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Le secret de Judith – Chapitre 4




Chapitre 4. Joseph.

Encore une heure ! Heureusement c’est calme, les départs / arrivées du matin sont terminés et l’hôtel est presque vide de clients à cette heure-ci. Je m’endors presque, seule à la réception. Boris, le chef du restaurant, persiste à me faire des sourires et des coucous à chaque fois qu’il passe devant mon desk. Quel relou ! Ce matin il m’a tenu la jambe pendant ½ heure à me raconter sa vie passionnante entre parties de FIFA’15, tuning de sa bagnole, et beuveries avec ses potes footeux. Et son humour, au secours ! Il a pas encore compris que c’était mort pour lui ? Pourtant on peut pas dire que je sois chaleureuse je pensais lui avoir déjà balancé une bonne cinquantaine de gros vents il ne doit pas saisir la subtilité. Faut que j’envoie du lourd la prochaine fois.

Je repense à Jeannot, Judith. Quelle nuit ! Elle est vraiment gonflée cette Judith ! Mais en même temps, je ne peux pas lui en vouloir J’ai eu un orgasme comme jamais auparavant. Même si Jeannot savait déjà me faire jouir comme personne, là c’était carrément autre chose

Judith. Finalement je ne sais pas grand-chose de sa vie. Comment est-elle devenue aussi libre, peu conventionnelle, après avoir grandi dans une ferme d’un petit village de montagne comme Cauterets ? Les années 60, 70 Mai 68, la « libération sexuelle », c’est comme ça qu’ils disent, non ? Ca devait être quelque chose quand même !

Bon, ça y est, mon service se termine, voilà Juliette qui me remplace.

–    Salut ma chérie !

–    Salut Juliette. Tu peux pas savoir comme je suis contente de te voir !

–    J’imagine ! Pas trop dur ce matin ?

–    Non non. C’est plus tôt la nuit qui a été dure !

–    Ah ! Je vois ! Jean a encore frappé ! Faut le calmer ce petit ! Tu tiendras pas tout l’été à ce rythme-là !

–    Je sais pas si j’ai vraiment envie qu’il se calme !

–    Tu n’es qu’une grosse cochonne ! Viens pas te plaindre alors !

–    Je ne me plains pas Et toi, ton Kevin ?

–    Je ne me plains pas non plus ! Mais ton Jean, vu ce que tu m’en dis tu me le prêterais pour essayer ?

–    Pas question ma vieille ! L’essayer c’est l’adopter, alors je surveille tout ce qui approche à moins de 10 mètres.

–    Me dit pas que c’est la taille de son engin ?

–    Presque !

–    Vantarde !

–    J’exagère à peine Sinon, t’aurais pas un truc pour me débarrasser de ce relou de Boris ?

–    Ah non Il me fait du gringue aussi, et c’est comme ça tous les étés avec toutes les saisonnières Il est maqué, 35 ans, 2 gamins, mais il paraît qu’avant sa bedaine il faisait craquer toutes les filles de la vallée quand il les emmenait dans son Audi tunée ! Alors il pense toujours que « non » c’est un oui inavoué et il ne lâche rien ! Un bon gros relou des montagnes !

–    Oh la la ! Pitié ! encore 2 mois à supporter ce gros beauf !

–    Allez vas-y ma grande, va te reposer avant de retrouver ton homme ! Enfin, ton gamin !

–    Mon gamin il me baise comme un dieu ! Alors je t’emmerde grognasse !

–    Salope !… Euh pardon vous désirez quelque chose messieurs dames ?

Ah la la, cette Juliette ! Heureusement qu’elle est là ! Elle est vraiment sympa et on se marre bien. 15 heures. Jeannot finit à 22h30. J’ai peut-être le temps de le voir avant qu’il n’embauche. Je vais me changer, je laisse ma robe un peu trop habillée et passe une robe légère. Je descends à vélo jusqu’à la place de la mairie. J’attends ¼ d’heure. Enfin  je vois arriver mon Jeannot sur son VTT.

–    Salut beau mec !

–    Salut ma Solène.

On s’embrasse. Les deux collègues de Jeannot au bar derrière nous nous sifflent comme des gros relous.

–    Ca va les mecs ! Un jour, vous aussi vous ne serez plus puceaux !

–    Quand tu veux ma belle !

–    Laisse tomber Solène. Ils sont pas méchants. C’était pas trop dur ce matin ?

–    Un peu je suis vraiment crevée. Tu veux toujours qu’on se voie ce soir ?

–    Oui Enfin, si tu veux Promis, on sera sages ! De toute façon, au camping, on sera bien obligés de rester discrets

–    Et puis il n’y aura pas Judith !

–    C’est sûr ! Elle est vraiment très très spéciale ta grand-mère !

–    A qui le dis-tu

–    Mais en tout cas, elle t’aime.

–    Je sais.

–    Je ne sais pas si tu imagines à quel point.

–    Qu’est-ce qu’elle t’a dit ?

–    Qu’elle t’aime, que tu lui ressembles, qu’il faut que je prenne soin de toi

–    Mais de quoi elle se mêle à la fin ?

–    Mais non, laisse, je t’assure que ce n’est vraiment pas de l’intrusion, ça ne m’a pas du tout dérangé. Elle veut juste s’assurer que je suis quelqu’un de bien Je crois qu’elle a vécu des choses pas très drôles dans sa vie. Elle voudrait t’éviter ça

–    Quoi ?

–    Je ne sais pas exactement. Mais tu es tout pour elle.

–    Sympa pour mon frère et mes cousins !

–    Je ne sais pas à mon avis elle a suffisamment d’amour pour vous tous et bien plus encore.

–    En tout cas je ne sais pas si j’aurais dû vous laisser seuls tous les deux. Vous avez fait quoi ?

–    Rien. J’ai traîné au lit, on a bavardé, à midi elle m’a préparé une salade de ouf ! Des légumes que je n’avais jamais vus, des lentilles, des fleurs

–    Eh oui, c’est Mamie Judith quoi !

–    Bon, il faut que j’aille bosser.

–    OK, moi je pense que je vais faire une bonne sieste.

–    Tu peux aller à ma tente si tu veux.

–    Peut-être bien, oui. A toute à l’heure mon cur.

–    A toute.

Re-bisous. Re-sifflets. Ca doit être des copains de Boris.

Je reprends mon vélo. Il fait super beau. Finalement ça ne me dit rien du tout d’aller au camping. Il doit faire une chaleur de dingue dans la tente. J’ai la flemme aussi de me taper la longue côte jusque chez Judith pour redescendre dès ce soir. Je vais voir si je peux trouver un coin tranquille en dehors du village.

Je prends la route vers le fond de la vallée et bifurque très vite après la sortie du village dans un chemin agricole qui surplombe le gave. Au bout de 150 m sous les arbres j’arrive dans un pré qui descend vers la rivière, une sorte de clairière au milieu de la forêt. Il n’y a pas de bétail en ce moment, l’herbe est haute. Le sentier du GR est sur l’autre rive, je devrais être tranquille ici. Je laisse mon vélo et m’assois dans l’herbe au milieu du pré, dans un petit creux au pied d’un gros rocher. Je m’allonge au soleil.

Dans ce pli, au milieu des herbes, je suis vraiment invisible. Je décide de me mettre à l’aise pour bronzer et retire ma robe. Il n’y a que les oiseaux, la rivière, le soleil, et moi. Je suis bien, détendue, je repense à ces derniers jours, Jeannot, Judith Cette incroyable journée d’hier Comme nous étions bien tous les trois, nus dans le pré… Je meurs d’envie de recommencer, ici, mais je n’ose pas. Je ne connais pas cet endroit. Je suis bien cachée, mais si malgré tout quelqu’un venait ? Après quelques minutes d’hésitation, le soleil marque un point et je retire juste mon soutien-gorge, si quelqu’un me voit ce ne sera pas très grave. Allongée sur ma robe, je sens sa douce chaleur sur ma peau la fatigue me gagne je m’endors

Je me réveille soudain Il y a un homme debout face à moi ! A toute vitesse, je me remets en position assise, saisis mon soutien-gorge et le pose tant bien que mal sur ma poitrine, les bras croisés pour le tenir.

–    Que faites-vous là ? Qui êtes-vous ? crié-je !

–    C’est plutôt à moi de vous le demander mademoiselle, vous êtes chez moi. Mais calmez-vous, je ne vous veux pas de mal. J’étais en train de pêcher en bas près de la rivière, j’ai cru apercevoir du mouvement, une ombre, dans les herbes, j’ai pensé à un animal blessé, je suis venu voir. Je suis désolé. Mais ne vous inquiétez pas, vous ne craignez rien. A mon âge je ne peux plus du tout vous faire de mal !

–    Ah, excusez-moi, je ne pensais pas que je dérangerais quelqu’un ici, je voulais me reposer, j’ai travaillé tôt ce matin.

–    Vous travaillez au village ?

–    Oui, à l’hôtel des Pyrénées. Mais je vais vous laisser je vais partir. Quelle heure est-il ?

–    17 heures.

–    Oh la la, j’ai dormi près d’une heure.

–    Si vous voulez vous pouvez rester encore un peu. Le soleil est encore haut. Vous ne dérangez personne en réalité. Il n’y a que moi qui vienne ici pêcher. Je suis vraiment désolé de vous avoir effrayée. J’ai juste cru qu’il y avait peut-être un animal, c’est tout. Je vais retourner à la rivière et plus personne ne viendra vous déranger. Si quelqu’un approchait je vous préviendrais. Mais ça n’arrive jamais. Les pêcheurs du coin savent que c’est chez moi et que je ne laisse personne pêcher ici. Et à part des pêcheurs, qui viendrait ? C’est un cul de sac.

Je vois un peu mieux l’homme à présent, il s’est décalé et n’est plus à contre-jour. C’est un vieil homme, plus âgé encore que Judith je pense. Effectivement il a l’air tout ce qu’il y a de plus inoffensif. Ses traits sont doux, il sourit gentiment. Il est grand, assez carré, il a dû être sacrément costaud mais l’âge commence à vraiment le marquer, il est légèrement voûté, plutôt maigre, et n’a plus vraiment l’air puissant et inébranlable des bergers de la montagne.

–    Vous êtes gentil monsieur.

–    Je m’appelle Joseph.

–    Moi Solène.

–    Solène Vous ne seriez pas la petite-fille de Judith ?

–    Si, c’est moi Vous la connaissez donc ?

–    Oui je la connais bien. La dernière fois que je l’ai vue au marché, elle m’a dit que vous viendriez chez elle cet été. On se connaît depuis longtemps

–    Depuis l’enfance ?

–    C’est ça, en quelque sorte Je suis un peu plus âgé qu’elle, mais elle a le même âge que ma sur Marie, et dans le temps elles étaient très amies.

–    Plus maintenant ?

–    Non. Disons, qu’il y a eu des histoires Des vieilles histoires. Qu’il vaut mieux oublier. C’est fou comme vous lui ressemblez ! J’ai l’impression de revenir 50 ans en arrière.

–    Enfin, elle ne faisait sûrement pas la même chose que moi en ce moment, à cette époque-là !

–    Non. Mais presque

–    Ah bon ????

–    Disons, pour l’époque Judith a toujours été très libre, différente. Et très belle. Ici, ça dénotait. Mais je ne sais pas si j’ai le droit de te dire tout ça. Ce sont ses histoires. De vieilles histoires.

–    Ma grand-mère et moi sommes très proches. Elle ne m’a pas beaucoup parlé de cette époque c’est vrai. A part pour me raconter la vie des gens de la montagne, mais elle ne s’attarde pas beaucoup sur son enfance et son adolescence. Mais je ne pense pas qu’elle me cacherait quoi que ce soit. Elle est partie d’ici pendant longtemps, je pense qu’elle s’en fout pas mal de ce qui s’est passé il y a 50 ans maintenant.

–    Pas sûr

–    Pourquoi, c’est si grave que ça ? Maintenant que vous avez commencé, il faut m’en dire plus !

–    Ecoute petite Je sais pas.

Il a l’air troublé. Je m’aperçois qu’en m’agitant j’ai décroisé les bras et complètement laissé tomber mon soutien-gorge. Je suis à nouveau seins nus, en petite culotte de coton, devant lui. Je souris et me mords la lèvre inférieure.

–    Je suis désolée, c’est vraiment pas une tenue Je vais me rhabiller.

–    Bof J’en ai vu d’autres, va Et de nos jours

Visiblement la vue lui plaît !

–    Ecoutez Joseph Moi, ça ne me dérange pas du tout, j’ai l’habitude de bronzer seins nus à la plage. Mais je ne veux pas vous choquer Mais, si vraiment ça ne vous dérange pas, je préfère profiter encore un peu du soleil. Si vous voulez, restez un peu ici, et racontez-moi un peu comment était ma grand-mère à mon âge. Ce n’est quand même pas un secret d’état ! Je l’adore ma Mamie Judith, vous savez.

Il réfléchit, se gratte la tête, me regarde, l’air un peu gêné, et finalement s’assoit sur le bord du rocher.

–    Ecoute Ta grand-mère, elle était comme toi, une très très belle fille. De loin la plus belle fille de Cauterets. Mais c’était aussi une gamine pleine de vie, de joie, insouciante, qui adorait la nature A 15-16 ans, on aurait dit qu’elle avait encore gardé son âme d’enfant. Elle courait la montagne, pêchait, se baignait dans les lacs, les torrents. Moi qui passais l’été dans les estives, je la voyais souvent courir la montagne, elle venait nous voir, manger avec nous. Moi, je trouvais que c’était un vrai plaisir de la regarder, tellement joyeuse, vive, belle. Mais plus elle grandissait, plus les adultes la trouvaient comment dire

–    Indécente ?

–    Oui, plus ou moins. A cette époque-là, une jeune fille devait plutôt rester à la ferme, se tenir. Surtout, ne pas choquer, ne pas provoquer. Heureusement, elle s’est quand même rendu compte des regards qui pesaient de plus en plus sur elle, et elle s’est un peu calmée. Mais même sans rien faire, elle faisait tourner la tête de tous les garçons. Tellement belle

–    C’est à cause d’un garçon qu’elle s’est fâchée avec Marie ?

–    Oui, en quelque sorte. Allez, je t’en ai déjà pas mal dit je trouve. Je retourne pêcher.

–    Ah non ! Vous ne pouvez pas vous arrêter là ! Allez ! C’était qui le garçon ?

Pas question qu’il me laisse sur ma faim ! Tant pis, j’emploie les grands moyens. Je lui fais une petite moue ravageuse, le regarde droit dans les yeux, implorant. Je me penche légèrement en arrière, faisant ainsi légèrement bouger et se bomber ma poitrine, j’allonge et croise mes jambes Il me regarde, la bouche légèrement ouverte.

–    Allez, s’il vous plaît Joseph

–    Toi, tu ressembles vraiment trop à Judith ! Tu sais obtenir ce que tu veux Bon. Le garçon, c’était mon frère. Pierre. Voilà tout.

–    Hein ?!! Votre sur était amoureuse de votre frère ?

–    Non ! C’est pas ça Mon frère était, en quelque sorte amoureux de Judith. Comme beaucoup de garçons ! Mais Judith, elle, elle n’en choisissait aucun. Elle s’amusait, je crois, à les voir tous lui tourner autour et les rendre un peu chèvres.

Il parle lentement, les yeux dans le vague, en cherchant ses mots et avec de longs silences. J’essaie de ne pas l’interrompre. Je le regarde intensément, en haleine. Il poursuit.

–    Un jour, ça a dérapé. Mon frère a déconné. Ca a tout détruit. Marie était très proche de Pierre, ils étaient jumeaux. Elle a d’abord aidé Judith, mais elle lui en a énormément voulu d’avoir rendu fou Pierre en « jouant » avec ses sentiments. Et leur amitié s’est brisée De toute façon, un an après ça, Judith est partie, faire ses études. Et elle n’est plus jamais revenue, ou alors pas longtemps, un ou deux jours, trois peut-être, par ci par là. C’est son frère qui s’est surtout occupé de ses parents dans leur vieillesse, il habite à Toulouse je crois. Quand il y a 5 ans elle a repris et retapé la maison de ses parents, ça m’a sacrément surpris de la voir revenir ici.

–    Ca veut dire quoi, ça a dérapé ? Et « il a déconné » ? Et vous ? Vous ne lui en avez pas voulu, comme Marie ?

–    Ecoute petite, je t’en ai déjà beaucoup trop dit. Alors ça suffit. Et ne va pas raconter ça à Judith, je pense qu’elle m’en voudrait sacrément d’avoir remué cette merde. Allez, je m’en vais. Tu peux rester ici si tu veux, dans la tenue que tu veux. De toute façon je ne te verrai pas d’en bas.

–    Allez Joseph s’il vous plaît

Cette fois-ci rien à faire, il s’en va C’est vrai qu’il m’en a déjà dit beaucoup Quelle histoire ! « Déraper » ? Si c’est ce à quoi je pense Pauvre Mamie ! Quel salaud ce Pierre ! Et cette Marie, quelle salope de penser d’abord à son connard de frère !

Je me rallonge. Je pense à Judith. Comment a-t-elle réussi à survivre à ça ? Et, avec une telle histoire, à regagner la sérénité, l’amour et la confiance qu’elle dégage aujourd’hui ? Et comment a-t-elle pu revenir vivre dans ce bled de tarés, même 50 ans après ! Et Pierre, est-ce qu’il est toujours en vie ? Et Marie ?

Il faut que j’en parle à Judith Mais comment ?

Je finis par me rhabiller. Je vois Joseph en bas du pré, toujours en train de pêcher. Avant de partir je descends vers la rivière.

–    Je m’en vais Joseph Je voulais vous remercier pour ce que vous m’avez dit. Je comprends un peu mieux Judith, certaines des choses qu’elle m’a dites, et à quel point c’est une femme formidable.

–    Tant mieux que tu le prennes comme ça. Mais ne cherche pas trop à fouiller là-dedans Tout ça c’est du passé, une autre époque. Tu ne pourrais pas comprendre.

–    Peut-être bien. En tout cas merci.

Je lui fais une grosse bise sur la joue. Il est surpris, j’ai l’impression qu’il rougit !

–    Je ne vous embêterai plus Joseph. Promis. Je ne reviendrai plus ici.

–     En même temps, si tu cherches un endroit pour être tranquille c’est sans doute le meilleur endroit à proximité du village. Maintenant je saurai que c’est toi, et je te laisserai tranquille.

–     Oui peut-être on verra, si l’occasion se présente. En tout cas, pour l’instant je m’en vais, il se fait tard et il commence à faire frais. Merci et peut-être à bientôt, on risque de se recroiser au village de toute façon.

–    Embrasse ta grand-mère.

–    Donc je peux lui dire que je vous ai vu ?

–    Ha ! T’es vraiment maline toi Oui. Mais rien sur ce que je t’ai dit. Je t’assure que ça vaut mieux pour tout le monde.

–    Vous êtes un vrai gentil, Joseph. Allez, à la prochaine ! Merci ! Et bonne pêche !

Je remonte vers le chemin et reprends mon vélo. Je retraverse le village et file au camping. En passant, j’achète du poulet froid et des chips à la superette. Pas du tout envie de cuisiner ce soir.

J’ai le cur serré. Je ne cesse de penser à Judith. A ce qu’elle a pu vivre. Ma Judith

21h. Arrivée à la tente, je mange vite et je m’allonge directement sur mon sac de couchage. Depuis que Jeannot est là, j’ai descendu quelques affaires, quand l’un de nous finit tard et qu’on veut se voir, je dors ici avec lui. Il ne va plus tarder, il finit à 22h. Je mets mon casque et lance ma playlist sur mon téléphone. J’ai le cafard Vivement qu’il me prenne dans ses bras

********

Je rentre au camping. Je suis sur les rotules. Cette nuit de folie Judith, ce matin 6 heures de service et de plonge non-stop Je vais m’écrouler. Heureusement, Solène, ma Solène, ma petite femme, doit m’attendre

La tente est fermée. Je n’entends pas de bruit, mais son vélo est là. Elle dort peut-être ? J’ouvre doucement la porte et me glisse à l’intérieur. Solène est couchée sur son sac, toujours habillée. Elle dort. Je la regarde. Elle est magnifique. Ses jambes, si longues, si fines, lisses, légèrement dorées maintenant ses pieds ! ses petits pieds parfaits qui me font jouir ! Ses petites fesses si bien potelées son ventre, sa taille fine, ses petits seins adorables, ces deux petites brioches que j’aime tant dévorer sa longue chevelure brune, où j’aime me perdre son visage aux traits si fins, ses lèvres si goûteuses, d’un rose si tendre, ses yeux en amande, d’un bleu profond, unique Mais j’ai l’impression qu’elle a pleuré ! Son mascara, toujours très léger, délicat, a coulé Que s’est-il passé ? Pourquoi es-tu si triste ma Solène ?

Je m’approche de son visage et je dépose un baiser, léger, à peine sensible, sur chacune de ses paupières, puis sur sa bouche

Solène ouvre les yeux. Elle me prend dans ses bras et me serre contre elle comme jamais.

–    Mon Jeannot. Mon doux Jeannot. Mon amour. Tu m’as tellement manqué.

–    Que s’est-il passé ma Solène ? Pourquoi as-tu pleuré ?

–    Ce n’est rien. Ne t’inquiète pas. Prends-moi dans tes bras. Serre-moi. J’ai besoin de tes bras, de ton corps, de toi

Je la serre dans mes bras et la couvre de baisers, sur le visage, le cou, les épaules. Je la caresse, comme un enfant qu’on console, qu’on cajole.

–    Fais-moi l’amour, Jeannot ! S’il te plaît. Fais-moi l’amour comme jamais. Tendrement Je t’aime Jeannot, je t’aime !

*********

Je viens de dire à Jeannot que je l’aime ! C’est la première fois que je le lui dis comme ça. Avant, même si c’était fort, et même si lui me le disait de temps en temps je n’osais pas. Pas encore. Trop tôt. La peur peur de se planter de se faire mal. Mais c’est pourtant vrai JE L’AIME. Je suis folle de lui, il est tellement doux et attentionné avec moi, tout le contraire de ce que j’ai vécu et de ce qu’a vécu Judith ! Et pourtant, c’est celui qui me fait le plus jouir ! Il sait aussi parfois être fort, brutal même, quand il me baise ! C’est mon homme, mon petit mec ! Je l’aime. J’ai besoin de lui, besoin de ses bras, me sentir aimée, à l’abri, là, tout contre lui

*********

Elle m’aime !! Elle me le dit ! Moi aussi je t’aime Solène, moi aussi !

Je me penche vers mon amour. Je fais glisser la fermeture éclair de sa robe. Son dos se dévoile. Je l’embrasse tendrement, partout. Elle s’allonge sur le ventre. Je dégrafe le soutien-gorge, j’écarte les bretelles. Je caresse ses épaules, ses bras Tout est tellement fin, gracieux, dans ce petit corps Quelle beauté ! Lentement, la robe glisse à ses pieds. Je la caresse, la masse doucement, depuis le cou jusqu’à la plante des pieds Elle se détend, se relâche Je recommence, sans arrêt, muscle par muscle. Je l’embrasse en même temps sur le dos, les hanches, les fesses, les jambes les pieds. Oh ses pieds ! Je les masse en profondeur. Je les serre contre moi, les chéris, les passe sur mes joues, les embrasse, les lèche, les suce, orteil après orteil

Je n’ai pas encore retiré sa fine culotte blanche Je regarde ses fesses, son entrejambe, à travers le tissu de coton, tout en dévorant ses petits pieds parfaits. Une large tâche est apparue entre ses cuisses

Je me déshabille. Entièrement. Je me penche sur le corps sublime étendu, et doucement, tout doucement, je fais glisser son dernier voile blanc. Ses fesses Deux parfaites collines. Etroites mais parfaitement galbées, douces et charnues, fermes quand on les tient Deux uvres d’art. Je les embrasse. Sans fin, des petits baisers, et des plus fougueux, partout, du pli des cuisses au creux des reins, des hanches à la vallée qui les traverse  

Puis je m’allonge sur elle. Mon corps la recouvre. Entièrement. Mon pubis et mon sexe rencontrent ces montagnes sacrées Mon membre s’immisce dans la vallée s’y frotte délicatement. Solène gémit. Je soupire puissamment.

**********

Je sens sa queue entre mes fesses. Sa belle queue fine, longue douce comme j’aime la sucer, la dévorer. Comme j’aime quand elle me pénètre de toute sa longueur, qu’elle me fouille les entrailles Oui Jeannot pénètre-moi. Prends-moi ! Fais-moi l’amour ! Je suis ta femme ! A toi, rien qu’à toi !

**********

Ma verge entre dans son vagin. Doucement, tout doucement. Elle est ouverte, humide, elle m’attend mais je veux ressentir tout, intensément comme si c’était notre première fois. Elle gémit, lentement et profondément, à mesure que j’avance

*********

Sa bite me pénètre c’est tellement doux, tellement lent elle est immense et mon vagin est sans fin elle laboure consciencieusement la paroi ventrale de ma matrice je la serre, la retiens plus elle avance, plus la jouissance monte enfin, elle frappe contre mon utéruset je lâche un petit cri.

Jeannot est sur moi. Je sens tout son poids. Ses hanches écrasent mes fesses. Je me cambre. Ses mains sont sur mes seins. Ses belles mains, grandes et fines, qui me pétrissent la poitrine, puissamment. Mes seins tiennent parfaitement dans ses paumes, ils sont tout à lui, c’est pour lui que je les ai faits, parfaitement à sa taille ! Oui, prends-les mon Jeannot !

Oh, ses hanches qui tapent sur mon cul doucement, toujours doucement intensément. Sa belle bite en moi ses couillesma chatte

**********

Je la pénètre sans arrêt je l’embrasse, je dévore son dos, son cou, ses joues, ses épaules délicates Mon sexe est bandé comme jamais, en elle Mon pubis frotte contre ses fesses, sa raie Elle pousse de tout petits cris et je gémis.

La jouissance monte Nos cris se rapprochent Non, pas encore, je fais durer, durer. C’est tellement bon, nous sommes tellement deux, un, là, ici, maintenant !

Tout mon corps se tend, et je retiens un râle qui vient du plus profond de moi J’éjacule en elle. Intensément. Sans fin. Chaque giclée, chaque secousse monte de l’intérieur profond de mon ventre, de la terre, et nous projette au plus haut

**********

Je jouis ! Je jouis ! Jeannot m’inonde de sa semence, ses secousses transpercent mon corps et mon âme, une force inouïe monte en moi, je la sens venir de la terre, là, juste sous nos deux corps, je me cambre, nous nous tendons vers le ciel, nous volons, nous jouissons ensemble, là-haut, très haut.

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