Chapitre 10 :
La promesse :
La tête posée sur l’épaule de Clara, je commence à ressentir la force de ce qu’il vient de se passer. Ma sur est nue, à côté de moi. Cette même sur qui s’est fait passer pour moi, m’amenant à la surprendre dans un plan à trois. Cette même sur si prude, si innocente, que chacun la voit encore comme une petite fille sage qu’on ne saurait dévergonder. Cette même sur qui vient de jouir dans ma bouche.
Le fil du week-end me repasse maintenant en tête. Ses pleurs dans sa chambre, mon concours, le club, Mia, Clément. Ce mec dont je ne sais rien, c’est lui le responsable de ce qu’il vient de se passer. Après tout, qui m’a donné l’idée de ce concours, qui m’a fait rencontrer Mia, et qui m’a fait faire cette stupide promesse ?
Mes pensées se bousculent. Je vois Clara reprendre raison, m’en vouloir de ce que j’ai fait. Je sais ce qu’il va se passer quand elle aura eu le temps d’y penser. Elle me quittera, ne m’adressera plus jamais la parole, et voudra m’effacer de sa vie, ne plus avoir de sur. Je la vois faire ses valises, et claquer la porte sans un regard en arrière. A cette pensée, des larmes commencent à couler le long de mes joues. Un doigt se pose sur ma joue, et me tourne le visage.
« Tout va bien ma sur, je t’aime. »
Et sans rien ajouter, je sens ses lèvres se poser à nouveau sur les miennes. Mais cette fois le baiser est différent, plus doux, moins bestial. Elle ne cherche aucunement à transmettre son excitation, ce geste semble tout simplement naturel, comme s’il permettait à nos corps de ne devenir plus qu’un. Sa main se pose sur ma joue, et elle arrête son baiser, posant son front contre le mien.
« Merci pour ce que tu m’as fait. Je ne regrette rien, je ne me suis jamais sentie aussi proche de toi que maintenant. »
Je la regarde dans les yeux. Quelque chose a changé en elle. J’y vois le regard d’une femme, et me rend compte à quel point nous étions différentes. J’ai toujours été considérée comme la plus avancée, la plus mature, celle sur qui on pouvait compter, mais aujourd’hui c’est elle qui est maîtresse de la situation.
Elle se met debout face à moi, et sans un mot me tend une main que je m’empresse de saisir. Elle se dirige vers l’étage, je la suis, docilement, en confiance, et nous nous retrouvons rapidement dans la salle de bain. Dans le miroir, je la vois, nue. Elle me sourit, légèrement en retrait derrière moi. Sa joue est rouge, là où je l’ai giflée.
« Je suis désolée Clara pour ta joue. »
Elle ne me répond pas tout de suite, et approche sa bouche de mon oreille « ne penses plus à ça » et son murmure se transforme en baiser dans le cou. Mon corps frissonne à ce contact, je sens tous mes poils se hérisser alors qu’elle descend dans mon dos. Ses mains quant à elles approchent des bretelles de la fine robe d’été que m’a acheté le chauffeur. Elles les font glisser, avant de passer dans mon décolleté pour venir caresser mes seins tout en aidant le tissu à tomber au sol, me laissant en culotte face à miroir. Clara se relève et se colle à mon dos, ses petits seins s’y écrasant.
Nous ne nous adressons toujours pas un mot, aucun ne semblant convenir à la situation, alors que nos yeux plongent dans ceux de l’autre à travers le miroir. Je sens une de ses mains venir au contact de mon entrejambe, à travers le tissu trempé de ma culotte, me faisant gémir tout en fermant à moitié les yeux. Mais Clara n’en reste pas là, elle sait ce qu’elle veut désormais, et je la sens plus que je ne la vois se mettre à genoux pour me retirer ma culotte, et venir flatter mes fesses de ses lèvres. Je sens un frisson parcourir tout mon corps, et je la vois se relever puis me tourner face à elle.
« Voilà, comme ça je t’aurai vue nue moi aussi. »
Elle se penche vers moi pour me déposer un nouveau baiser d’une douceur me faisant fondre. A mon grand désespoir, elle s’écarte à nouveau. Je vois dans ses yeux le doute qui semble s’être installé.
« Ina, il faut qu’on parle sérieusement de nous. Ce que nous avons fait tout à l’heure
-C’est mal, je sais.
-Oui, nous n’aurions jamais dû en arriver là. »
Les larmes me montent aux yeux. Jamais je n’aurais cru me sentir blessée de la sorte par ma sur, encore moins pour cette raison. C’est pourtant un sourire que je vois se dessiner sur son visage.
« Et pourtant nous y voilà. Je ne sais pas comment je peux ressentir ça, mais je t’aime. Je veux dire, je t’aime plus que comme une simple sur, c’est beaucoup plus fort que cela. »
C’est à mon tour de venir l’embrasser, de cette tendresse nouvelle née de cette attraction indescriptible qui nous unies. Mes mains glisse sur son corps, ses fesses, son dos, sa nuque, ses cheveux. Nous nous fondons l’une en l’autre, ne faisant plus qu’une. Enfin, Clara romps notre étreinte.
« Ina, il me semble que tu as fait une promesse. Il est temps de la tenir. »
J’acquiesce de la tête, et elle me sourit en retour. Nous savons toutes les deux qu’il n’y a rien à ajouter, que nous sommes prêtes à partager ce moment, à nous dévoiler l’une l’autre, à nous offrir à notre communauté. Avec une pointe au cur, je la vois s’éloigner de moi, puis revenir portant deux nuisettes qu’elle a prises dans ma penderie, ainsi que deux strings assortis.
« Tu veux faire durer le plaisir on dirait.
-C’est tout à fait ça ma sur, rendons les fous ! »
Nous nous habillons rapidement, puis nous maquillons, nous coiffons. Il n’y a plus rien de bizarre ou d’incongrue, nous nous amusons simplement, et rions, un peu nerveuses, à chaque fois que nos yeux se rencontrent. Enfin, Clara me tends la main, et je m’empresse de la saisir. Nous nous embrassons une dernière fois dans notre intimité, puis quittons la salle de bain en direction de ma chambre, de mon pc, et de ma webcam.
Quand nous ouvrons le site, au milieu de toutes les réactions, une seule nous saute aux yeux.
« Ah voilà mes petites salopes, je vous attendais ».
