« Cette serveuse est superbe … j’adore son sourire »

Voilà ce à quoi je pensais, attablé au café près de chez moi, un café glacé dans la main et une clope au bec. Malheureusement pour nous deux, notre idylle restera sans doute un fantasme à l’intérieur de ma tête.

Pourtant je suis sûr que ça pourrait le faire, vu le sourire qu’elle me lance. Mais le problème vient de moi. Trop timide, c’est presque une honte autant de peur d’aller voir les gens. Mais j’ai comme un filtre ultra-fin entre ce dont j’ai envie et ce que je fais. Sans doute pour ça que je n’ai jamais connu de fille…

Mais je ne me sens pas si en retard que ça. Mon imagination m’a servi de maître pour apprendre l’art du sexe. Le porno aussi d’ailleurs. Mais côté pratique, nada.

Je tire une latte et cesse de la regarder. Mon regard vole dans la salle, pour jeter un rapide coup d’il aux autres convives.

Dans une autre vie, j’ai dû être un agent secret, checkant les entrées et sorties et les menaces potentielles.

Je sens que quelqu’un m’observe. Je regarde autour de moi pour trouver ce mystérieux espion.

Espionne, au fond de la salle, aussi seule que moi. Mais plus vieille. Elle doit avoir la cinquantaine tout juste. Mais ce n’est pas pour ça qu’elle n’est pas désirable. C’est une dame assez grande, sans doute un peu plus que moi. Des cheveux bruns et coupés courts, aux oreilles, un regard pétillant et des lèvres charnues et maquillées, un décolleté plongeant sur une opulente poitrine pourtant retenue par un haut moulant, et pour finir un jean ultra-serré et des talons hauts. Elle sait prendre soin d’elle et se mettre en valeur.

Je l’évalue en un clin d’il. J’aimerais soutenir son regard, mais son regard est trop intense. Je baisse les yeux un instant, étonné. Elle me regardait droit dans les yeux.

Les MILF ont une place spéciale dans mes fantasmes. En fait je fantasme quasiment sur tout, mais l’idée de faire l’amour à une femme entraînée … c’est excitant pour un puceau. Des images horriblement érotiques me viennent en tête. Je commence à être à l’étroit dans mon pantalon, à cause de cette cougar.

Et hop, un autre fantasme … peut-être que je pourrais la photographier discrétos pour me branler dessus ce soir … une partie de moi me trouve pathétique, mais on fait comme on peut

J’ose relever la tête, pour la regarder à nouveau. Elle a mis dimmenses lunettes et semble parler au téléphone. Si ça se trouve, elle m’observe encore, je ne vois pas ses yeux. Si ça se trouve elle me regarde depuis longtemps, cachée sous ses lunettes… arrête de rêver.

Pourtant elle baisse un peu ses lunettes, et me regarde à nouveau dans les yeux. Un sourire migre au coin de ses lèvres tandis que j’essaie vaillamment de soutenir ces yeux verts. Puis je baisse un peu les yeux, mais pas seulement par timidité.

Elle s’est penchée en avant et j’ai désormais une vue plongeante sur sa poitrine… une partie de moi me hurle qu’elle l’a fait exprès, tandis qu’une autre me rappelle que le monde n’est pas aussi pervers que dans ma tête, enfin une autre se demande si sa poitrine est naturelle.

Conscient de mon regard pesant, je remonte mon regard et le combat recommence. Soudain elle me fait un clin d’il. Là c’est sûr, ce n’est pas que moi qui me fais des films, cette dame me fait des signes. Mais il en faut plus pour me sortir mon introversion et je profite d’une vibration de mon téléphone pour détourner encore le regard. Alors que je regarde le message, mon esprit est orienté sur le présent. Quelque chose se passe et je maudis mon impuissance et ma lâcheté.

Soudain, l’allumeuse se lève et se dirige vers le bar. Elle s’en va c’est sûr. Mon cerveau fonctionne à 100%. Peut-être s’attendait-elle à ce que je vienne la voir, et est déçue. Peut-être a-t-elle laissé un papier sur sa table avec un numéro. Peut-être ai-je encore le temps de lui courir après. Mais si je me suis gouré, ça sera l’humiliation. Je me contente donc de regarder ses fesses. Nul

Elle se retourne et me regarde encore, par-dessus son épaule. Je m’apprête à me lever quand je vois son manteau encore sur son siège. D’ailleurs elle revient s’asseoir.

Fausse alerte, j’ai encore un peu de temps pour la mater. On joue quelques minutes encore au jeu du regard, mais je suis interrompu cette fois.

La jolie serveuse pose un verre devant moi en me lançant son plus beau sourire

— Mais … je n’ai rien commandé ?

— C’est la dame au fond qui vous offre ce verre …

Sa voix se fait traînante, serait-elle jalouse ? Je me fais vraiment des idées de grandeur.

Je remercie la serveuse et me tourne vers la pulpeuse femme. Elle me regarde aussi en souriant. Je m’installe confortablement et lève mon verre dans sa direction pour la remercier de loin.

Un vrai mec serait allé la remercier en face. J’irais la voir à la fin … si j’en ai le courage.

En me voyant réagir, son sourire s’élargit, et elle se lève en une seconde. Elle se retourne et se penche pour prendre ses affaires. Je suis sûr qu’elle fait exprès de remuer son popotin.

Puis elle vient vers moi … je ne sais pas quoi faire.

— Salut ! lance-t-elle innocemment. Je peux m’asseoir ? Tu n’attends personne ?

— Euh salut, oui bien sûr. Non je suis seul.

— Tout comme moi.

— Au fait merci pour la boisson, c’est très gentil à vous.

Je dois être tout rouge… surtout quand la dame rigole.

— Je préfère qu’on se tutoie, c’est plus … intime.

Elle a bien appuyé sur le dernier mot.

— Tu sais, normalement c’est au garçon d’aller vers la fille. Je sais que je suis un peu vieille pour toi, mais vu comment tu me regardes, je suis sûre que je te plais.

Au moins elle est directe.

— Je suis plutôt timide comme garçon.

— Parfait ! Jadore ça !

Je suis sur le cul, elle me drague vraiment en faisant du rentre-dedans. Mes fantasmes deviennent réalité mais c’est tellement rapide que je ne sais pas quoi faire. Je ne sais pas non plus si c’est une bonne chose. Ça m’effraie un peu.

Elle pose sa main sur la mienne.

— Alors que fais-tu ici tout seul ?

— Je bois un verre, je ne connais pas encore grand monde donc je le bois seul

— Du coup ça ne te dérange pas si je reste avec toi ? Je me sens seule aussi

Sa main est maintenant sur ma cuisse.

Que faire ? Je réfléchis à la vitesse de la lumière. J’ai l’habitude d’imaginer des scénarios comme ça mais je ne suis tout de même pas assez préparé à être l’objet de tant d’attention. Je prends mon courage à deux mains. Après tout, ce n’est pas tous les jours qu’une cougar me drague, et je ne peux résister à l’aventure.

— Bien sûr, je ne peux pas dire non à une aussi charmante compagnie

Son regard devient brûlant, et son sourire, énigmatique.

— Oh ! Tu me trouves charmante ? Javoue que je te trouve très mignon aussi …

Et elle pose sa main sur mon entrejambe, foudroyant mon cur.

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