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Faux semblants – Chapitre 1




J’étais assis au milieu du bus juste en regardant distraitement les passant par la fenêtre. C’était un jour ensoleillé de juin et je revenais du travail en n’ayant d’autre désir que de rentrer le plus rapidement possible chez moi pour retrouver ma ravissante épouse… C’était une journée qui paraissait terriblement ordinaire.

    Pourtant je devinais quelque chose d’indéfinissable me sortant de ma torpeur. Alors que nous approchions d’un arrêt, ce n’était d’abord qu’une silhouette qui se détachait des autres en pressant le pas, la forme longiligne d’une femme que je voyais de dos et qui faisait claquer ses hauts talons noirs brillants sur le trottoir. Elle dévoilait jusqu’à mi-cuisse des jambes fines et musclées d’une beauté saisissante qui brillaient par les reflets du soleil, couvertes d’une soie diaphane. J’étais fasciné par sa démarche si sûre et féminine à la fois qui me rappelait les souvenirs de la rencontre avec mon épouse.

    C’était quand j’avais 18 ans et c’était précisément ce qui me troublait déjà le plus, cette féminité sauvage et contrôlée d’une démarche féminine. J’avais alors succombé à la beauté de ma femme en la voyant déambuler à mes cotés lors d’une conversation étudiante dans un parc où nous n’étions pas seuls mais où je ne voyais plus qu’elle.

    La femme que j’apercevais qui s’était éloignée, maintenant que nous étions à l’arrêt, je ne la distinguais plus qu’au travers des autres silhouettes anonymes qui montaient dans le bus. Mon coeur s’était accéléré, j’étais comme l?adolescent qui sent son destin basculer à la faveur d’une rencontre. Il ne fallait pas que je la perde de vue, j’avais besoin de la voir, de la revoir encore…

    Je descendais précipitamment, accélérais le pas, la cherchais du regard.

    Bientôt je revis les balancements de son bassin, les courbes galbées de son fessier tendant le satin noir de sa courte jupe fendue.

    J’étais propulsé vers elle et rien ne pouvait me raisonner, pas même la vision qui se superposait sans cesse de ma femme qui devait m’attendre sagement à cette heure-ci. Curieusement je croyais même revivre ces instants si intenses auprès d’elle lors de nos premières rencontres. Bien sûr la femme qui me devançait s’habillait d’une façon beaucoup plus sensuelle et provocante que mon épouse si pudique et par ailleurs si classique dans ses habillements.

    J’étais frappé d’un sentiment de culpabilité étrange, je désirais maintenant violemment cette femme dont le parfum capiteux m’enveloppait, tant j’étais proche d’elle désormais, et je m’en voulais que ce soit pour cet aspect provoquant qui manquait à mon épouse. D’un autre coté j’avais l’impression de ne pas la tromper, que c’était quelque chose d’elle que je désirais de façon incontrôlée au travers de cette femme qui faisait irruption dans ma vie.

    J’étais sûr que rien ne m’arrêterait. J’étais à seulement un mètre d’elle comme hypnotisé par le mouvement de ses cheveux libres glissants sur ces épaules alors que ma femme attache toujours les siens.

    A l’instant où j’allais lui adresser la parole j’entendis une voix masculine :

    ’Sylviane, je suis là ! ’

    Je m’arrêtais nette et fébrilement dirigeais mon regard vers la terrasse du café qui était devant nous. Un homme faisait signe à la créature de rêve qui s’éloignait de moi. Il venait de prononcer le prénom de ma femme…

    Pendant un instant je sentis un vide envahir le haut de mon corps alors que mes jambes semblaient contenir tout mon poids. J’avais l’impression de ne plus pouvoir bouger, pourtant je n’avais qu’un seul désir, disparaître…

    Ce n’était pas possible que ce soit elle, c’était une coïncidence de plus, comme la couleur de ses cheveux que j’avais bien remarqué être semblable à celle de mon épouse.

    D’ailleurs à cette heure si elle était à la maison.

    Dés que je pus bouger, pour me rassurer définitivement je me plaçais à un endroit où je ne pouvais être vu à la terrasse, la femme me tournant toujours le dos. Je m’empressais alors d’utiliser mon portable pour appeler ’ma Sylviane’.

    A la première sonnerie j’observais l’apparence de l’homme qu’elle avait rejoint. Les cheveux grisonnants, il avait une allure assez séduisante. Sous un costume qui laissait deviner une certaine aisance sociale on devinait un corps bien proportionné et athlétique. A la seconde sonnerie un détail retint mon regard, alors que j’étais attiré irrésistiblement par la cuisse de cette femme dévoilée très haut par la fente de sa jupe je vis deux grains de beauté que je reconnu immédiatement. A l’instant même où j’entendais la douce voix de ma femme au répondeur priant de rappeler plus tard, j’avais devant mes yeux le contour de profil des traits fin de son visage parsemé de taches de rousseur alors qu’elle faisait signe au serveur…

    C’était bien sa voix qui demandait alors sa boisson préférée : ’ Un Bloody Mary s’il vous plait !’

    Curieusement je n’eus pas la réaction violente de tout à l’heure, comme si au fond de moi je n’avais eu aucun doute…

    Le désir de tout à l’heure n’avait pas faibli en intensité, il avait seulement changé de nature. Je voulais en savoir le plus possible quitte à prendre certains risques…

    D’où j’étais je pouvais distinguer en parti leur conversation:

    -’Tu es ravissante ainsi vêtue, plus belle encore que la dernière fois’.

    -’Je m’en veux un peu de dépenser tout cet argent. ’

    -’Rien ne me fait plus plaisir que de voir ta beauté ainsi mise en valeur. Je t’ai déjà dis que l’argent n’était pas un problème… J’ai terriblement envie de toi. ’

    -’Moi aussi’.

    Il pris sa main et se pencha vers elle pour embrasser son cou. Alors elle se dégagea doucement pour déposer ses lèvres sur les siennes en caressant son visage de ses fines mains à la peau claire. Ses ongles étaient parés d’un vernis rouge sang. Je sentais comme un poignard dans le torse et ma respiration s’accélérait. Je vis, alors qu’elle se penchait pour prendre son sac à main. Sa superbe poitrine ferme et souple à la fois, se dévoilait dans cette position de façon impudique par le large décolleté de son tailleur soutenu à peine par un soutien gorge transparent.

    Après que l’homme eu payé le serveur c’est elle qui lui pris la main :

    ’ Allons y maintenant, il ne faut pas que je rentre tard. ’

    Je m’empressais de les suivre le long du trottoir.

    Du rêve j’avais sombré dans le cauchemar, c’était cette même silhouette qui ondulait devant moi s’abandonnant déjà aux caresses à peine retenues de cet homme le long de sa taille et de ses fesses. Cette même silhouette qui m’a fait rêver, qui m’a fait aimer, vivre le plus profond bonheur, les plus grandes jouissances dont la vision à cet instant déchire tout mon être.

    Pourtant je me précipitais encore et encore vers cette déchirure au point de les suivre dans un taxi alors qu’ils étaient montés dans une superbe Jaguar, et cela jusqu?à une imposante demeure bourgeoise du XVIe arrondissement.

    Mon audace, ma folie, m’avaient même fait pénétrer à pied dans la propriété profitant du passage de leur voiture.

    Je me dissimulais dans un buisson qui me permettait d’avoir une vue de la façade en étant tout proche.

    A cette heure-ci il faisait chaud encore et les fenêtres étaient ouvertes.

    Quand la Jaguar s’arrêta l’homme s’empressa de contourner le véhicule pour ouvrir la portière de Sylvianne. Ses jambes superbes se déplièrent dévoilant un fin porte-jarretelles, j’eus à nouveau la vision de ses grains de beauté qui me rappelaient que je n’étais pas dans un rêve. ’J’ai fait en sorte que nous soyons seuls. Viens!’

    Après, tout alla très vite. Ils coururent littéralement vers l’intérieur de la maison, gagnèrent le salon. Ma femme se précipita vers la grande table d’acajou . Relevant sa jupe elle dévoilait bientôt son postérieur ferme et fier entièrement dénudé qu’elle cambra plus encore en étirant ses jambes légèrement écartées . Ses talons semblaient vouloir pénettrer le sol tant elle mettait d’énergie à offrir à son partenaire le spectacle de sa soumission la plus déterminée. Ses cuisses et ses mollets tendus à l’extrême dégageaient une impression de puissance sauvage.

    Pour accentuer sa cambrure elle bascula son torse, écrasant littéralement ses seins contre la table, ses mains empoignant les rebords avec force.

    L’homme pendant ce temps avait ôté son pantalon et avançait son sexe dressé vers la croupe offerte de mon épouse.

    Mais bientôt il était à genoux et léchait voluptueusement la raie des fesses devenue luisante.

    Alors j’avais devant moi le spectacle de ma femme hurlant de plaisir. Le sexe dressé avait forcé l’anus et maintenant coulissait violemment lui arrachant des cris répétés et des gémissements. C’était la première fois que je voyais Sylvianne se faire enculer…

    Au bout d’un temps qui me semblait interminable il se retira d’elle. Il s’allongea le dos contre la grande table. Ma femme se plaça au-dessus de lui en position de 69 et commença à lécher par petits coups de langue le gland, le nettoyant de toute trace d’excréments. Alors elle engloutit la verge violemment dans sa bouche, ses lèvres carmins glissant le long du sexe tendu.

    Ses mouvements étaient lents, elle absorbait le sexe le plus profondément, le pistonnait dans un mouvement de va-et-vient sensuels jusqu’à le faire ressortir de sa bouche et l’absorber à nouveau en produisant un bruit, une sorte de clapotis épais qui parvenait à mes oreilles. Pendant ce temps sa poitrine lourde et souple ballottait au travers du fin tissu qu’elle retira avec fougue pinçant avec ses ongles la pointe de ses seins.

    Jusqu’alors passif, l’homme qui se faisait toujours sucer empoigna les fesses de ma femme pour plaquer contre sa bouche le sexe aux fins poils lustrés, et fourrager les lèvres intimes et le clitoris offert à sa délectation.

    Les mouvements du bassin de mon épouse d’abord timides devinrent plus saccadés et amples accompagnant les coups de langue qui lapaient son entrejambe. Du plat de sa langue son amant frottait de plus en plus fort cette voie sacrée qui va du mont de Vénus jusqu’à la raie des fesses. En

    même temps il flattait l’anus dilaté puis le pénétrait d’un doigt, de deux puis de trois…

    La jouissance sembla quasi-simultanée. Aux halètements et aux cris de plus en plus aigus de ma femme se mêlèrent bientôt les râles de l’homme.

    Sylvianne engloutit son sperme abondant dont quelques coulées glissèrent aux plis de ses lèvres. Puis s’allongea de tout son long sur le corps masculin. Ses bas frottèrent bruyamment contre les jambes de son partenaire. Son corps était poisseux de sueur et ses seins claquèrent comme des ventouses sur le torse poilu.

    J’entendis cette voix familière dire à cet étranger :

    ’ Je n’ai jamais été aussi heureuse que dans tes bras !’.

    J’ai profité de cette proximité si cruelle pour moi pour sortir de la propriété sans me faire repérer.

    Peu de temps après j’étais chez moi à attendre ma femme avec ce mot dans les mains ’ Je suis chez une amie, ne t’inquiète pas je serais là pour le dîner. Bisous ! Ta Sylvianne chérie. ’

    Elle arriva à la maison sans laisser rien paraître, avec son parfum, sa tenue qui m’était habituelle, son baiser léger sur le front…

    Je ne voulais rien laisser paraître. Mais je ne pouvais m’empêcher de penser en l’observant et en voyant son art consommé de la dissimulation : depuis combien de temps ? …

    Machinalement elle interrogea le répondeur qui annonçait mon numéro. Il fallait que j’invente vite un faux prétexte…

    C’est alors qu’on entendit distinctement : ’ Un bloody Mary s’il vous plait !’.

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