Ma vie n’a véritablement rien d’incroyable. Je dirais même qu’elle est incroyablement banale, sans intérêt, et monotone. Oh, ceux ne sont pas des complaintes. C’est ce que j’ai toujours désiré en réalité. Une vie simple, sans surprise.
Je m’appelle Arnaud. 18 ans, en première année de licence histoire des arts après un bac littéraire. Même physiquement, je n’ai rien d’exceptionnel. Plutôt petit pour un homme avec des cheveux bruns mal coiffés, des lunettes pour ma myopie, une barbe que je rase. Si l’on devait faire un portrait de l’humain lambda, c’est probablement mon visage qui serait dessiné. Pareil pour mon physique, ni musclé, ni chétif. C’est sans doute pour ça que je suis aussi malheureux en amour. Ma timidité n’aide pas non plus. Je n’ai eu qu’une très courte relation au lycée, à peine quelques mois avant de me faire larguer. Mais juste assez de temps pour découvrir les plaisirs de l’amour charnel l’espace d’une nuit. Mais depuis, rien. Ça ne va pas dire pour autant que je n’ai pas une vie sexuelle, bien au contraire. Quotidienne, voire deux fois par jour, je regarde des vidéos pornographiques pour me masturber. C’est probablement à cause de ça que j’ai un esprit aussi « particulier ».
Mes nombreux visionnages m’ont amené à visiter beaucoup de vidéos que je ne pensais jamais regarder de ma vie, et m’ont fait imaginer de nombreux fantasmes qui, je le sais, ne seront jamais réalisés. Ma passion pour la pornographie m’a aussi amené à régulièrement télécharger des vidéos ou enregistrer des images que je garde sur mon téléphone pour certaines séances de masturbation.
Même si je parviens à me contenter de cette simple vie sexuelle, je souhaite pouvoir me retrouver de nouveau dans les bras d’une femme. Et pas n’importe laquelle : ceux d’Amandine. 19 ans, blonde bouclée au visage doux, les yeux bleus et une peau qui semble d’une douceur incroyable. Elle est dans ma classe et le hasard du début d’année a fait que nous avons pu travailler sur plusieurs devoirs en groupe et qu’ils nous arrivent fréquemment de nous asseoir côte à côte pendant les cours en amphithéâtre. Même si j’essayais de le cacher, il est très facile de deviner ce que j’éprouve envers Amandine. Mais à chaque remarque faite par notre groupe d’amis, même prise sur le ton de l’humour, je réfutais tout sentiment envers elle. C’est stupide de vouloir que sa vie change, mais de maintenir un statu quo…
Cela fait maintenant six mois que je suis à la fac. Les partiels du premier semestre sont passés, mais les professeurs nous ont déjà donné beaucoup de travail pour le second. Je suis à la bibliothèque avec Marion, une amie du lycée d’Amandine. C’est une fille sympa, qui ne rate pas une occasion d’aller boire des verres à n’importe quelle fête. Le genre de personne qui semble être amie avec tout le monde. Mais qui a pourtant réussi ses partiels sans aucune difficulté. Nous travaillons ensemble sur un devoir en histoire antique. Un groupe de travail stratégique puisque Marion habite dans la même résidence universitaire que moi, à seulement trois étages de différence. 18H, la nuit commence déjà à tomber sérieusement. Nous décidons d’arrêter de travailler et rentrons rituellement ensemble pour parcourir les 20 minutes de marche jusqu’à l’immeuble. C’est toujours un moment privilégié où l’on parle ensemble de nos petits problèmes du quotidien. Ca nous a permis de nous rapprocher un peu.
Mais curieusement, Marion ne parle pas ce soir.
Tu as l’air songeuse. C’est le devoir qui t’inquiète ?
Non. C’est juste que je me posais une question. Mais comme ça te concerne, je sais pas si tu as vraiment envie que je t’en parle.
Demande toujours, je vais bien voir si j’ai envie de répondre.
OK… Tu es amoureux d’Amandine ?
Pendant une seconde, mon cur s’est arrêté de battre. Mon cerveau s’est mis à réfléchir à toute vitesse. Que faire ? Marion est une amie en qui j’ai confiance, mais si je lui avoue à elle, alors cela aura des répercussions sur ma relation avec Amandine. Mais quelles répercussions ? En bien ou en mal ? Vite, il faut répondre !
Heu… Peut-être ?
Ca veut dire oui ça ! s’exclame Marion, toute fière.
J’ai dit peut-être !
Mais du coup, tu comptes lui dire un jour ?
Je sais pas trop. J’aime la relation que j’ai avec elle, je voudrais pas la gâcher.
Faut savoir prendre des risques dans la vie. Mais bon, si tu veux, je peux te donner peut-être des conseils ou essayer de faire bouger les choses du côté d’Amandine. Je la connais depuis plus longtemps que toi, elle m’écoutera.
Mais tu lui dis rien, d’accord ?!
Pas de problème Roméo. Mais ne tarde pas trop non plus. Je crois qu’elle a des vues sur un garçon en L2.
Nous arrivons à l’immeuble. Après avoir vérifié le courrier dans le hall, nous nous séparons au moment où l’ascenseur arrive à l’étage de Marion. Toute la soirée, je n’ai pas arrêté de penser à Amandine, à ma relation avec elle. Je me suis fait plusieurs milliers de films dans ma tête, explorant chaque situation qui pouvait arriver si je lui disais mon amour, ou si je ne lui disais pas. Et puis, c’est qui ce mec en L2 ? Elle nen a jamais parlé devant moi. Sûrement un garçon qu’elle a rencontré en soirée. Je devrais davantage aller en soirée. Après un repas digne des meilleurs budgets étudiants, je décide d’aller directement en lit, trop tracassé pour pouvoir faire autre chose.
Enfin, à part mon habituellement séance de masturbation du soir. Bien installé dans mon lit, lumière éteinte, je baisse mon bas de pyjama et mon boxer et attrape mon téléphone pour regarder une vidéo porno. Mais à peine ai-je allumé l’écran de mon téléphone que j’entends une voix à travers les murs de ma chambre. Une sorte de gémissement. Pour être sûr que ce n’est pas mon imagination, je ne bouge plus et écoute attentivement…
Mais oui ! J’entends un couple en train de baiser dans une chambre accolée à la mienne ! Je me lève de mon lit et colle mon oreille à chaque mur de ma chambre pour trouver la provenance du bruit et espérer l’entendre mieux. Après plusieurs minutes de recherche, je trouve enfin : la chambre juste en dessous de la mienne. La tête sur le sol, à quatre pattes, j’écoute ce qu’il se passe.
Mmmm, oui. Continue. J’aime quand tu fais ça.
Ça te plaît, hein ? T’es ma petite salope, hein ?
Il n’en faut pas moins à mon corps pour réagir et ma bite se dresse rapidement. Presque par réflexe, je l’attrape et commence à me masturber en écoutant le couple lubrique de la chambre du dessous. Je ne connais pas ces personnes, mais les deux semblent très clairement prendre leurs pieds. J’entends la fille gémir comme une chienne, de plus en plus fort et sûrement au rythme des coups de queue du mec. Parfois, des bruits de claque surviennent et des cris féminins encore plus forts surviennent. Je voudrais tant que ce soit Amandine et moi dans cette chambre. Je m’imagine en train de la baiser à mon tour, claquant moi aussi son cul pendant que je la prends en levrette. En quelques minutes seulement, je finis par jouir. Allongé par terre sur le dos, le sperme atterrit sur mon ventre et coule sur mes flancs le temps que je reprenne mes esprits. Toujours un peu perdu dans mes pensées, je retourne dans mon lit, en pensant encore à Amandine.
Je l’aime tellement, et pourtant, je continue de me masturber comme un adolescent. Je suis pitoyable…
Et quand est-ce qu’ils vont arrêter de baiser en dessous ?!
