4- Révolution

Comme dhabitude, Thierry contenait ses envies et son désir pour Arnaud. Ce dernier craignait quen étant devenu plus intime, Thierry se laisserait aller à plus de contact, dattention. Il nen fut rien, Thierry gardait la distance quil fallait entre collègues de travail.

Ils retournèrent à la salle le mercredi. Il ne se passa rien entre eux, pas plus que les fois suivantes. Arnaud remarqua seulement mais sans rien dire que Thierry était épilé intégralement. Un signe quil faisait tout ce quil pouvait pour lui plaire. Pas de doute, Thierry était vraiment amoureux fou de lui.

Arnaud samusait de voir les réactions de Thierry car sil ne disait rien son regard parlait pour lui. Il espérait un signe dArnaud qui lui permettrait de lui sauter au cou, de lembrasser, de le caresser, et plus si affinité.

Ce moment arriva un jour où peu de monde se bousculait dans la salle. Les douches étant inoccupées, Arnaud entra dans lune delle et poussa la porte sans la fermer à clé. Thierry ne comprit pas de suite ce changement dattitude.

— alors quoi, il te faut un fax ? Un recommandé ? Tu viens oui ou non ?

Thierry se précipita dans la cabine et verrouilla la porte.

Il sauta au cou dArnaud et lembrassa amoureusement. Thierry le savonna, profitant de chaque centimètre carré de son corps. Si son sexe était déjà en érection, celui dArnaud pendait entre ses cuisses. Thierry le caressa espérant lui donner de la vigueur. Il décalotta le gland pour le mettre délicatement dans sa bouche et le sucer avec gourmandise. Cétait cette manière douce, lente qui plaisait à Arnaud. Jusquà présent, ses conquêtes féminines étaient plus brutales avec son sexe quelles voulaient emboucher dans son intégralité.

Le membre dArnaud se dressa rapidement. Thierry le suçait et le léchait avec toujours autant de plaisir. Arnaud adorait ce traitement sensuel, dautant plus étonnant et excitant quil venait dun homme.

Les spasmes annonciateurs de la jouissance animèrent le sexe dArnaud et Thierry se préparait à recevoir la semence. Elle remplit rapidement sa bouche, plus vite quil ne pouvait lavaler. Le surplus coula sur son menton.

Il fit couler un peu deau pour se rincer et se colla au corps savonneux dArnaud et lembrassa. Comme lors de leur première nuit, Thierry simula lacte amoureux collé à Arnaud et éjacula sur son ventre.

— merci Arnaud, cétait très bon.

— cétait bon aussi pour moi. Jaime beaucoup ta façon de me sucer. Tu fais ça mieux que les filles que jai connu.

— merci du compliment, répondit Thierry heureux dêtre en haut du podium.

— et puis cest bien que tu sois épilé. Ca fait mieux passer le fait que tu sois un homme.

— ça veut dire quon ne se verra que chez moi ou chez toi alors ? dit Thierry un peu dépité que son amoureux ne veuille toujours pas se monter en public avec lui

— que chez toi, ou ici, sil ny a personne. Comprends-moi, je taime bien mais je ne suis pas amoureux de toi. Tu me donnes beaucoup de plaisir, cest vrai, mais je préfère les femmes. Dautre part, je nai pas lintention de mattacher définitivement à une seule personne, toi ou qui que ce soit dautre. Donc on ne vivra jamais ensemble. Enfin, je lavoue, je nassume pas du tout notre relation. Daccord pour faire ça chez toi, ou ici éventuellement. Mais cest tout.

Thierry affichait sa tristesse. Arnaud lui avait redit ce quil savait déjà. Il avait espéré quavec le temps ses sentiments changeraient. Mais il nen était rien et ils ne changeraient jamais. Son amour était impossible. Mais il ne pouvait se résoudre à quitter Arnaud. Il y avait déjà réfléchit et sétait convaincu quil ne serait, quil ne pourrait jamais être amoureux de quelquun dautre quArnaud.

— je sais Arnaud, dit Thierry dune petite voix. Je taime tu sais. Je naime que toi, je me sens bien avec toi.

— je sais aussi. Je taime mais pas comme toi. Ne pleure pas et viens membrasser.

Thierry profita le plus longtemps possible de létreinte. Puis ils se rincèrent et sortirent de la douche.

Thierry resta dhumeur maussade pendant toute laprès-midi. Arnaud de fit rien ni pour len sortir, ni pour lenfoncer. Puis il quitta le bureau plus tôt que dhabitude.

Le printemps sétait installé. Le parvis de la Défense grouillait de monde. Les femmes, jeunes et moins jeunes, avaient sorti leurs robes légères. Arnaud décida daller se balader sans but et entraina de force Thierry toujours aussi morose. Si la ballade fut un régal pour les yeux dArnaud, elle fut presque un supplice pour Thierry qui navait quune envie, cétait de prendre la main dArnaud, de le prendre par la taille, de se serrer contre lui. Comme certain couple quil pouvait croiser.

Arnaud sentit le malaise de Thierry et son idée navait été pas si bonne que ça. Il fallait faire quelque chose. Lidée de la démission de Thierry refit surface. Loin des yeux, loin du cur. Mais il ne pouvait pas se séparer de lui, à la veille de son départ en vacances. Soudain, une idée jaillit dans son esprit. Il fallait quil en parle à Marysa.

— tu sais que dans trois semaines je pars pour la Martinique. Tu veux que je passe le week-end avec toi ?

Il nen fallut pas plus pour redonner le sourire à Thierry.

Thierry attendit le vendredi avec une impatience non dissimulée. Il prit rendez-vous au salon esthétique pour une épilation et rentra chez lui pour ranger son appartement.

Arnaud arriva comme prévu le samedi en fin de matinée. Thierry lui sauta au cou et lembrassa.

— bonjour mon amour, dit Thierry en le laissant entrer. Merci dêtre venu. Je suis heureux comme tu nimagines pas.

— si je me doute un peu.

Le week-end fut merveilleux. Surtout pour Thierry. Ils se baladèrent au centre commercial. Thierry tint absolument à offrir des vêtements à Arnaud qui les accepta malgré la gêne quil ressentait. Il passa une bonne partie de la soirée de la nuit à profiter du corps musculeux et du sexe quil suça longuement, faisant jouir Arnaud plusieurs fois. Il embrassa lamour de sa vie un nombre incalculable de fois.

Le lundi matin arriva beaucoup trop vite à son gout. Il fit une dernière fellation à son homme et se prépara pour retourner au travail.

— je temmène ce matin, dit Arnaud.

La proposition étonna Thierry car cela supposait quil soit vu ensemble. Mais tout heureux de prolonger cette vie de couple, il accepta la proposition.

Cest sur le périphérique que Thierry commença à sinquiéter.

— où on va ?

— tu verras, cest une surprise.

— et la réunion à onze heures.

— ne tinquiète pas pour ça.

Quelques minutes plus tard, Arnaud gara son 4X4 dans la contre-allée dune avenue huppée du seizième arrondissement.

Thierry le suivit jusquau premier étage. Arnaud sonna et une femme dune cinquantaine dannées les fit entrer.

— bonjour Marysa. Tu es toujours aussi belle

— bonjour Arnaud. Tu es toujours aussi flatteur. Je suppose que cest Thierry dont tu mas parlé lautre jour.

— en effet. Marysa, Thierry. Thierry, Marysa.

Marysa les entraina vers le salon. Thierry admirait lappartement dont lentrée seule était déjà plus grande que son petit deux-pièces.

— Marysa est une amie de mes parents, raconta Arnaud Cest elle qui ma accueilli quand je suis arrivé en métropole.

Thierry détaillait la femme. Métisse comme Arnaud, elle était vêtue dune robe à fleur et perchée sur des talons vertigineux. Sa coiffure rousse et bouclée sétalait sur ses épaules.

Elle les invita à sasseoir et leur servit un café. Thierry sarrêta sur son visage. Le maquillage était chargé mais cétait pour mieux mettre en valeur ses yeux verts.

— tu sais pourquoi tu es là ? demanda Marysa.

— non pas du tout, répondit Thierry de plus en plus inquiet.

Il craignait maintenant quArnaud le punisse davoir été amoureux de lui

— tu ne lui as rien dit ?

— non, rien.

— tes vraiment un enfoiré. Allez dis-lui.

— bon. Thierry, je tai dis que je naccepterai jamais de sortir avec toi autrement quen ami. Déjà à Parly 2, samedi, cétait limite. Je ne veux pas mafficher avec un homme à mon bras.

Thierry se rembrunit. Arnaud remuait le couteau dans la plaie et devant une femme qui visiblement était au courant de tout.

— mais si tu tiens vraiment à te pavaner avec moi, il y a une solution.

— laquelle ? demanda Thierry franchement angoissé

— je ne suis pas sur que tu aimes, mais bon, cest ça ou rien. Alors voila, si tu veux quon sorte ensemble en public, il te faudra il faudrait

Arnaud consulta du regard Marysa pour rechercher une approbation quelle lui donna par un discret hochement de tête

— il faudrait, continua Arnaud, que tu deviennes une femme.

Thierry manqua de sétouffer.

— tu veux que je change de sexe ?

— non, juste que tu thabilles en fille, que tu te comportes comme une fille. Cest pour ça quon est là. Si tu acceptes, Marysa tapprendra tout ce que tu dois savoir.

— tu es sérieux ?

— tout ce quil y a de plus sérieux. On va te laisser réfléchir dix minutes et tu nous diras ce que tu as décidé.

— mais le boulot ?

— tinquiète pas pour le boulot. Je gère.

— combien de temps ça va prendre.

— je me suis dit quune semaine intensive, ça devrait suffire, répondit Marysa. Si tu es doué ou prédisposé.

Le couple quitta le salon, laissant Thierry aux affres de la réflexion.

Thierry était prêt à tout pour être aux cotés dArnaud, mais il navait pas envisagé cette option. Shabiller en fille. Quelle idée ! Une idée qui ne lavait jamais effleurée. Même si avant ce connaitre Arnaud, Thierry avait tendance à regarder ouvertement les femmes et détailler leurs tenues, jamais il navait pensé à mettre une jupe, des collants ou une culotte en dentelle.

Et en admettant quil accepte, nallait-il pas être ridicule habillé en fille ? Mais dun autre coté, si cétait le prix à payer pour être auprès de son homme alors pourquoi pas. Il avait déjà viré sa cuti en tombant amoureux de son chef, alors autant aller jusquau bout. Dailleurs, dune certaine façon, il avait déjà commencé en sépilant intégralement.

Thierry continuait à se torturer le cerveau. Jusquà ce quun autre élément remonte à la surface : ses parents. Jusquà présent il avait réussi à cacher sa relation et ses sentiments pour Arnaud. Mais pour combien de temps encore ? Surtout que sa mère lui avait encore demandé sil navait pas de copine et quand est-ce quils allaient avoir des petits enfants. A tout dire, cétait mal parti. Tôt ou tard, il devrait les affronter faire son coming-out. Première étape. Pas sûr que ces parents en ressortent indemnes dune telle révélation. Mais admettons. Ils acceptent son homosexualité. Ils voudront surement rencontrer Arnaud et pour ça il devrait shabiller en fille. Deuxième étape. Connaissant ses parents, cétaient beaucoup moins évident quils acceptent.

Dun coté il perdait Arnaud sil ne devenait pas femme en public, dun autre coté il perdait ses parents sil le devenait. Choix cornélien. Devait-il sacrifier sa vie pour ses parents ou ses parents pour sa vie ?

Il en était à peser ces choix quand Arnaud et Marysa revinrent. Les dix minutes étaient écoulées.

— alors ? demanda Arnaud tout sourire dehors.

Il nen fallut pas plus pour décider Thierry.

— jaccepte.

— très bien dit Arnaud. Je te laisse dans les mains de Marysa. On se revoit vendredi.

Arnaud fit la bise à Marysa et un simple signe de la main à Thierry qui avait espéré un baiser. Des larmes coulèrent sur sa joue.

— à nous deux, dit Marysa. A partir de maintenant, tu mobéis au doigt et à lil. Pas de négociation possible. Si tu veux arrêter, tu arrêteras mais il ny aura pas de deuxième chance. Cest compris ?

— oui, répondit Thierry penaud

— oui madame, dit Marysa en insistant sur le « madame ».

— oui madame.

Marysa prit un mètre-ruban et nota les mensurations de Thierry ainsi que sa pointure.

— enlève ta chemise.

Thierry sexécuta en silence.

— tu es donc épilé. Partout ?

— partout madame.

— parfait. Prends ta carte bleue, on y va.

Tel un petit chien, Thierry suivit lantillaise dans le parking souterrain. Malgré ses talons hauts, elle marchait plus vite que lui. Ils montèrent dans une 307 CC et Marysa démarra en trombe.

Elle conduisait sans aucun respect pour le code de la route, slalomant entre les voitures, brulant ouvertement tous les feux orange, klaxonnant quand ça nallait pas assez vite à son gout. Thierry serrait les fesses et se cramponnait à laccoudoir, espérant arriver en vie à leur destination.

Marysa se gara enfin dans le parking de lhypermarché de Boulogne.

Elle se rendit directement au rayon lingerie féminine, choisit rapidement plusieurs ensembles culotte et soutien-gorge, choisit une jupe et deux hauts puis finit au rayon chaussures. Le fait quil chausse du quarante-un lui facilitait la chose. Elle ajouta une paire de sandale à petits talons.

Ils firent une halte au rayon maquillage. Rouge à lèvres, fard à paupières, fond de teint, mascara, crayon noir, vernis à ongles, démaquillant, autres crèmes et lotions sempilèrent dans le caddie que poussait Thierry. Puis Marysa se rendit aux caisses.

— tu payes ? demanda Marysa légèrement agacée

— euh oui madame.

Le retour à lappartement fut tout aussi sportif que laller. Thierry monta les achats dans une chambre quil laissa tel quel et Marysa lentraina à nouveau à lextérieur.

Elle lemmena dans un salon de coiffure dans lequel il resta près de deux heures. Il en ressortit avec une permanente et des mèches blondes.

Ils déjeunèrent rapidement à la brasserie et dont les prix étaient à limage du quartier. Bien sur, Thierry régla laddition, comme toutes les dépenses qui allaient suivre et il commençait à sinquiéter pour son compte en banque.

Ils se rendirent ensuite chez lesthéticienne de Marysa. Etant déjà épilé, elle se contenta de quelques corrections, redessina ses sourcils et posa de faux ongles.

Ils revinrent enfin à lappartement. Marysa lemmena dans la cuisine et lui expliqua que durant la semaine, il serait à son service. Donc préparation des repas, mais aussi ménage, lessive, etc. Le faisant déjà chez lui, ça ne le dérangeait pas.

Elle lui fit aussi le tour du propriétaire. Un appartement de presque deux cent mètres carrés. Un vrai palace dont il narrivait pas à évaluer sa valeur.

Il lui servit un café mais nosa pas sen faire un.

— bon passons aux choses sérieuses, dit Marysa en se levant.

Elle lemmena dans sa chambre et ouvrit son armoire. Elle étala plusieurs vêtements et dessous en dentelle sur le lit, et demanda à Thierry de les nommer. Il en ressortit quil connaissait mieux les guêpières et porte-jarretelles que les boléros, saharienne et autre cache-cur.

Puis ils retournèrent dans ce qui serait sa chambre pour les jours à venir.

— déshabille-toi. Complètement bien sur.

— oui madame.

— met ça, dit-elle en lui tendant une culotte et un soutien-gorge en coton blanc.

Timide et gêné dêtre nu devant cette femme autoritaire, Thierry sexécuta maladroitement.

Marysa sabsenta quelques instants et revint avec une boite et un de ses propres soutiens-gorge. Elle lui expliqua par lexemple comment mettre et attacher le dessous dans les règles de lart, exercice dautant plus difficile lorsque les ongles sont longs.

Elle lui donna la boite qui contenait des prothèses mammaires en silicone et un tube de colle spéciale pour les fixer sur sa poitrine.

Puis il enfila la jupe, le chemisier et les chaussures. Malgré la faible hauteur des talons, Thierry chancela avant de trouver un semblant déquilibre.

— marche pour voir.

Thierry fit quelques pas qui navaient rien de féminin.

— cest pas gagné, soupira Marysa.

Thierry passa plus dune heure à arpenter le long couloir pour trouver une démarche digne dune femme, pensant sans cesse à Arnaud. Il faisait tout ça pour lui.

— parfait, dit Marysa enfin. Cest un bon début. Mais tu nas que quatre centimètres de talons. Passons à un autre exercice.

Elle revint avec un livre et le posa sur la tête de Thierry.

Les premiers allers-retours furent très longs, Thierry ne cessant de ramasser le livre. Puis petit à petit, serrant les fesses, se cambrant pour garder le buste bien droit, il arriva enfin à garde le livre en équilibre sur sa tête. Malgré cette victoire, Marysa lui ordonna de le garder toute la soirée pour quil simprègne de la posture. Puis elles passèrent du temps à apprendre à sasseoir, à se tenir genoux serrés, à croiser les jambes.

— tu as fait de jolis progrès aujourdhui. Je suis assez surprise dailleurs, dit Marysa. Comment tu te sens ?

— merci madame. Ca me fait bizarre davoir des seins et de marcher sur des talons hauts.

— ça cest rien, tu verras quand tu auras douze centimètres et une jupe fourreau.

Plus tôt dans la matinée, Thierry naurait pas compris ce quelle voulait dire en parlant de jupe fourreau.

— ce nest pas tout, est-ce que tu as pensé à un prénom féminin ? visiblement non, continua Marysa en voyant la tête de Thierry. Comment aimerais-tu tappeler ?

— javoue que je nen sais rien madame.

— je te laisse y réfléchir. Bonne nuit.

Thierry se leva comme Marysa le lui avait appris.

— tu noublie rien ? dit-elle en désignant le livre.

Il se rassit, posa le livre sur sa tête et regagna sa chambre.

Sa chambre disposait de sa propre salle de bains. Il se brossa les dents puis se regarda longuement dans le miroir. Sa nouvelle coupe de cheveux, ses sourcils épilés, sa poitrine proéminente le rendait bien plus féminin quil ne lavait pensé. Féminin. Comment pourrait-il se prénommer ? Il nen savait absolument rien.

Il se déshabilla, constata quil navait pas de pyjama et décida de dormir en culotte et soutien-gorge. Il prit le petit calendrier quil avait dans son portefeuille et le parcouru pour trouver le prénom quil lui irait le mieux. Cela lui demanda presquune heure dhésitation. Finalement, il opta pour Hélène, intemporel, sans connotation, sans image renvoyant à une quelconque star connue.

Thierry sendormit en pensant à Arnaud.

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