Léa et Alex aperçurent Maxime qui les attendait un peu plus loin, assis en tailleur sur le sol. En les voyant se diriger vers lui il se releva, et, en deux enjambées, fut devant eux.

_ Alors, c’est qui le génie ? fanfaronna-t-il, sûr de lui, n’attendant d’eux que compliments et félicitations sur son travail.

_ Aucune idée contra Baptiste, lorsque tu en verras, signale-le-nous.

Léa resta en arrière, préférant ne pas se mêler de ce qui semblait être le début d’un combat de coq, cherchant à libérer leur trop plein de testostérone.

_ Tu vas me dire que c’était pas une idée géniale ? lui demanda Maxime sur un ton à présent mordant.

_ T’as juste pris ton pied oui ! explosa Baptiste, la déontologie, l’éthique, tu connais ?

_ Attends, je l’ai fait pour la patiente !

_ À qui veux-tu faire croire ça ?! s’exclama Baptiste, sarcastique.

_ C’est le seul traitement actuel qui fonctionne sur les patientes atteintes d’un SEGP ! riposta Maxime, agacé par les reproches de Baptiste.

Celui-ci se tourna vers Léa, cherchant son soutien, mais ne la vit pas. La jeune fille, qui pensait avoir mieux à faire que de compter les points, était retournée dans le vestiaire.

_ J’espère que tu sais ce que tu fais, abandonna enfin Baptiste.

_ Évidemment !

Ils bipèrent Léa et celle-ci leur répondit qu’elle se trouvait dans le vestiaire qui servait aussi de chambre de garde. Arrivés devant, ils l’aperçurent, allongée sur un lit, les mains croisées derrière la tête, les yeux dans le vague, marmonnant un air incompréhensible.

_ Léa, on est là, dit Baptiste.

La jeune interne se releva et vint se placer à leurs côtés, sans échanger un mot.

_ On fait quoi maintenant ? demanda Baptiste, il est sept heures et Montley ne viendra nous voir que vers huit-neuf heures.

_ Allons manger, proposa Léa, sortant de son mutisme, vos gamineries m’on donné faim. Quelqu’un sait où se trouve la cafétéria ?

_Yep, suivez-moi, répondit Maxime, qui, faisant pour une fois preuve de tact, ne releva pas le terme employé par Léa pour définir son petit accrochage avec Baptiste.

Les trois internes se dirigèrent donc vers la cafétéria. Grande. Spacieuse. Fermée. Celle-ci n’ouvrant qu’à partir de neuf heures. Dépités, et dans le cas de Léa, affamée, ils repartirent à la chambre de garde.

***

_ Tout le monde est là ? demanda Montley, appuyé sur la porte de la chambre de garde. N’obtenant pas de réponse il se redressa et compta mentalement le nombre d’internes présents. Merci de votre aide…bon alors, des problèmes avec vos patients ?

_ Le notre a un nombre de leucocyte élevé, on fait quoi ? demanda un des trio d’internes.

_ Examens, se contenta de répondre Montley, laconique.

_ Notre patient a des douleurs abdominales.

_ Examens…

_ Présence d’une boule sur la jambe gauche.

_ Voyons voir…examens… .

_ SEGP, dit nonchalamment Maxime.

_ Enfin quelque chose de concret ! Je viendrais vous voir dans l’après-midi répondit Montley, intéressé par ce cas. Bien, je vous propose une petite pause, vous pouvez vous la permettre, vos patients n’étant pas en phase terminale, la cafétéria à maintenant du ouvrir, allez vous sustenter, détendez-vous puis repartez vous occuper de vos patients, je passerais vous voir dans l’après-midi, ne venir me chercher que si votre patient est en train de mourir, même si cela ne risque pas d’arriver avec ceux-là, et surtout, si vous me biper, faites en sorte de garder votre patient en vie jusqu’à mon arrivée. Vous pouvez partir, ajouta-t-il.

Tout les internes sortirent et se dirigèrent vers la cafétéria. Léa chercha Alex du regard mais ne l’aperçut pas, dépitée elle resta en compagnie de Maxime et de Baptiste.

_ Vous ne voulez pas qu’on aille voir la patiente plutôt ? leur demanda-t-elle intimidée par les nombreux internes.

_ T’avais pas dit que tu avais faim tout à l’heure ? lança Maxime.

_ Oui mais là…

_ Allons-y, décida Baptiste, évitant à Léa de leur révéler son ochlophobie.

_ Les filles… soupira Maxime en les suivant.

Arrivés devant la porte de Sophie, Baptiste prit Maxime par le bras.

_ Ne nous refais pas le même coup qu’avant cette fois-ci, l’avertit le jeune homme.

_ Ouais ouais répondit Maxime en se dégageant d’un coup sec. Nous revoilà mademoiselle Larm dit-il en entrant dans la chambre de celle-ci, comment allez vous depuis la dernière fois, c’est à dire environ une heure ? lui demanda-t-il.

_ Beaucoup mieux, regardez, s’exclama Sophie en baissant son pantalon, enthousiaste.

Sa vulve auparavant rouge et boursouflée, ainsi que son clitoris, avaient repris leur apparence normale.

_ C’est très bien, pas d’autre orgasmes depuis notre départ ? la questionna Maxime.

_ Aucun, docteur, vous êtes un génie !

_ Enfin quelqu’un qui le reconnaît marmonna Maxime, si vous n’avez plus d’orgasmes, nous allons pouvoir signer votre formulaire de sortie, continua-t-il.

_ Alors qu’est-ce que vous attendez ? rigola mademoiselle larm avant de se crisper. Oh non, gémit-elle, ça recommence…

Maxime, Baptiste et Léa purent observer en direct l’orgasme d’une patiente atteinte du SEGP. Les joues de Sophie rosirent, son souffle s’accéléra, ses tétons se tendirent, et des gémissements s’échappèrent sa bouche alors qu’elle avait croisé les jambes dans l’espoir vain que cela suffise à empêcher l’orgasme. Celui-ci parvint quelques secondes plus tard. Sophie, qui s’était assise, se redressa, remit son pantalon puis se laissa tomber dans son lit, épuisée.

_ En fin de compte votre méthode n’était pas si géniale que ça, soupira-t-elle.

_ Ne soyez pas pessimiste, la rassura Maxime, en vous masturbant vous vous assurez soixante minutes de calme, ce qui fait sur une journée dix orgasmes à la place des cinquante habituels.

_ Oui c’est vrai, lui accorda-t-elle.

_ De plus, intervint Baptiste pour la première fois, nous allons nous renseigner sur un autre traitement possible, nous vous rendrons visite dans l’après-midi pour vous en informer.

_ Faisons comme ça, chuchota Sophie dont les paupières se fermèrent d’elles-mêmes.

_ À tout à l’heure mademoiselle Larm.

Sophie ne répondit pas, déjà endormie. Les trois internes sortirent et se consultèrent dans le couloir.

_ Une idée pour passer le temps jusqu’au repas ? demanda Baptiste.

_ J’en ai bien une, dit Maxime en regardant ouvertement Léa, ou plutôt en regardant ses courbes, exacerbées par la tenue de travail.

Léa préféra l’ignorer et s’adressa à Baptiste.

_ Allons faire comme mademoiselle Larm, proposa-t-elle, dormir, ajouta Léa précipitamment en voyant Maxime sourire.

_ Bonne idée, je suis crevé, approuva Baptiste.

Ils se rendirent donc à la chambre de garde, et choisirent chacun un lit différent, malgré la proposition de Maxime adressée à Léa.

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