Alors que Mathilde se rappelle ces moments de tendresse avec Julie, elle réalise qu’elle commence à avoir froid, assise au fond de la douche. Se relevant, elle aide tant bien que mal Julie à se tenir debout le temps de l’emmener dans la chambre juste à côté. Emmitouflée dans un peignoir épais, Julie s’endort presque aussitôt sur le lit.
Dans un coin de l’immense chambre des parents de Julie se trouve le petit bureau de Christian, le père de Julie. Le tiroir est fermé à clef mais Mathilde sait très bien où la trouver: dans le coussin sur la chaise. Dans ce tiroir se cache son secret et celui de Christian. Ouvrant le plus silencieusement possible le tiroir, elle en sort un gros carnet. Elle ne l’a jamais ouvert mais Christian lui a déjà raconté ce qu’il y a dedans. L’ouvrant à la première page, elle découvre une sorte de carnet de route, celle du plaisir.
Christian a commencé ce carnet le jour où il l’a aidée à prendre sa douche. Il y raconte ce qu’il a ressenti et comment les choses ont commencé. En le lisant, Mathilde se souvient.
Après que Christian ait eu aidé Mathilde à prendre sa douche et tout ce qui en a suivi, il n’a pas donné le moindre signe, vis à vis de Mathilde. A l’époque, Mathilde ne savait pas si elle était déçue ou rassurée. Bien sur, elle n’avait rien raconté à Julie même si Julie lui avait raconté ses histoires, à elle. La veille du retour à Paris, Julie et sa mère était parties chez le vétérinaire pour Blasan, le poney de Julie. Mathilde était restée pour préparer son sac, et Christian travaillait. Une fois les piles de vêtements rangées au fond de la valise, Mathilde eut envie de profiter de la piscine une dernière fois avant de partir. Passant devant la chambre des parents, elle avait trouvé Christian endormi profondément sur le lit. Elle était descendue sans faire de bruit.
Après un plongeon complètement raté, elle s’était installée sur un matelas gonflable. Mais le souvenir de son insolation encore douloureux, elle se remit à l’eau presque aussitôt. Prise d’un petit coup de folie, elle retira son haut de maillot. C’était la première fois qu’elle sentait sa poitrine totalement libre en se baignant et la sensation était exquise. Jetant un oeil aux fenêtres de la maison, elle retira le bas aussi. C’était délicieux, sentir l’eau caresser ses seins, ses fesses, son sexe. Elle nageait, faisait glisser l’eau sur sa peau. Elle s’arrêta et éclata de rire en découvrant l’effet loupe de l’eau sur ses seins, ses tétons qui paraissaient énormes.
Un peu malgré elle, elle pensait à Christian qui dormait dans la maison. Elle jeta un coup d’oeil à la fenêtre de la chambre des parents et eut un doute soudain. Elle croyait l’avoir vu à la fenêtre. Sortant de l’eau précipitamment, elle se mit hors de vue des fenêtres mais réalisa très vite que son maillot était toujours sur le matelas gonflable. Espérant s’être trompée, elle se glissa dans la maison à pas de loup. Arrivée en haut de l’escalier, elle devait passer devant la porte ouverte de la chambre des parents. Elle jeta un oeil vite fait et Christian était toujours sur le lit, mais même s’il avait l’air de dormir, il était évident qu’il bandait. Mathilde s’enfuit dans sa chambre. Elle se séchait comme elle pouvait quand elle entendit Christian. Il avait l’air de se branler.
Elle ne put résister. Dans le couloir, elle l’épia, allongé sur le dos, le bermuda ouvert laissant jaillir un sexe qui lui parut assez gros. Christian fermait les yeux, la main autour du sexe, montant et descendant. Tout d’un coup, le plancher craqua juste sous ses pieds. Christian sursauta plus fort qu’elle-même. Ils étaient face à face, lui le bermuda baissé, sa queue dure et longue et elle, entièrement nue, les cheveux encore mouillés collés à ses épaule, dessinant des motifs étranges sur ses jeunes seins. Ils se regardaient, n’osaient rien dire ni l’un ni l’autre.
Christian commençait à débander. Sans savoir pourquoi ou comment Mathilde rompit le silence.
— Arrête pas, j’aime bien.
— Excuse moi, je n’aurais pas du. Je veux dire tu es là et…
— Non, c’est moi, je, je vais retourner dans ma chambre. Je te laisse finir.
Elle se retourna, prête à filer.
— Attends.
— Quoi?
— Je sais pas.
— Je peux rester pendant que tu finis?
— Euh, tu es sure?
— Oui.
— Si tu veux
Mathilde vint s’allonger près de lui, sans oser le toucher. Christian reposa son dos contre l’oreiller, totalement muet, n’osant croiser son regard. Il prit lentement sa queue dans sa main et recommença à se branler. Mathilde regardait sa main, le gland rose et large, la queue plus claire, entourée de poils foncés. Elle ne savait pas si elle était grosse ou pas, elle n’avait pas d’éléments de comparaison.
— Elle est grosse?
— Euh, je ne sais pas, normale je crois.
— Moi je trouve qu’elle est grosse.
Christian continuait, le gland disparaissant sous le prépuce, réapparaissant ensuite.
— Je peux essayer.
— Euh, mais… Si tu veux.
Elle tendit la main, doucement.
— C’est chaud et doux.
Elle essaya d’imiter les mouvements qu’il avait faits juste avant.
— Ca fait pas mal?
— Tu n’as jamais fait?
— Non. Je suis désolé.
— Non, non, c’est juste, je suis peut être pas la bonne personne pour être le premier.
— Je veux le faire.
Elle sert un peu plus fort, va un peu plus vite. Christian ne dit plus rien, il a les yeux rivés sur son corps. Elle a un peu froid et elle se serre contre lui. Il commence à respirer fort, comme elle quand elle aime ses caresses. Christian serre le draps dans sa main, son gland est encore plus gros, plus rouge. Soudain, un liquide blanc, crémeux, chaud coule sur ses doigts, giclant aussi sur le ventre de Christian et tombant aussi sur elle. Il y en a une giclée, puis une autre, encore une, et d’autres plus petites. Elle a la main toute poisseuse. Elle la renifle, l’odeur est forte mais agréable. Christian est complètement stone. Elle essuie sa main sur sa hanche et sa cuisse.
Christian ne débande pas.
Mathilde, assise au petit bureau se souvient. Coincé dans les premières pages du carnet, elle découvre quelque chose: des photos d’elle nue, nageant dans la piscine prises depuis la fenêtre. Elle ne peut s’empêcher de sourire.
