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Corinne et Laurence – Chapitre 2




6-

La soirée fut épouvantable. Malgré le réconfort de Corinne qui massura que ce nétait rien, que ça allait passer, javais fait la plus grosse connerie de ma vie, connerie que mes parents ne me pardonneraient jamais.

Je ne croyais pas si bien dire.

Qui plus est, javais eu leffronterie de répondre à ma mère. Ça aussi, cétait du genre impardonnable.

Comment pourrai-je revenir en arrière, ou du moins faire oublier cet épisode ou pour une fois, je me sentais moi-même.

Ma joue me faisait encore mal tellement la baffe avait été forte.

Pourquoi diable avais-je refusé lordre de maman qui me demandait de redevenir Laurent ? Pourquoi ne pas avoir obéi et reprendre une vie normale ? Parce que ma vie normale, cétait dêtre Hélène.

Mes parents allaient partir en vacances dans les Pyrénées à la fin de la semaine et je ne savais pas si jallais pouvoir me réintégrer dans la cocon familial. Comment allaient réagir mes frères ? Et surtout mon père ? Car si maman extériorisait plus facilement ses sentiments, papa était beaucoup plus réservé. Et je craignais sa réaction encore plus que celle de ma mère.

Je ne dormis pas de la nuit. Jai du parcourir un marathon dans mon lit à force de me tourner et retourner. Et les craquements du lit empêchèrent Corinne de dormir.

Lorsque je descendit, javais les yeux encore rouge davoir pleuré. Les doigts de maman était encore légèrement visible sur ma joue. Corinne me prépara un petit déjeuner que je ne pus avaler.

— viens thabiller, ça ira mieux après, me dit-elle doucement.

Elle réveilla Stéphanie pour quelle nous accompagne en courses.

Lorsque je me regardai dans le miroir en sortant de la douche, je constatai avec effroi que le bikini avait laissé des marques blanches sur ma peau rougie par le soleil. Jéclatai à nouveau en sanglot. Là cétait clair, à moins de mettre un col roulé, impossible de dissimuler cette trace on ne peut plus révélatrice. Autant dire que je nallais pas passer inaperçu sur les chemins de montagne. Si toutefois, javais une chance de les emprunter.

Corinne me demanda sur un ton plus ferme de me calmer et de ne plus penser au scandale. Je mis la jupe en jean et le t-shirt rose, ainsi que les tongues. Corinne me maquilla. Elle fouilla dans son armoire et me donna un sac à main quelle nutilisait plus.

Puis on partit pour le village, à dix minutes à pied. Ma première sortie en fille. Mais alors que je pensais quon allait prendre le bus, Corinne entra dans le salon de coiffure. Martine, ma coiffeuse habituelle eut un mouvement de recul en me reconnaissant.

Pendant tout le temps où je restai dans le salon, elle ne fit aucun commentaire sur mon état de travesti. Elle coiffa Stéphanie pendant que je cuisait sous le casque.

Je sortit du salon avec une superbe mise en plis qui me rendit plus féminine. Comme convenu, on fit quelques courses dans les différents magasins du village. Les gens me regardait bizarrement et je ne savais plus ou me mettre. Je commençai à regretter cette aventure.

Désormais, tout le monde savait que le fils de Monsieur D. était une tantouze.

Avec le recul, je pense que sil y avait encore un espoir que je puisse revenir dans le giron familial, cest cette notoriété qui fut la goutte qui fit déborder le vase.

Mes parents eurent quelques commentaires pas toujours très diplomatiques. Jusquau jour où mon père cracha que son fils était mort. Ce qui mit fin au ragots et rumeurs.

En rentrant à la maison, joubliai cette sortie au village et les regard de travers des gens. Javais retrouvé ma bulle où rien ne pouvait marriver. Je courus madmirer dans le miroir de ma chambre. Épilée, maquillée, coiffée, jétait devenue une jeune fille presque crédible. Je me masturbai rapidement et redescendis retrouver Corinne.

On passa laprès-midi à refaire notre vernis à ongles. Joptai pour un rouge foncé sur les pieds et un rose soutenu sur les mains.

En réfléchissant un peu, je crois, quil ny a pas eu une journée sans que mes ongles ne soient pas vernis.

Corinne me donna mon premier cours de maquillage auquel Stéphanie participa. Désormais, jétais presque capable de me maquiller toute seule.

Le lendemain, on prit le bus pour aller en ville. Cette fois, les regards des gens furent moins appuyés. En fait, les passants mignorèrent. Même si je gardai quelques caractéristiques masculine qui trahissaient ma vraie nature, peu de personnes me dévisagèrent ou se moquèrent. La présence de Corinne et de sa fille y était pour quelque chose, et il fut peu probable quon mait laissée aussi tranquille si je métais promenée seule.

Corinne mentraina dans une bijouterie et me fit percer les oreilles. Elle moffrit aussi une parure de bijoux, certes de pacotille, mais qui faisaient illusion. Malgré tout, je dus attendre un peu avant de mettre les boucles doreilles.

7-

Un soir, le téléphone sonna. Je compris rapidement que cétait ma mère. Et audiblement, elle navait pas décolérée.

— écoute, tu me laisses Hélène pendant les vacances et on en reparle après.

— parce que tu lappelles Hélène maintenant ?

— ben oui, cest une jeune fille.

— nimporte quoi

Et elle raccrocha au nez de Corinne.

— et voila, tu restes avec nous jusquà la fin des vacances.

— vraiment ?

— oui, cest mieux comme ça.

On reprit notre partie de scrabble que je gagnai. La suivante aussi.

Deux jours passèrent. Puis Corinne menvoya acheter le pain toute seule. Jétais terrorisée à lidée de côtoyer des personnes que je connaissais plus ou moins. Je fis ma tournée presquau pas de course, un peu honteuse. Personne ne me fit de réflexion, mais les regards nétait pas vraiment amicaux. Dans un petit village de campagne, tout se sait très vite, et les mentalités navait pas encore suffisamment évoluées pour accepter un travesti.

Je racontai mon ressenti à Corinne qui dès lors, ne recommença plus lexpérience. Les seules fois où je dus passer par le village, cétait pour prendre le bus.

Le mois daoût commença sous une chaleur écrasante. Je limitai mon maquillage à du mascara et du rouge à lèvres.

Lors de notre dernière journée shopping, Corinne nous offrit à moi et Stéphanie un vanity garni des produits de beauté indispensables. Elle macheta un nouvel ensemble de dessous en dentelle écrue. Ma démarche était plus féminine et je faisais de plus en plus illusion. Cétait visible à la réaction des passants qui faisaient bien moins attention à moi que lors de mes premières sorties.

Mais il y avait un autre trait me mon caractère qui avait changé. Si en garçon, jétais timide et introverti, en fille, je devenait plus ouverte, sans être délurée. Je me sentais enfin moi.

En passant devant un magasin de chaussures, je restai en admiration devant une paire de sandales à talons aiguille rouge.

— elles te plaisent ?

— beaucoup.

On entra dans la boutique et je ressortis avec lobjet de mes rêves. Stéphanie, bien quencore jeune pour des talons haut eut aussi à sa paire de chaussures. Pas de jalouses. Corinne aussi, soffrit une paire descarpins aux talons vertigineux.

Dès notre retour, je voulus essayer mes derniers achats, surtout les sandales. Mais lexpérience fut un fiasco. On ne passe pas de zéro à dix centimètres de talons fins sur un claquement de doigts. Mais ce qui me rassura, cest que Stéphanie ne faisait pas mieux.

Corinne sortit la paire de sandales aux talons compensés que je gardai pour mettre avec la jupe tailleur. Je ne les avais mises quune seule fois, juste pour les essayer.

Cette fois, je pus marcher presque convenablement. Je les gardai pour le reste de la journée. Cela me faisait bizarre dêtre plus grande de six centimètres. Mais la sensation était très agréable.

Cétait le dernier élément de lattirail féminin qui me manquait. Jétais habillée en fille, javais des dessous sexy, je me maquillais, je portais des bijoux. Maintenant, je marchais sur des talons hauts.

En fin de soirée, je refis une tentative sur mes talons aiguille. Ce fut un peu mieux, mais ce nétait pas encore que jallais courir un cent mètres avec.

En fait, si, il me manquait une dernière chose : une vraie poitrine. Mais là, aucun artifice ne pouvais exaucer mon vu.

8-

Cela faisait maintenant un peu plus dune semaine que jévoluai en fille. Jadorai ça et pour rien au monde, je ne voulais revenir en arrière. Lidée elle-même me donnait la nausée. Pourtant, tôt ou tard, il me faudrait bien revenir dans le droit chemin. La nausée me reprit. Je regardai mes ongles grenat et jetai un il à mes talons aiguille. Je montai dans ma chambre pour madmirer dans le miroir. Je fis les cent pas sur le plancher centenaire, je tournai sur moi-même.

Je me trouvai belle et désirable, même si quelques traits encore masculins ternissaient le tableau. Je fis un détour par la salle de bains pour forcer mon maquillage.

Jétais heureuse.

Corinne, qui entendit mes allées et venue, vint me voir. Elle remarqua mon excitation qui déformait ma jupe en jean.

— tu te trouves belle ? me demanda-t-elle

— oui très.

— et moi ?

La question me surprit.

— toi aussi tu es très belle, finis-je par articuler avec difficulté

— enlève ta jupe.

Je me retrouvai en culotte et top à bretelle. Mon sexe en érection dépassait légèrement de son écrin de dentelle.

Elle avança sa main et dégagea mon membre. Elle le caressa, le branla doucement.

— je vais jouir, dis-je.

Elle prit le verre sur ma table de nuit et lapprocha de mon gland. Une dernière caresse et jéjaculai abondamment dans le récipient.

Elle récupéra les dernières gouttes et posa le verre là où il était. Le liquide blanchâtre remplissant le fond du verre.

Puis elle se mit à genou, écarta mes cuisses et mit mon sexe en bouche. Rapidement, je retrouvai mon érection perdue. Et rapidement, excité par la réalisation de mon fantasme, jéjaculai à nouveau. Mais cette fois, ce fut sa bouche qui recueillit ma semence.

— tu as aimé ? me demanda-t-elle

— beaucoup. Cétait très doux.

— avoue que tu as souvent rêvé de cette situation ?

— oui, dis-je en rougissant comme une pivoine.

Elle revint sasseoir à coté de moi. Elle prit le verre sur la table de nuit et me le tendit.

— bois !

Le ton était autoritaire. Je la regardai, incrédule.

— bois ! Jai bien avalé quand tu as joui. Alors fais-en autant.

Le regard de Corinne était éloquent. Je mexécutai. Lodeur du sperme envahit mes narines. Je bu ma première gorgée avec une moue de dégoût.

— cul sec, ça passera mieux.

Cétait passé. Mieux ? Difficile à dire. Je manquai de vomir.

Elle me laissa comme ça, avec ce gout bizarre et indéfinissable à la bouche. Je me rhabillai rapidement et descendit dans la salle me servir une menthe à leau.

Lexpérience se reproduisit le lendemain. On sétait couché, mais rapidement, jentendis des gémissements dans la chambre de Corinne. Il ne fallait pas avoir fait lENA pour comprendre quelle se donnait du plaisir en solitaire. Excitée par limage que je men faisait, je bandai aussitôt.

Les gémissements se turent. Des pas sur la parquet. La fête était terminée.

La porte de ma chambre souvrit soudain et Corinne me trouva le sexe à la main. Comme la veille, elle sapprocha, me branla dans le verre, puis me fit une fellation, but ma semence et me força à boire la mienne.

Mais cette fois, elle minterdit de me rincer la bouche.

Elle remit ça le lendemain soir. Puis, plus rien.

9-

Marc arriva le samedi suivant. Il avait passé la semaine à gérer le déménagement. Il avait pu vendre leur appartement pour un petit pavillon tout neuf, toujours à Plan de Cuques. La signature chez le notaire était prévue pour mi-septembre.

Bien quau courant de ma transformation, il ne put réprimer un mouvement de surprise.

— Corinne a eu beau me prévenir, mais cest en dessous de la réalité. Cest surprenant comme tu peux être si féminine.

— merci Marc, répondis-je simplement.

Jétais aux anges. La dernière fois quil mavait vu, cétait lannée précédente et jétais un garçon. Aujourdhui, il avait une jeune fille en face de lui. Certes, une jeune fille sans poitrine et avec un appendice plus gros que la normale pour une fille.

Il embrassa sa fille et sa femme. Je mettais la table pendant que Marc racontait sa semaine et lorganisation du déménagement.

Les talons aiguille de mes sandales rouges accompagnaient le chant des grillons. Marc ne cessait de me dévisager et de me déshabiller du regard. Son regard me troublait et me gênait, sans que je sache trop pourquoi.

Pendant le repas, il ne cessa de me complimenter sur ma féminité, provoquant une fausse crise de jalousie de la part de Corinne. Stéphanie, exaspérée, leva les yeux aux ciel et partit dans sa chambre. La musique à fond témoignait de son mécontentement et sa rébellion.

Marc et Corinne décidèrent de se coucher de bonne heure. Stéphanie, qui navait aucune affinité avec moi, senferma dans sa chambre. Seule, je me décidai à regagner la mienne pour bouquiner avant de mendormir.

Très vite, jentendis les craquements du lit et les gémissements de Corinne. Même si la maison avait été parfaitement insonorisée, jaurai quand même entendu ses cris de jouissance. Il firent lamour deux fois, un minimum après plus dun mois de séparation.

Loreille collée au mur, javais écouté leurs ébats en imaginant une fois de plus que jy participais. Mon propre plaisir que javais fait monter adroitement de ma main gauche, allait aussi se répandre sur les draps. Jattrapai le verre in extrémis et me vidait dedans. Ne sachant pas trop quen faire, je fis ce que Corinne mavait obligé à faire quelques jours plus tôt : je bus ma semence. A ma grande surprise, le haut le cur fut de courte durée.

Marc et Corinne reprenait leurs esprits.

— tu crois quelle nous entends ? demande Marc.

— oh oui, répondit Corinne en riant.

— bonjour Hélène, bien dormi ? on ne ta pas trop dérangé hier soir ? me di Marc en sasseyant à table pour boire son café.

Je rougis comme une pivoine, prise sur le fait même avec une nuit de décalage.

— tu es très sexy, ces marques de bronzage.

La nuisette diaphane avec laquelle je dormais ne cachait rien de mon corps qui malgré mes presque dix-huit ans était comparable à celui dune pré-adolescente. Les séances de bronzage en maillot de bains avec Corinne avaient laissé la marque échancrée du maillot sur mes cuisses, mais surtout celles des triangles du haut du bikini sur ma poitrine dont le léger relief était dû à mon embonpoint.

On passa la journée de dimanche tranquillement à lombre. La chaleur écrasante empêchait de faire tout autre chose.

Le lendemain, Marc et Corinne restèrent ensemble, me laissant seule avec Stéphanie qui continuait de mignorer.

Je passai la journée à refaire mon vernis et à tester différents maquillage, ou à parfaire mon bronzage tout en lisant les magasines féminins.

Le lendemain matin, Marc nous emmena en ville puis reparti aussitôt. Corinne memmena vers un salon de beauté pour une épilation à la cire. Les premières bandes marrachèrent un cri de douleur. Mais les réprimandes de Corinne et de lesthéticienne mincitèrent à souffrir en silence. Puis jeus droit à un soin du visage et un maquillage léger. Bien sur, Corinne avait mentionné mon état de travesti, chose que lesthéticienne avait accepté sans commentaire, si ce nest quelle me trouvait très féminine. Ma jupe longue masquait ma peau rougie par la cire.

Corinne eut aussi droit à son épilation.

Puis nous fîmes encore quelques achats de vêtements. Cette fois, jessayai une robe décolletée à bretelles.

Nous rentrâmes par le bus en début daprès midi. Marc et Corinne sisolèrent dans leur chambre pour faire lamour.

10-

Le facteur vint livrer un paquet. Etant la seule présente, je signais en lieu et place de Corinne. Le facteur me dévisagea comme on regardait une bête de foire. Un travelo dans le village, ça alimentait les ragots. Dautant plus que jétais connu, le fils de

Lorsque Corinne rentra des courses, je lui tendis le colis.

— cest pour toi, me dit-elle.

— quest-ce que cest ?

— ben ouvre, tu verras.

Jarrachais le papier kraft et comprit ce que cétait en voyant lemballage : une paire de coussinet à mettre dans les soutien-gorge pour donner du volume à la poitrine. Je souris, heureuse de ce cadeau qui allait remplacer avantageusement les mouchoirs que je glissait tant bien que mal dans les bonnets. Je sautai au cou de Corinne pour lembrasser sur les joues. Je fis de même à Marc. Je filai dans ma chambre pour les installer dans leur logement et je me regardai dans le miroir. Enfin, je ressemblai définitivement à une fille.

Les journées passèrent doucement, entre bronzage, shopping en ville ou visites touristiques. Mes cheveux avait poussé un peu et une nouvelle coiffeuse qui ne me connaissait pas améliora encore ma féminité. Mes ongles aussi étaient plus longs et un passage chez lesthéticienne mapprit à les entretenir. Le rituel du vernis que je changeai tous les deux jours était un pur moment de bonheur.

Un soir, Marc nous invita au restaurant. Je pus enfin étrenner lensemble jupe noire, chemiser et sandales à talons compensé. Jétais très belle. Même le serveur me complimenta.

Je jour de mon anniversaire arriva. Jallais fêter ma majorité. Dix-huit ans. Jétais libre de faire ce que je voulais. Mais encore dépendant de mes parents, cette liberté nétait que purement théorique. Autant dire que vivre en fille après le départ de Marc et Corinne nétait même pas envisageable. Même en rêve. Rien ne ferai changer davis mes parents à mon encontre. Pourtant au fil des jours, il devenait de plus en plus évident que je ne pouvais vivre que comme ça. Je ne pouvais supporter lidée de redevenir un garçon. Plutôt mourir.

Mais cette journée, tout le monde lignora. Marc et Corinne en premier. Mais je ne pouvais pas leur en vouloir, il nétait pas obligé de sen souvenir. Mes parents ensuite qui étaient en mode silence radio. Je me souhaitai « un joyeux anniversaire » juste avant de me coucher. Mais dun autre coté, je men moquais un peu. Ces quelques semaines passées en fille avaient été les plus beaux jours de ma vie et le plus beau des cadeaux quon ait pu me faire.

Après ? je ne savais pas. Sauf que ça allait très mal se passer.

La copine de Stéphanie vint passer deux jours à la maison. Mais après les moqueries propres aux adolescentes, elles me laissèrent tranquille. Puis ce fut Stéphanie qui alla chez sa copine pour y passer la nuit.

Nous dinâmes rapidement. Marc et Corinne, comme dhabitude, montèrent dans leur chambre pour faire lamour, comme ils le faisaient tous les soirs depuis que Marc était arrivé.

Mais peu de temps après, Corinne mappela en me demandant de venir dans ma chambre.

Je craignais le pire. Elle avait découvert quelque chose qui allait me valoir une réprimande. Pourtant, à part de boire ma semence après avoir joui en les écoutant baiser, il ny avait rien de répréhensible.

Jentrai, pas vraiment tranquille et craignant que ce conte de fée sarrête aussi brusquement quil avait commencé.

— repoudre-toi le nez, me dit-elle en me donnant mes produits de beauté les uns après les autres

— déshabille-toi, continua-t-elle. Complètement.

Jobéis, en essayant de ne pas me poser trop de questions et encore moins en fantasmant sur une issue érotique.

Elle ouvrit mon armoire et sortit une boite blanche.

Lorsquelle louvrit, je vis un ensemble de lingerie dun blanc immaculé. Mais surtout, il comportait un porte-jarretelles. Elle me le fixa autour de la taille puis, après mêtre assise sur le bord du lit, fixa des bas couture blanc. Elle me donna le string que jenfilai. La fine bande de tissu qui pénétrait entre mes fesses me gênait un peu. Elle maida à agrafer le soutien-gorge à balconnet dans lequel je glissai mes faux seins.

Puis elle sortit une robe blanche de mon armoire, robe que je navait jamais vue. Elle arrivait juste au dessus du genou et montait jusquau cou. Mais le haut, comme les manches était en tulle transparent. Enfin, elle me tendit une autre boite blanche dont je me doutai du contenu. Jy trouvai en effet, une paire descarpins blancs mais aux talons encore plus hauts que mes sandales que je ne quittai pas. Je vacillai quelques instants puis fit quelques pas dans la chambre.

Corinne referma larmoire et je me vis dans le miroir. Le choc fut violent. Si pendant ces derniers jours, jétais devenue une jolie jeune fille, la personne que je voyais dans le miroir était une femme dans sa robe de mariée, prête à passer devant Monsieur le Maire.

Corinne me tourna le dos et se dévêtit rapidement. Elle passa une tenue presque identique à la mienne, à ceci près quelle était noire.

— on y va ? me dit-elle en me tendant son bras.

Je ne comprenait pas, ni ce quelle voulait faire, ni où elle voulait memmener.

11-

Elle prit mon bras quelle posa sur le sien puis me traina hors de ma chambre pour aller dans la sienne. Marc était là, debout près du lit.

— vous êtes magnifiques. Mais Hélène est vraiment superbe. Dune beauté à couper le souffle.

Corinne me plaça à coté de Marc, pris une pose solennelle et grommela quelques paroles incompréhensibles, sauf la fin :

— je vous déclare unis par les liens du mariage. Le marié peut embrasser la mariée.

Marc se pencha et posa ses lèvres sur les miennes. Encore dans un état second, je ne comprenais toujours pas ce quil se passait. Jusquà ce que Marc membrasse à nouveau mais en forçant de sa langue la barrière de mes lèvres serrées.

Ce nétait pas du tout le scénario que javais envisagé. Et même si Marc y avait parfois un rôle, cétait toujours moi et lui sur Corinne. Ce soir, cétait moi et lui, rien que nous.

Corinne sétait écartée pour sasseoir dans un fauteuil dans le coin de la chambre.

Je céda et Marc fouilla ma bouche avec sa langue. Cétait mon premier baiser et cétait un homme qui me le donnait. Je fus si surprise par ces événements que je narrivai pas à dire si cétait agréable ou pas. Les mains de Marc ne furent pas inactives et il me pelotait sans relâche, surtout mes fesses. Collée à lui, je sentais son sexe tendu sous son pantalon.

Délicatement mais fermement, il me força à masseoir sur le lit et se planta devant moi.

— tu te doutes de ce que tu dois faire ? me demanda-t-il

— euh non, dis-je bêtement, même si javais une petite idée.

— la même chose que Corinne a faite avec toi lautre jour.

Ma petite idée était la bonne. Tremblante comme une feuille, japprochai ma main aux ongles longs et tentai désespérément de défaire le bouton récalcitrant. Marc vint à mon secours et le pantalon tomba sur ses chevilles. Son long sexe tendu se dressa devant moi, le gland presque aussi rouge que mes ongles.

— vas-y, ne sois pas timide.

— être une femme, intervint Corinne, ça ne se limite pas à se maquiller, mettre une jupe et des talons hauts. Il faut aussi donner du plaisir aux hommes.

Jouvris la bouche pour rétorquer, mais je me rendis vite compte quelle avait raison. Cétait un aspect de la féminité que je navais pas abordée. Pour le moment, je nétais quun garçon habillé en fille qui raisonnait avec un esprit de garçon. Ce soir, cétait la dernière étape de ma transformation : je devais apprendre à penser en fille et me comporter en tant que telle dans tous les domaines. Le sexe en premier. Daccord, jétais un travesti, et pour le moment il nétait pas question que je sois lesbienne.

Je regardai Corinne qui me fit un sourire dencouragement. Puis Marc qui me laissait me débattre avec ma conscience. Je regardai ce sexe que je trouvai démesuré par rapport au mien plutôt en dessous de la moyenne. Cétait la première fois que jen voyais un daussi près, à part peut-être les quelques dénudements dans les vestiaires du gymnase du lycée.

Je me remis en mémoire les fellations de Corinne. Je navais pas fait de chichi quand elle mavait sucé et bu ma semence. Javais même trouvé ça bon. Soudain, je compris pourquoi elle me la faisait boire.

Je reconsidérai le sexe de Marc. Je le détaillai. Enfin, josai le toucher, dabord du bout de lindex que je fis courir sur toute sa longueur. Lodeur de transpiration envahissait mes narines. Je le pris dans ma main comme je faisais avec le mien. Les soupirs de Marc indiquaient quil appréciait, une façon de mencourager à continuer. Mais il nallait pas ce contenter de si peu. Alors je me décidai et approchai ma bouche de son gland. Je fus étonnée de le sentir passer mes lèvres et mes dents aussi facilement. Je me retirai, le regardai à nouveau et le remis en bouche. Je recommençai plusieurs fois, allant de plus en plus loin. Mais la taille de ma bouche nétait pas illimitée et seule la moitié de son membre pouvait entrer. Limage de Corinne me suçant se superposait à ma première fellation. Juvrai machinalement, sans vraiment prendre du plaisir. Je me contentai juste de satisfaire mon partenaire. Je continuai ainsi attendant vainement quil me dise darrêter. Les gémissements et les râles de Marc indiquaient que jétais sur la bonne voie. Je sentis la verge palpiter puis le premier jet de sperme arriva au fond de ma gorge. Au moment où je voulus me retirer, Marc retint ma tête. Le seconde salve fut plus abondante et jeus beaucoup de mal à lavaler. Les suivantes manquèrent de métouffer. Marc me libéra de son étreinte et je mis à tousser comme si javais bu la tasse.

— tu la déshabilles ? demanda Marc à sa femme.

Elle sapprocha et fit glisser ma robe de mariée à mes pieds.

— vraiment très belle, commenta Marc en me voyant dans mes dessous affriolant. Tu vas la préparer ?

— viens Hélène, souffla Corinne.

Toussant encore, elle mentraina vers la salle de bains. Mes jambes avaient du mal à me porter et les talons de douze centimètres ny étaient pour rien. Elle sortit une espèce de poire en caoutchouc surmontée dun tube fin quelle remplit deau.

— Penche-toi en avant.

Elle écarta mes fesses et introduisit le tube dans mon petit trou et appuya sur la poire. Le liquide chaud envahit mes entrailles. Lorsquelle le retira, je me précipitai vers les toilettes dans lesquelles je me vidai. Elle my rejoignis et recommença lopération plusieurs fois.

— parfait, dit-elle. Allons y.

Elle me ramena dans sa chambre. Marc était nu sur le lit, se caressant distraitement.

— viens me sucer, me dit-il.

Jeu moins dhésitation, mais je ne précipitai pas non plus. A genou entre ses cuisses velues, son sexe au repos entra en entier dans ma bouche. Ses poils pubiens me chatouillaient le nez.

Il reprit sa taille rapidement puis il se dégagea.

— reste comme ça, me dit-il.

Il se mit derrière moi et fit couler un liquide froid sur mes fesses. Son doigt caressa mon petit trou puis sintroduisit à lintérieur. Le lubrifiant faisait son travail et il entra sans problème. Il continua ainsi un petit moment, ajoutant un deuxième puis un troisième doigts. Le trio digital coulissait en moi. La sensation était étrange.

Je sentis à nouveau la froideur du lubrifiant puis un contact qui nétait pas celui des doigts qui mavaient fouillés plus tôt. Marc poussa, le gland entra et buta sur mon muscle.

— ne te contracte pas, me dit-il doucement.

Il en avait de bonne lui ! Malgré tout, avec une infinie douceur et autant de patience, le gland rubicond franchit la barrière et sengouffra dans la brèche. Le sexe entra dans sa totalité dans mon boyau, marrachant un cri de douleur. Il se retira à moitié, et me repénétra. Il me fit lamour tendrement. Je ne bandai pas, concentrée sur ce qui marrivait. Je sentis son sexe glisser sur ma paroi, je sentais ses veines, le bourrelet du gland. Je restai silencieuse. Pas de gémissement, pas de cri de plaisir.

Il me pénétra un long moment avant de me mettre sur le dos. Ramenant mes genoux sur mon buste, il entra à nouveau. Puis comme pour la fellation, je sentis le spasme avant coureur de léjaculation. Il se laissa aller, inondant mon fondement de son sperme chaud.

Il se retira, membrassa et me présenta son sexe. Dans un état second, je me mit à la bouche. Le gout acre du mélange sperme, sécrétions anales et lubrifiant me retourna lestomac. Mais je mappliquai du mieux que je pouvais.

— tu es formidable, me dit-il.

Je me mis à pleurer. Autant par le compliment que par lhumiliation de cette première sodomie.

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