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Police polissonne – Chapitre 48




 Déjà février et le soleil darde ses rayons sur le vieux port, il fait déjà chaud. Sonia quitte son blouson et plutôt que de rester à l’intérieur ; elle demande au patron de s’installer dehors. Il les place à la meilleure table et de son accent chantant il demande :

  

  Tenez, voici la meilleure table, avec vue sur le port ! Et qu’est que vous voulez boire ? 

  

 Marc commande un « Pastis » et Sonia un « Kir royal », puis il précise qu’ils mangeront. 

  

  Alors Sonia, tu me racontes comment s’est passée ta formation ?

  Oui, tu es si pressé de savoir ?

  AhSi tu savais

  Alors voilà, tout à super-bien commencé par le voyage en avion, et tu sais que le pilote m’a laissé le manche et poser l’appareil !

  Non, et que lui as-tu fait pour mériter un tel honneur ?

  Rien. Après à Sissonne ça a été moins drôle, j’en ai chié tu sais ; surtout l’accueil, j’ai cru que le sergent voulait me sauter et puis [] 

  

 Pendant tout le temps de l’apéro et du repas, elle raconte avec passion toute la période de formation en omettant volontairement de parler de ses parties de jambes en l’air. Marc l’écoute avec intérêt et le regard fixé sur le tee-shirt de Sonia qui ne porte rien dessous. Il est attiré par les bosses que forment ses piercings et ne peut s’empêcher de lui poser une question.

  

  Dis-moi Sonia, plus je te regarde et plus je te trouve désirable et surtout que je ne sais pas ce que tu caches là-dessous, dit-il en désignant du doigt la poitrine provocante. Mais j’ai bien envie de le découvrir.

  

 Elle regarde son vêtement noir sur lequel est inscrit : « Je suis la Femme Parfaite » se touche les seins et regarde l’inspecteur droit dans les yeux et lui dit :

  

  Quoi sous la femme parfaite ? Ce sont de jolis piercings que

  Qu’on t’a offert ? Qui ? 

  Wouah  ! Ne me dis pas que tu es jaloux ? C’est le sergent qui me les a offerts pour Noël.

  AhEt qu’est-ce que tu as fait avec lui pour obtenir ça ?

  Mais ma parole tu es jaloux

  Sonia

  Oui ?

  Tu m’as manqué tu sais, j’ai pensé à toi tous les jours ; j’ai appelé souvent pour prendre de tes nouvelles ; j’étais inquiet pour toi. Ces presque sept mois sans te voir m’ont paru une éternité.

  

 Songeuse, elle ne répond rien, la situation la trouble ; le repas terminé et elle finit par dire.

  

  Bon, tu m’amènes à l’appartement, que je m’installe ?

  Oui, on y va ; tu conduis, lui propose-t-il en lui tendant les clés de la voiture.

  Humm, tu n’as pas peur que je te la casse ?

  Pas du tout, car c’est la tienne.

  Tu plaisantes, mais c’est une folie ! Et j’ai fait quoi de spéciale pour mériter ce cadeau ?

  Si tu considères ça comme un cadeau, j’en suis ravi ; mais c’est juste ta voiture de service. C’est en réalité une voiture saisie à un trafiquant de drogue, elle a été repeinte en gris et le moteur débridé ; elle est capable de dépasser les 200 Km/h. Tu as également un système de géolocalisation pour repérer la voiture au cas où, et aussi le « bleu » et le « deux tons ». 

  C’est cool, ça, alors merci ; maintenant je me sens vraiment flic. Que faisons-nous maintenant ?

  Eh bien je te propose d’aller à l’appartement, de t’y installer et de faire une séance d’essais de vêtement, car il va te falloir une garde-robe assez fournie pour pouvoir changer de vêtements tous les jours ; et ce pour éviter de te faire repérer dans tes missions futures. Mais ça nous verrons cela demain avec le commissaire.

  Donc si je comprends bien mon programme est déjà tout tracé ?

  Oui et même chargé. Tu n’imagines pas le service que tu vas rendre à la police et je dirais même à la France entière.

  À ce point ?

  Oui, mais nous verrons tout ça demain. 

  

 Les paroles de l’inspecteur Marc Morard, lui font chaud au cur, elle brûle d’impatience de débuter dans ce nouveau métier. Elle fait démarrer la voiture, et se rend sans aucune indication de l’inspecteur directement vers le commissariat où se trouve le studio qu’elle a déjà occupé. Quand elle pousse la porte, elle remarque que rien n’a changé ; le cendrier marqué « RICARD » est toujours à la même place et le mobilier identique. Seul un bouquet de fleurs variées et multicolores trône au beau milieu de la table de la pièce.

  

  Waouh !… C’est pour moi ce joli bouquet ?

  Oui, en guise de bienvenue ; je ne pouvais pas laisser une si jolie femme arriver ici sans lui offrir un petit bouquet.

  Merci Marc, c’est trop gentil, lui dit-elle en lui sautant au cou.

  

 Ils échangent un joli baiser dans une étreinte presque amoureuse. Elle retrouve ce sentiment de sécurité qu’elle avait connu avec lui par le passé, cela lui rappelle la dernière fois où ils ont fait l’amour ; elle est bien. Quand ils se séparent, Marc dit :

  

  Te voici chez-toi pour quelque temps, il faudra que tu me donnes tes goûts en matière de logement, car je connais pas mal d’agents immobiliers qui pourront te trouver un bien qui te convienne.

  Ah oui, c’est une bonne idée, car je n’ai pas vraiment l’habitude pour ce genre de chose. Et puis je ne connais pas les prix.

  Je pense qu’il faudra que tu commences par une location avec un loyer pas trop élevé, mais où tu te sentiras bien malgré tout.

  C’est vrai, tu sais je ne suis pas difficile, j’aimerais qu’il possède une petite terrasse et qu’il n’y ait pas trop de vis-à-vis. J’ai fait une expérience pendant la semaine entre Noël et le premier de l’An et je compte bien continuer à vivre ainsi

  Qui est ? coupe Marc intrigué.

  Oh tu sais, c’est très simple ; j’ai passé la semaine chez une amie qui a l’habitude de se mettre toute nue dès qu’elle revenait du travail. Je l’ai fait avec elle, j’ai beaucoup apprécié tous ces moments de liberté ; et aussi de s’exhiber. Nous restions ainsi même si elle avait de la visite, c’est pour ça que j’aimerais avoir une terrasse sans trop de vis-à-vis, pour être libre de faire ce que je veux sans être emmerdé par les voisins.

  Tu as raison, je vais demander qu’on te trouve ça ; toute idée me plaît beaucoup et je crois que je vais l’adopter aussi. Dès que je rentre chez moi, je m’y mets.

  Pourquoi dès que tu rentres chez toi ? Tu ne restes pas passer la soirée avec moi ? 

  Si tu m’invites, oui je reste et puis répond-il en baissant le ton.

  Et puis quoi ? Tu veux aussi rester cette nuit et faire l’amour aussi ?

  Oui Enfin

  Hé bé, tu es devenu timide maintenant ? Bon, c’est d’accord tu peux rester ; mais j’espère que tu as prévu de quoi manger ce soir, car je te préviens que je mange bien maintenant.

  Oh oui, et même à boire ; mais on pourrait aller au resto ce soir

  Non, j’ai envie de calme et je voudrais que tu m’expliques la suite du programme, enfin pour le boulot j’entends bien. 

  Alors restons ici, nous inaugurons la nouvelle tenue « Relax »

  Si tu veux, mais j’ai le sentiment que tu as plutôt envie de me voir à poil ; c’est ça ?

  Toi, tu vas faire un très bon flic. J’avoue que j’ai terriblement envie de te regarder, j’ai le sentiment que sous tes vêtements tu caches de petites merveilles.

  

 Sonia l’observe, elle s’aperçoit qu’il n’a pas envie que de la regarder ; une érection commence à déformer son Jeans. Comme il est encore tôt elle propose de regarder dans l’armoire si elle trouve des vêtements qui lui plaisent et qu’elle pourrait porter pour travailler. Elle ouvre l’armoire en grand et fouille parmi les vêtements sur cintre, elle en sort, les regarde et les déposes sur le lit. Pour le moment elle a sélectionné des robes, des jupes ; en effet, Mademoiselle est devenue coquette. Lors de ses réflexions pendant le voyage du retour, elle a tenté de prendre certaines décisions sur sa façon de s’habiller ; alors, changement de look ! Au boulot c’est : Jeans, tee-shirt, basket (des qui courent vite, comme disent les petits garçons) ; par contre pour sortir elle sera plus coquette. Ce sera minijupe et sous vêtements affriolants, robe qu’elle possède déjà et sans doute d’autres tenues probablement un peu coquines. Le blouson d’aviateur avec son col en moumoute synthétique, lui servira l’hiver quand le mistral soufflera.

  

 Marc l’observe avec un certain plaisir, il revoit son image d’avant la formation et quand elle ôte son T-shirt, c’est la surprise ! Sonia torse nu arbore avec un sourire de satisfaction une poitrine ferme avec deux beaux seins bien ronds surmontés de deux fiers tétons décorés de leurs anneaux. Subjugué par ce buste presque parfait, le regard de Marc se glisse jusqu’au nombril en faisant une courte halte sur les abdos bien marqués de la belle ; son piercing, souvenir de sa mère est resté ancré dans sa chair. Dernier objet de réconfort qu’elle touche à chaque moment de solitude ou de cafard. Les yeux de Marc accompagnent les mains qui sans aucune gêne terminent de déshabiller entièrement la jeune femme. Il reste un moment sans voix, immobile à la regarder de haut en bas et de bas en haut.

  

 Quand Sonia s’approche de lui, il est comme paralysé, incapable de bouger ; il la laisse s’asseoir face à lui sur ses genoux. 

  

  Oh Marc ! Tu as perdu ta voix ?

  Euh, non ! Mais je ne m’attendais pas à une telle transformation, tu es tout simplement magnifique ; certainement que le sport et les entraînements y sont pour beaucoup. Mais en tout cas c’est une belle réussite, et si tu es aussi forte que belle ; je vais avoir un allier de poids.

  Merci Marc, je n’en demandais pas autant de compliments de ta part ; cela me touche beaucoup que tu t’intéresses tant que ça à moi. 

  C’est normal, si je me suis battu pour que tu entres dans cette brigade ; ce n’est pas pour t’ignorer par la suite. 

  

 Pendant ce temps, elle défait la braguette du pantalon de Marc pour en extraire son membre déjà bien gonflé. Tout en massant l’engin, elle le regarde dans les yeux et le fixe avec insistance ; ils restent ainsi un long moment, comme si temps venait de s’arrêter. À deux mains elle enveloppe le sexe qui prend de plus en plus de volume et le masse délicatement ; pendant ce temps, il lui caresse les cuisses et les hanches. Doucement elle avance ses lèvres de celle de l’homme qui la tient plus fermement, elle s’approche encore un peu et sent le souffle de Marc sur ses lèvres. Elle l’embrasse en passant ses bras autour de son torse, joint ses mains et l’étreint très fort ; leurs lèvres se touchent en les emportant dans un baiser fougueux et rempli de bonheur. Après de longues minutes, ils se séparent :

  

  Marc, viens ; j’ai envie de toi.

  

 Sans un mot, il se lève ; termine de se déshabiller et la suit jusqu’au lit. Ce qui suit n’est qu’une avalanche de baisers et de caresses, il la touche, explore son corps dans les recoins les plus reculés de la belle brune ; jusqu’à la découverte du petit anneau qui orne son clitoris. Le cuni qu’il lui offre est rempli de tendresse, ses coups de langues sont calculés pour que la jeune femme sente le désir monter en elle ; elle se laisse faire. Les yeux clos, elle savoure cet instant ; par moments elle voudrait qu’il lui fasse un peu mal, mais emportée par le plaisir elle oublie cette idée. Quand ils s’unissent, c’est avec une douceur presque timide, comme deux ados à leur première fois. Marc n’a jamais bandé aussi fort, glisser son membre dans le vagin de Sonia lui donne une telle sensation qu’il redouble d’effort pour que son va-et-vient sois parfait, ni trop vite ni trop fort. Sonia commence à vibrer, son corps tout entier ondule ; elle serre les poings, elle se retient pour que son orgasme soit fou, puissant. Quand il arrive, c’est comme une déferlante qui envahit tout son corps, elle enroule ses jambes autour de la taille de Marc ; elle le bloque. Il ne bouge plus et, totalement immobile il lâche tout, il se vide les bourses à grands jets. Sonia sent les vagues frapper le fond de son antre, elle jouit encore et encore jusqu’à en perdre haleine. 

  

 Épuisés les deux amants s’enlacent et s’embrasse encore, puis main dans la main ils ferment les yeux encore un instant

  

 La première levée, c’est elle. Alors Marc la regarde trier et essayer les vêtements présents sur les étagères et suspendus aux cintres, il y a de tout, des robes, des jupes, des Jeans, des blousons, chemisiers et T-shirts et des chaussures de différents modèles. 

  

  Tu as raison de choisir, fais du tri, car je te l’ai déjà dit : il va te falloir te changer tous les jours par discrétion. 

  Tous les jours ? Eh bien Ce qui veut dire ?

  Tu le sauras demain, c’est le commissaire qui va t’expliquer ça en détail, car je ne sais pas encore ce qui est exactement prévu ; mais rassure-toi, tu ne seras pas au chômage.

  

 Pendant tout le reste de l’après-midi, elle passe son temps à essayer les vêtements qui remplissant l’armoire. Elle fait des tas bien organisés et tous bien pliés au carré, d’un côté ce qu’elle souhaite gardé, et de l’autre tout ce qui ne lui plaît pas ou ne lui va pas. Avant de ranger ce qu’elle a mis de côté, elle ouvre son sac et en sort ses propres vêtements ; en les voyant Marc s’exclame :

  

  Montre-moi cette robe, elle à l’air sympa ! 

  

 Elle plaque contre elle la robe argentée qu’elle a portée lors du réveillon de Noël, mais lui ne voit pas ça de cette façon, il lui demande alors de l’enfiler ; ce qu’elle fait et jouant les mannequins offrant ainsi un défilé sensuel. Quand elle s’approche, se courbe en avant et pose ses mains sur les genoux de Marc qui as pris place sur le canapé ; elle lui offre une vue incomparable sur sa poitrine dénudée. 

  

  Waouh ! C’est toi qui portes ça et qui l’a achetée ? Parce que là ; chapeau.

  Oui, je l’ai mise pour le réveillon de Noël et pour te dire la vérité ; c’est le sergent qui me l’a offerte.

  Tu t’entendais bien avec lui ?

  Oui, il m’a beaucoup aidé, il m’a soutenu et même poussé au bout de moi-même.

  Et il t’a offert une robe qui est d’ailleurs magnifique, bon ; je ne te demande pas ce que tu as fait avec lui. J’espère que tes notes ne sont pas le résultat de quelques faveurs ?

  Pourquoi tu me demandes ça ? J’espère que tu n’es pas en train de me faire une crise de jalousie ?

  Non, je m’informe ; c’est tout

  

 Sonia ne répond rien, mais le doute s’installe dans son esprit. Elle continue à ranger ses affaires quand le téléphone de l’inspecteur sonne.

  

  Allô ? Bonjour Commissaire.

 

  Oui, d’accord

 

  Sonia aussi ? 

 

  Demain matin cinq heures dans votre bureau !

 

  Nous y serons. Bonne soirée M. le Commissaire.

  

 Il raccroche et repose son téléphone, puis il s’adresse à Sonia :

  

  Eh bien ma Grande, demain matin tu vas être mise dans le bain.

  Ah, et que se passe-t-il ?

  Les collègues de l’OCLDI ont besoin d’un coup de main pour une arrestation.

  Ah, OK et c’est quoi l’OCL je ne sais pas quoi ?

  C’est l’Office Central de Lutte contre la Délinquance Itinérante. Ils ont logé un délinquant qui fait dans le trafic de véhicules ; ils sont débordés en ce moment et nous demandent un coup de main. Tu vas pouvoir regarder comme cela se passe.

  Regarder ! Mais tu plaisantes, je ne suis pas là pour faire tapisserie ; alors je veux participer et au premier rang.   

  Écoute, si le commissaire est d’accord, moi je n’y vois pas d’inconvénient ; à condition que sois à côté de toi.

  Bon, je suppose qu’il va falloir se lever tôt demain matin, alors je range tout ça, tu prépares à manger pendant ce temps ?

  Si tu veux, mais moi je vais faire simple : pizza, ça te va ?

  Parfait alors au boulot !

  

 Marc descend acheter ce qu’il faut ; elle range ses affaires et les autres. Grâce à sa formation, elle est devenue ordonnée, l’essayage de la garde-robe lui donne encore plus l’envie d’être coquette ; progressivement elle tire un trait sur son passé. Elle se sent bien dans cette nouvelle vie, demain sera un grand jour, elle piaffe d’impatience de revivre ces moments d’excitations qu’elle a connu lors des entraînements ; la fameuse poussée d’adrénaline qui décuple les forces et donne tant de plaisir dans l’action. Lorsqu’elle a terminé, Marc fait son apparition avec le repas et de quoi boire. Devant leurs pizzas, Marc interroge Sonia pour qu’elle lui décrive les méthodes à appliquer pour entrer dans un appartement ou une maison, il veut être certain qu’elle soit capable de procéder à une arrestation ; lui qui l’a sorti d’une mauvaise passe, elle est un peu son bébé.

  

 Nus sur le canapé, ils restent discuter encore longtemps sur le métier ; Sonia exprime sa volonté de retrouver le fameux Boss. Trop occupé sur d’autres affaires, Marc lui confirme ne rien savoir sur cette enquête. Après leurs longues discussions, et finissent par se coucher. Sonia s’endort collée à Marc, la tête sur son épaule et une main sur ses pectoraux puissants.

  

 [À suivre]

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