr eu une grande discussion en rentrant du sauna. Alexia a d’abord essayé de me dire que ce n’était pas si grave, que ce n’était pas « ce que je croyais ». Mais j’avais bien vu Nabil lui planter des doigts dans son intimité, qu’aurait-il fallu de plus ?! Je lui ai également racontée ce qu’il m’avait appris, avec photos à l’appui. Alors, elle s’est effondrée.
Elle a fondu en larmes tout en lâchant de profonds sanglots, elle avait l’air sincèrement anéantie. Mais alors, comment avait-elle pu le laisser faire tout ça ?
D’un autre côté, je savais que je connaissais la réponse : n’avais-je pas moi aussi laissé Nabil jouer avec elle, comme avec moi ? Ne l’avais-je pas laissé agir à sa guise avec Alexia, sans intervenir ? Ne l’avais-je pas sucé au sauna, le laissant jouir dans ma bouche et en allant jusqu’à tout avaler docilement ? Comment, alors, pouvais-je faire des reproches à Alexia ?
Il n’empêche que ce qu’elle avait fait me dérangeait. Beaucoup. Et ça me blessait. Et ça m’excitait.
Oui : ça m’excitait.
A chaque fois que je repensais aux doigts de Nabil sur le corps de ma copine, j’étais gagné d’une féroce érection.
Lexie était très mignonne et plutôt bien faite. Comme nous étions abstinents, j’avais bien sûr fréquemment rêvé de lui faire l’amour. C’était encore le cas. Pourtant, si j’avais dû choisir, à l’instant, entre lui faire l’amour ou voir Nabil le faire sous mes yeux je crois que j’aurais préféré la seconde option !
Pourquoi ? Aucune idée. Ça m’excitait, un point c’est tout. Non : ça me rendait dingue, ça me faisait bander comme jamais auparavant. Je ne pensais plus qu’à ça, je rêvais de le voir coucher avec Lexie devant moi.
Et en même temps
En même temps, les sentiments que je livrais à Alexia étaient sincères : oui j’étais profondément blessé, dégoûté même par son attitude. Je ne savais pas comment ça pouvait à la fois m’exciter à ce point et me faire autant de mal, mais c’était le cas. Surtout que c’est elle qui voulait rester vierge jusqu’au mariage !
Quand je pensais à ça, j’en étais si malade que j’avais presque envie de vomir. Des mois et des années de belles paroles, de promesses, de frustration Notre couple était beau, magnifique même ! Et différent, parce que nous étions capables de tenir jusqu’au mariage… Et voilà qu’elle couchait avec le premier venu, qu’elle lui offrait son pucelage dans les chiottes de l’entreprise où elle bossait depuis trois jours !
Quelle fille ferait ça ? Certainement pas mon Alexia !
Et pourtant si
— Hugo je suis tellement désolée, je t’aime ! a lâché Alexia pour la cent quarante septième fois, ses paroles étant si baignées de larmes qu’elles en devenaient presque inaudibles.
Je n’ai rien répondu, comme les autres fois. Mon silence n’était pas seulement dû à une volonté de la faire souffrir pour la punir, mais aussi parce que je ne savais pas quoi lui dire. Une partie de moi avait envie de lui avouer tout ce que je ressentais, lui dire que ce n’était pas grave et la supplier même de continuer son aventure avec Nabil.
Mais où cela nous entrainerait ?
Une autre partie avait bien sûr envie de lui hurler dessus, de la traiter de salope et de lui faire jurer de ne jamais recommencer, avant de lui pardonner et de reprendre le cours de notre vie.
Mais où cela nous entrainerait ?
Dans le premier cas, une vie de débauche et de déceptions, de jalousies et de souffrances, mais aussi sans doute de plaisirs inédits, tabous, d’autant plus délectables qu’ils sont interdits, ou tout du moins soumis à la réprobation universelle.
En supposant même qu’Alexia accepte de me suivre sur cette pente.
Dans le second cas, une vie de rancurs et de non-dits, de jalousies et de souffrances également, mais aussi sans doute de sécurité et d’une certaine sérénité. Une vie moins trépidante sans doute, mais plus sûre, plus facile.
C’était dur, puisque j’avais l’impression que de ma réaction vis-à-vis d’Alexia découlerait toute une vie ou une autre. Je n’étais pas prêt pour ce choix ! Et pourtant j’allais devoir le faire sans tarder
La nuit fut longue et courte à la fois.
Longue, puisque nous en avons passé une grande partie à parler, à pleurer, à s’expliquer, à essayer de comprendre.
Courte, puisque le sommeil ne nous a cueilli qu’au petit matin, aux alentours de 5h. Aussi le réveil fut-il dur quelques 4h plus tard, en entendant tambouriner à notre porte.
Je me suis levé, encore empâté par la fatigue, puis j’ai enfilé un T-shirt avant d’aller jeter un il par le judas. Presque au même moment, une voix a résonné à travers la porte :
— Allé on se lève, c’est l’heure de la douche de sperme !
C’était Nabil, bien sûr. Qui cela aurait-il pu être d’autre ?
Bêtement, presque mécaniquement, j’ai ouvert la porte.
— Qu’est-ce que tu fais ? m’a demandé Lexie, qui était encore en minuscule nuisette dans le lit.
Je ne savais pas, je n’avais absolument pas réfléchi. Nabil est entré avec un grand sourire, comme un seigneur pénétrant dans son domaine.
— J’ai une de ces envies de me faire sucer, moi, ce matin ! a-t-il lancé, tout guilleret. Qui veut s’en charger ?
Lexie s’est levée et elle s’est dirigée vers lui.
— Toi ? lui a alors dit Nabil. Ouais je préfère, même si tu suces pas aussi bien que ton mec. Au moins je pourrais te ploter le nich
Ma copine l’a interrompu en lui assénant une claque si forte qu’elle a résonné dans tout l’appartement. Ça n’a pourtant fait que redoubler l’hilarité de Nabil.
— Tu aimes l’amour brutal alors ? Je le savais. Par contre c’est moi qui mets les claques, bébé
Il s’en est alors reçu une autre, au moins aussi forte que la première.
— Tu dégage, connard ! a craché Lexie avec hargne. Je sais pas comment tu t’y prends pour nous manipuler comme ça, mais c’est fini ! Je te laisserai pas détruire nos vies ! J’aime Hugo et je compte bien passer toute ma vie à me faire pardonner les saloperies que je lui ai faites !
Pour une fois, Nabil a semblé réellement décontenancé.
— Putain meuf, tu délires ?! s’est-il soudain exclamé. T’as vu comme tu prends ton pied avec moi, tu vas pas revenir te faire tringler par ton puceau ?
Il s’est radouci, il a posé délicatement la main sur la joue d’Alexia.
— Allé bébé, fais pas n’importe quoi, de toute façon il kiffe ça. Suce-moi gentiment et après on en parlera, ok ?
Il n’a obtenu pour toute réponse qu’une nouvelle baffe, qui cette fois lui a enfin ouvert les yeux.
— D’accord ça va, restez dans vos délires de petits bourges à la con ! a-t-il lancé en quittant l’appartement. Tant pis pour toi Lexie, tu connaîtras plus jamais ce que je te donnais avec ta fiotte !
Puis il a quitté l’appart.
J’étais un peu sonné. D’un côté j’exultais, ayant enfin obtenu une sorte de revanche sur ce qui s’était passé. Une sorte seulement, puisque la réaction ne venait pas de moi, mais de Lexie. En termes de marquage de territoire du mâle dominant, c’était pas encore ça
D’un autre côté, je n’avais pas encore pris de décision sur le style de vie que j’entendais mener, ni sur ce que je voulais vis-à-vis de Nabil. Quand je l’avais vu entrer dans l’appartement, j’ai tout de suite repensé à ce qui c’était passé la veille. Avec nostalgie
Pendant un instant, j’ai eu l’espoir qu’il me force à recommencer, devant Lexie. Excitée par la scène, elle se serait alors jointe à moi et on aurait mis en place cette relation à trois, atrocement malsaine, vouée à l’échec, mais putain qu’est-ce que je bandais en l’imaginant !
Avant de réaliser ce que je faisais, je me suis élancé hors de l’appartement à la suite de mon rival, puis j’ai descendu les marches de l’escalier quatre à quatre. Je l’ai rattrapé juste avant qu’il ne franchisse la porte d’entrée de l’immeuble.
— Qu’est-ce que tu veux toi ? m’a-t-il lancé d’un air agressif en m’entendant arriver. Tu veux te battre, le puceau ?
J’ai fais « non » de la tête, mais je n’ai pas réussi à dire quoi que ce soit. Je ne savais même pas ce que je voulais lui dire de toute façon.
— Quoi ? Qu’est-ce que tu veux ? a-t-il répété en serrant les poings.
Les pensées se sont bousculées à toute vitesse dans ma tête, je ne savais pas quoi répondre. Je ne savais pas ce que je voulais.
— Jeveuxtesucer, ai-je marmonné dans un souffle.
— Quoi ?
— Je veux te sucer, ai-je répété plus distinctement.
Nabil m’a fixé une seconde, puis il a explosé de rire. J’étais rouge pivoine de la tête aux pieds, conscient que je venais d’abandonner toute fierté. J’espérais au moins que ça vaudrait le coup, que je ne ferais pas tout ça pour rien.
— T’as aimé ça alors, petite fiotte ? Tu veux goûter encore ma grosse bite ?
J’ai fait « oui » de la tête. Quitte à être soumis et ridicule, autant au moins aller au bout de l’aventure.
— Ok, viens-là.
Il m’a attrapé par le col, comme s’il s’apprêtait à me taper dessus, puis il m’a traîné à l’intérieur. Il a inspecté les lieux du regard, puis il m’a poussé dans le local à poubelles. Pas l’endroit le plus glamour du monde.
— A genoux, tarlouze !
Il me traitait comme un chien, me méprisait comme si je n’étais rien d’autre qu’un objet dans lequel se vider les couilles. Et j’adorais ça.
Je me suis donc exécuté en me présentant à genoux devant lui, soumis comme la lopette qu’il attendait que je sois.
— Ferme les yeux et tire la langue, comme si t’attendais rien plus que ma bite ! m’a-t-il ordonné.
Là encore, j’ai obéi. J’étais allé trop loin pour faire marche arrière maintenant, alors autant me plier à tous ses caprices. Surtout que ça avait beau être affreux, ça m’excitait terriblement
Pourtant, il y avait quelque chose de réellement effrayant à être ainsi à sa merci, aveugle, attendant simplement son bon vouloir. Que manigançait-il ? Je m’attendais au pire, mais je n’osais pas réagir pour autant.
— Tu la veux ma bite ? a demandé Nabil une fois encore.
— Oui, ai-je répondu sans méfiance. Je veux la goûter encore !
— T’aime ça me sucer, hein ? T’es une bonne chienne soumise ?
— J’adore ça, je veux te pomper tous les jours ! Utilise-moi comme tu veux, je suis une lopette !
Je découvrais ce genre de soumission, et pourtant j’avais l’impression d’être fait pour ça.
Soudain, j’ai senti son gland contre mes lèvres. Sans hésiter, je me suis jeté dessus pour le pomper avec ardeur. Que c’était bon de retrouver sa bite bien chaude, de la dévorer avec appétit !
— Attends un peu, morfale ! m’a tempéré Nabil. Je veux aussi savoir ce que tu penses d’Alexia.
Je me suis arrêté, je ne comprenais pas où il voulait en venir.
— Comment ça ?
— Tu veux que je la saute devant toi ? T’aime ça quand elle te fait cocu avec ma grosse bite ?
J’ignorais pourquoi il voulait m’entendre dire tout ça, mais j’ai bêtement continué à parler, à livrer tout ce que mes plus noires perversions avaient pu imaginer.
— Oh oui Nabil, je veux te voir la baiser devant moi ! S’il te plaît, laisse-moi regarder la prochaine fois J’te jure, depuis que tu m’en as parlé je pense plus qu’à ça, j’aimerais tellement le voir !
— Tu voudrais que je sois tendre avec elle ? a insisté Nabil.
— Surtout pas ! Traite-la comme tu me traites, défonce-la ! Je veux l’entendre pleurnicher pendant que tu la démonte
Nabil a explosé de rire, très heureux des horreurs que je pouvais débiter sur ma copine.
— Ouvre les yeux, pauvre con ! m’a-t-il dit en riant encore.
J’ai alors vu son téléphone braqué sur moi, avec un Nabil hilare derrière. Il m’avait filmé, bien sûr ! Et moi, comme une andouille, je venais de lui livrer des choses que j’avais à peine commencé à m’avouer à moi-même.
— C’est une petite assurance, a-t-il expliqué. Au cas où tu aurais envie de changer d’avis et de me la faire à l’envers. Je vais profiter de vous deux comme je veux, au moins je suis sûr que tu viendras pas me faire chier. Maintenant fais ton boulot !
Totalement démoli par sa perversité et ma bêtise, je me suis exécuté avec ce qui me restait d’excitation. Heureusement, j’ai réussi à repousser mon désarroi dans les tréfonds de mon esprit et à apprécier au moins ce pourquoi j’avais vendu mon âme au diable : la queue du diable en question.
J’ignorais si ça valait le coup de tout perdre pour le simple plaisir de le sucer, mais tandis que sa grosse bite allait et venait dans ma bouche, j’arrivais encore à croire que si. Je soupirais d’aise en aspirant sa tige, appréciant peut-être plus encore que lui cette fellation.
C’est fou, quand même, d’avoir changé autant de vision en aussi peu de temps ! La veille il m’avait forcé à le sucer, ce que j’avais trouvé horrible. Aujourd’hui je l’ai supplié de recommencer, et voilà que j’adorais ça. Le cerveau est une chose étrange
Au bout de quelques minutes, Nabil s’est lassé de ma pipe, que j’essayais pourtant de faire aussi profonde et intense que possible. Il m’a repoussé brutalement en arrière, contre un conteneur à poubelles sur lequel je me suis cogné le crâne.
— Aïe ! ai-je lâché en essayant de me relever.
Mais Nabil m’a de nouveau plaqué contre, puis il m’a collé d’autorité sa bite dans la bouche.
— Ta gueule et suce, salope !
Il a alors commencé à me baiser la bouche violemment, sauvagement même. Il donnait des coups de bassin comme s’il fourrait un vagin, mais à chaque fois il m’écrasait la tête contre le conteneur à poubelles. Ses couilles tapaient contre mon menton et sa bite venait heurter ma gorge en rythme.
Même pour la fiotte soumise et perverse que j’étais devenue, c’était hardcore et absolument pas plaisant.
J’ai essayé d’imaginer à quoi je pouvais ressembler vu du point de vue de Nabil : j’étais assis sur le sol crasseux, totalement dominé par lui et en train de me faire défoncer par sa grosse bite. De la bave coulait de mon menton et sur son membre, j’étais incapable de le retenir.
J’étais une loque. Sa loque.
— Putain c’est bon ! a-t-il commencé à haleter. J’aime t’utiliser comme une chienne, t’es qu’un trou à fourrer pour moi !
Il me défonçait de plus en plus fort, ma tête qui cognait contre le conteneur commençait à me faire sacrément mal et j’avais du mal à respirer. J’avais maintenant vraiment hâte qu’il termine.
— Quand j’ai vu quelle petite salope était ta copine, j’étais loin de me douter que son mec serait pareil ! Putain je suis bien tombé avec vous, vous allez être mes putes personnelles pendant un bout de temps, crois-moi !
Dans la situation où j’étais, cette perspective m’a effrayée. Mais pourquoi étais-je sorti le retrouver ? Pourquoi m’étais-je mis dans cette position plus que périlleuse ? J’avais découvert que j’aimais sucer des hommes, ok, mais merde il y en avait d’autres !
Je savais que j’aurais dû réfléchir avant de faire ça, mais il était trop tard maintenant. J’avais ré-ouvert la boîte de Pandore, et j’avais fourni au monstre qu’elle contenait les armes pour me détruire. Maintenant tout ce que je pouvais faire, c’était assister sans réagir à ma déchéance. Et à celle d’Alexia.
Mes pensées ont rapidement été balayées par la violence du coït buccal que m’imposait Nabil. J’avais de plus en plus l’impression d’étouffer et il me besognait si fort que je me demandais s’il ne finirait pas par me blesser. Que se passerait-il si quelqu’un arrivait maintenant ?
Heureusement, je n’ai pas eu à me poser la question très longtemps : Nabil a commencé à hurler des obscénités de plus en plus fort, signe qui chez lui indiquait immanquablement un orgasme en gestation.
— Je vais démonter Alexia devant toi, petite salope ! Elle pourra plus jamais se contenter de ta petite bite maintenant !
Je ne pouvais rien répondre, mais de toute façon il n’y avait rien à répondre. Ce jeu de dominant lui plaisait, soit. Je l’avais de toute façon accepté en revenant vers lui la queue entre les jambes.
Soudain, les jets de sperme ont commencé à jaillir avec une puissance incroyable. Les premiers m’ont tapissé la gorge en m’étouffant à moitié, moi qui avait déjà du mal à respirer avec sa grosse bite dans la bouche, puis les suivants m’ont rempli la bouche.
J’avais beau ne pas en aimer le goût ni la texture, j’avais beaucoup rêvé de son sperme pendant la nuit dernière. Pourtant, j’avais été tellement malmené durant les dernières minutes que je n’appréciais plus rien du tout. J’étais son sextoy, un objet dont il ne prenait d’ailleurs pas un grand soin. Je n’avais désormais plus qu’une envie : me blottir contre Alexia et oublier toute cette histoire. Mais c’était impossible, Nabil me tenait !
Il s’est retiré de ma bouche avec un sourire mauvais, puis il a ri quand je me suis effondré sur le sol en crachant les torrents de sperme que j’étais bien incapable d’avaler. Tout en faisant mon maximum pour dégager mes voies respiratoires de la vaste quantité de liquide poisseux qui l’encombrait, je poussais des râles de noyé pour essayer de faire parvenir de nouveau de l’air dans mes poumons.
Quand il a jugé que j’avais récupéré le strict minimum d’oxygène nécessaire à ma survie, Nabil m’a ordonné de lui nettoyer la tige, ce que j’ai fait sans protester. Il l’a ensuite rentrée dans son pantalon, puis il m’a gratifié d’une petite tape sur le crâne.
— A bientôt avec Lexie ! a-t-il lancé en s’éloignant déjà.
J’étais anéanti.