Les pièges que Secoya nous avait tendus avaient tous été vicieux. Certains plus que d’autres, mais aucun ne pouvait être mis de côté. Pourtant, j’avais l’impression, au plus profond de moi, que le Parc Safari avait été l’un des pires. Nous aurions d’ailleurs dû le voir venir. Secoya ne nous avait jamais donné de répit, alors pourquoi aurait-il pris la peine de le faire ? Et nous, nous avions sauté dans le piège sans même regarder à nos pieds. Pourquoi un endroit si paisible et amusant aurait été implanté dans un jeu aussi sinistre et pervers ? Si nous avions réfléchi un minimum, nous aurions pu deviner que cela ne pouvait être un cadeau. Ou plutôt, ç’avait bien été un cadeau, mais un cadeau diaboliquement empoisonné. À cause de cet endroit presque paradisiaque, nous avions totalement baissé nos gardes. Il avait suffi d’une heure pour que nous oubliassions que ce jeu ne devait pas être sous-estimé. Il avait suffi d’une heure pour que nous oubliassions que la mort nous guettait à chaque combat, et particulièrement dans les arènes. Cette terrible erreur, DeadEnd l’avait payée bien cher. Et nous aussi. C’était la première fois que nous étions témoins d’une mort aussi lente, douloureuse et cruelle. Chaque fois que je fermais les yeux, je revoyais le visage du bêta-testeur nous implorant de l’aider. Il avait dû sentir les toxines se répandre lentement dans son sang. Il avait dû sentir son organisme défaillir petit à petit, pour enfin avoir droit à une agonie atroce. Et nous autres, les neuf derniers bêta-testeurs, avions dû assister à cela. Je ne le dirai jamais assez, mais en matière de sadisme, Secoya avait dépassé le stade du génie.

    

    Le lendemain de la mort de DeadEnd nous avions décidé de faire une pause d’une journée afin de nous remettre partiellement de nos émotions -, nous nous rassemblâmes tous devant une immense tour parsemée de fenêtres, sans doute la plus grande de toute la région. La Sylphe SARL, là où nous attendait pour la deuxième et dernière fois la team Rocket. Seulement, nous avions tous gardé en mémoire le massacre de notre premier affrontement avec cette organisation criminelle. Six morts, soit plus de la moitié des victimes actuelles. Loser, comme à son habitude, se plaça entre l’entrée du bâtiment et notre groupe. Il avait beau vouloir masquer ses émotions, il ne parvenait pas à dissimuler la peur dans ses yeux bleus. On pouvait également, en scrutant ses cheveux roux,  déceler quelques traces de transpiration.

— Je ne veux plus perdre personne, commença-t-il. Alors nous allons rester groupés, et nous resterons vigilants du début à la fin de ce calvaire.

Le discours habituel. Seulement, ces mots sonnaient faux lorsque l’on se remémorait l’aventure au casino.

— Si vous voyez quelque chose d’inquiétant, ne serait-ce qu’un très léger détail, prévenez tout le monde. Peu importe si c’est une fausse alerte, au moins nous serons prêts à réagir au moindre danger. Et surtout, personne ne se sépare. C’est ce qui nous a coûté cher, la dernière fois.

Je vis Loser se mordre la lèvre. Après tout, il venait sans doute de repenser à l’un des pires moments de son aventure, alors cette réaction était on ne pouvait plus naturelle.

— J’ignore si Secoya aura modifié le principe de ce bâtiment, alors préparez-vous à affronter votre rival. Je ne pense pas avoir besoin de vous préciser que, contrairement aux autres fois, il sera difficile à vaincre.

Dire que le rival risquait d’être difficile à vaincre était un pur euphémisme : c’était le PNJ le plus dangereux de l’immeuble. À condition que Secoya, comme l’avait souligné Loser, n’eût pas modifié cette épreuve.

— Juste au cas où, je vous rappelle que, dans les jeux originaux, il est possible de finir cette tour en n’affrontant qu’un seul sbire. Nous tenterons de ne pas en affronter plus. C’est pourquoi nous allons tous commencer par nous rendre au cinquième étage. Nous contournerons les gardes pour obtenir la Carte Magnétique, puis nous prendrons un téléporteur au sud-ouest de l’étage afin de rejoindre le troisième étage sans encombre. Nous emprunterons un nouvel interrupteur, puis nous affronterons les rivaux. Ensuite, un dernier téléporteur, un PNJ, et enfin Giovanni. Des questions ?

Un silence total répondit à la question du leader. Toutefois, lorsque nous nous préparâmes à pénétrer dans la Sylphe SARL, nous reçûmes un message de Secoya, la seule personne encore capable de communiquer via la messagerie interne du jeu.

Je pense que vous vous en doutez, mais votre aventure dans cette tour ne ressemblera pas à celle des jeux vidéo. Sachez que je n’ai pas modifié la disposition des salles, et encore moins les sbires Rocket. Seulement, j’ai ajouté une règle qui aura de grandes conséquences à l’intérieur de cette tour. Mais avant de vous les annoncer, laissez-moi vous parler de l’une des fonctionnalités du jeu.

Vous l’avez sans doute déjà remarqué, mais, lorsque deux Pokémon s’affrontent, les dresseurs ne peuvent être blessés par les attaques de leurs Pokémon. La raison est simple : lorsqu’un combat est lancé, le jeu va créer une sorte de dôme invisible entre les dresseurs et les Pokémon. Ce dôme a pour effet de ne pas laisser les attaques vous atteindre. Seulement, comme je l’ai dit, ce dôme n’est créé que lorsqu’un combat est lancé. Autrement dit, tant que vos Pokémon ne combattent pas, vous êtes vulnérables.

Toutefois, les PNJ et les Pokémon sauvages ont l’interdiction de vous attaquer, à moins que vous n’ayez perdu.

Les règles de cette tour sont très simples : les PNJ vont désormais chercher à vous attaquer, vous et non plus vos Pokémon. De plus, aucun des dômes déployés habituellement ne sera généré par le jeu dans cette tour. Je ne saurai donc que vous conseiller d’éviter un maximum d’affrontements.

Je vais tout de même vous apprendre une bonne nouvelle : j’ai décidé de ne pas vous faire affronter vos rivaux dans cette tour. La raison est simple : je m’amuse beaucoup en vous voyant vous débattre pour survivre. Seulement, d’après mes estimations, les attaques des Pokémon de vos rivaux seraient assez puissantes pour vous effacer de la surface de ce jeu, ce qui n’aurait rien d’amusant. Non, ne me remerciez pas.

Sur ce, bon courage. Soyez sûrs que je ne manquerai rien de vos péripéties »

Nous fermâmes d’un geste brutal de la main la fenêtre affichant le message de Secoya. Tandis que les discussions naissaient progressivement entre les différents bêta-testeurs, une question me tarauda l’esprit : pourquoi Secoya nous avait-il prévenus ? Si son but était de tous nous éliminer, il aurait été bien plus rentable de nous laisser subir les attaques mortels des sbires que nous aurions affronter. Pour la première fois depuis le début du jeu, je commençai à douter que la raison pour laquelle nous étions enfermés dans ce jeu était de nous tuer. Seulement, je ne pouvais la deviner.

— Il va falloir être prudent, dit alors Ayaka. Tu te souviens du chemin à suivre ?

— Pas de soucis. Ce n’est pas comme si je n’avais jamais joué au jeu.

Ayaka me sourit faiblement. Elle enroula alors ses bras autour de mon corps pour ensuite poser son visage contre mon épaule.

— J’ai un très mauvais pressentiment, avoua-t-elle. Je suis morte de trouille.

— Tu ne serais pas humaine si tu n’avais pas peur, la rassurai-je.

Je passai mon doigt sur son visage et y caressai sa peau dont les marques de brûlure, causées par le Reptincel de DragonChild, semblaient refuser de disparaître. Si le dôme dont avait parlé Secoya était sérieusement désactivé, et si les PNJ étaient devenus agressifs, ce qui était arrivé à ma petite-amie risquerait de se reproduire.

— Les autres sont en train d’entrer. Tu es prêt ? me demanda-t-elle en levant légèrement la tête afin que son regard croisât le mien.

Je hochai la tête d’un air faussement assuré, puis nous entrâmes dans la fameuse Sylphe SARL.

    Puisque nous connaissions la safe way (en langage vidéo-ludique, cela désigne un chemin sans risques, qui ne présente aucun danger), nous pûmes accéder au dernier étage de la tour sans affronter le moindre PNJ. La porte de l’ascenseur se referma lorsque tout le monde fut sorti. Devant nous se dressait un long couloir décoré de quelques plantes. Nous le longeâmes avant de croiser le premier et seul sbire Rocket que nous dussions vaincre. Ayaka s’en débarrassa rapidement à l’aide de son Léviator, puis nous poursuivîmes notre route. Nous atteignîmes bientôt une porte métallique fermée que nous déverrouillâmes à l’aide d’une carte magnétique que nous avions trouvée dans la tour, au cinquième étage. Nous pûmes alors entrer dans une vaste salle rectangulaire au centre de laquelle une table basse en verre était disposée. Deux fauteuils l’entouraient, et trois personnes y étaient assis : un vieil homme dégarni, une femme, en robe verte, approchant de la quarantaine ainsi qu’un homme que nous ne connaissions que trop bien. Habillé d’un costume noir, il arborait un sourire malfaisant tandis que ses yeux nous fixaient dangereusement. Giovanni, le boss de la team Rocket.

— Vous avez donc décidé de vous mêler une nouvelle fois de mes affaires, grogna ce dernier en nous toisant du regard.

Il se leva de son fauteuil et avança dans notre direction. Il longea une grande plante de salon avant de s’arrêter en face d’un grand classeur marron.

— Notre première rencontre au casino n’a pas eu l’air de vous aider à retenir la leçon, poursuivit-il. Je vais donc devoir me montrer plus convaincant.

À peine eut-il achevé sa phrase que sa main alla décrocher une Poké-Ball, cachée sous son uniforme noir décoré d’un grand « R » rouge, et la lança au milieu de la salle. Comme nous nous y attendions, ce fut un Nidorino qui entra sur le terrain. Loser, qui s’était porté volontaire afin d’affronter le boss de la team Rocket, fit un pas en avant et se prépara à envoyer son premier Pokémon.

— Nidorino, Koud’Korne !

Avant même que le leader de notre groupe ne pût envoyer son Alakazam, le Pokémon adversaire chargea Loser avec la ferme intention de l’empaler à l’aide de sa corne frontale. Loin d’être idiot, Loser sauta sur le côté afin d’esquiver, puis il lança sa Poké-Ball ; son Alakazam apparut sur le terrain.

— MissMalice, attention ! hurla Ayaka.

Dans le feu de l’action, j’avais à peine remarqué que le Nidorino de Giovanni n’avait pas interrompu sa course ; il se dirigeait droit vers MissMalice qui, sous la peur, ne parvint guère à se déplacer. Le Pokémon adverse pointa fièrement sa corne en avant tandis qu’il ne se trouvait plus qu’à quelque centimètres de la jeune femme. Cette dernière ferma les yeux, puis elle poussa un cri lorsqu’elle fut éjectée sur le côté : Detsuky venait de plonger sur elle. La corne du Nidorino, plutôt que de frapper la jeune femme blonde, atteignit le petit-ami de cette dernière dans la cuisse.

— Alakazam, Psyko !

Suite aux ordres de Loser, l’Alakazam allié utilisa ses pouvoirs psychiques afin de frapper le Pokémon adverse. La barre de santé de ce dernier se vida d’un trait.

— Protégez Detsuky ! nous intima Loser tandis qu’il reporta son attention sur Giovanni.

La jambe du jeune homme à lunettes saignait abondamment, et pour cause, la corne avait littéralement transpercé sa chair. Il tenait sa jambe à deux mains en criant à moitié à cause de la douleur.

— Si on n’arrête pas le saignement, il va se vider de son sang, réagit Sg.Patate tandis qu’il se leva pour ôter la ceinture autour de son jean. Il lui faut un garrot.

Ni une ni deux, il enroula sa ceinture autour de la jambe du blessé et la serra si fort que je crus qu’il allait lui arracher la jambe. Sg.Patate déchira ensuite la manche gauche de son tee-shirt et s’en servit afin de faire un bandage autour de la plaie.

— Surtout, ne bouge pas, lui conseilla-t-il. Et évite aussi de parler, il ne faut pas te fatiguer inutilement.

Detsuky hocha faiblement la tête avant de reporter son attention sur le combat ayant lieu au centre de la pièce. Le Florizarre de Loser venait de mettre K-O le Rhinocorne adverse. Ensuite, un Kangourex fut envoyé, mais Loser envoya un Ectoplasma qui, grâce à son type, le vainquit sans aucun soucis.

— C’est bon, j’ai gagné ! se réjouit Loser en se tournant vers nous.

Nous eûmes envie de crier de joie en pensant que l’épreuve venait de se terminer, mais ce sentiment fut de courte durée : Giovanni envoya un cinquième Pokémon sur le terrain.

— Il n’est pas censé n’avoir que quatre Pokémon, à la base ? demanda Ayaka qui ne comprenait pas.

— Secoya lui en a donc ajouté un dernier, en conclut Loser, imperturbable. Ne vous en faites pas, je m’en occupe.

Seulement, rien ne se passa comme nous l’avions espéré. Lorsque Giovanni envoya un Triopikeur, je sentis un frisson me parcourir l’échine.

— Triopikeur, attaque Séisme !

Nous eûmes à peine le temps de réagir au nom de cette attaque que le sol se mit à trembler violemment. Les murs de la Sylphe SARL commencèrent alors à se craqueler, et le plafond menaçait de s’effondrer. Les ondes sismiques firent chuter la totalité des bêta-testeurs, si bien que, lorsque nous nous relevâmes, le sol n’allait pas tarder à s’affaisser.

— Que tout le monde s’enfuie avec Vol ! hurla Loser en mettant K-O le Triopikeur de Giovanni.

Tandis que tous les bêta-testeurs appelèrent chacun un Pokémon de type Vol, je m’aperçus qu’aucun des miens ne connaissait cette capacité. Je m’apprêtais à demander à ma petite-amie de m’emmener sur le dos de son Roucarnage, mais au même moment, le plafond commença à s’effondrer. En levant les yeux, je vis qu’un imposant débris s’apprêtait à me réduire en bouillie. La peur me frappa soudainement ; j’étais incapable de bouger. Ce fut alors qu’Ayaka se jeta sur moi et me poussa sur le côté.

— Ayaka ! hurlai-je tandis que le débris menaçait de la tuer

Sans que je pusse comprendre comment, le morceau de toit explosa en plusieurs morceaux de plus petites tailles, comme s’il avait percuté un objet invisible.

— RedCliff ! Monte avec moi ! hurla Ayaka comme si de rien n’était.

Encore sous le choc, je mis quelques secondes avant de réagir. Le sol était sur le point de céder lorsque le Roucarnage de ma petite-amie s’envola. Nous parvînmes à nous sortir de cette situation, puis nous atterrîmes devant le centre Pokémon de Safrania. Un grondement sourd retentit alors dans la ville, et un nuage de fumée se forma dans les airs : la Sylphe SARL s’était effondrée. Plusieurs habitations furent écrasées par l’amas de débris tombés du ciel, mais mis à part quelques PNJ qui réapparaîtront autre part dans le jeu, personne ne semblait avoir été blessé. Enfin, c’était ce que je pensais avant de compter le nombre de survivants. Nous n’étions plus que huit ; quelqu’un manquait à l’appel. Ce lorsque je vis MissMalice, en larmes, dans les bras de Loser que je compris : Detsuky ne s’en était pas tiré. Cette révélation me frappa de plein fouet, et je ressentis immédiatement une intense tristesse en repensant à cette personne qui nous accompagnait depuis Carmin-sur-Mer.

— Pourquoi personne ne l’a sauvé ?! hurla MissMalice, dont la voix était méconnaissable.

C’était triste à dire, mais tout s’était déroulé si vite que nous n’avions pas eu le temps de réagir. Entre le lancement de l’attaque et l’écroulement de la tour, il n’avait dû s’écouler qu’une dizaine de secondes. Dans ce genre de moment, c’est l’instinct de survie qui dicte la conduite à suivre. Et malheureusement, prendre le temps de s’assurer que tout le monde puisse s’en tirer ne correspond pas du tout à cet instinct de survie.

— C’est allé trop vite, répondit faiblement Sg.Patate, à quelques centimètres de la jeune blonde. Et même si j’avais essayé, je ne pense pas que j’aurais eu le temps.

La jeune femme, occupant toujours les bras de Loser, se remit à pleurer bruyamment en entendant la réponse du bêta-testeur.

— Et pourquoi ne l’as-tu pas emmené avec toi, MissMalice ? demanda PapaRattata, l’un des huit derniers bêta-testeurs, un homme de grande taille aux cheveux châtains et frisés.

— Elle était totalement sous le choc devant la jambe de Detsuky, répondit Loser à la place de la concernée. En fait, c’est moi qui ai emmené MissMalice. Mais je n’ai pas eu le temps de m’occuper de Detsuky.

Mis à part les pleurs de la jeune femme, personne ne prononça le moindre mot. Jusqu’à ce qu’un détail troublant revint dans la mémoire de Sleepless, un autre bêta-testeur dont le crâne était parfaitement rasé.

— Ayaka, comment as-tu détruit le bout de plafond qui te tombait dessus ?

Ma petite-amie, qui me tenait par la main, resserra très largement son étreinte, au point qu’elle devint douloureuse.

— Je ne sais pas, admit-elle. Je pensais que c’était Loser, avec son Alakazam.

— Ce n’était pas moi, affirma le leader. J’étais occupé à arrêter les secousses.

— Je l’ai vu aussi, ajouta Phoebe, la huitième et dernière bêta-testeuse encore en vie. Le débris a explosé comme s’il avait percuté quelque chose, au-dessus de ta tête. Seulement, il n’y avait rien.

Je ne me mêlai pas à la discussion, mais ce petit miracle m’avait également troublé. Sous la panique, je ne m’était pas posé plus de questions que cela, mais maintenant que le sujet était remis sur le tapis, je ne pouvais que m’interroger. Que s’était-il passé ? Je l’ignorais, mais cela avait probablement sauvé la vie de la femme que j’aimais.

— Ayaka, ne me dis pas que c’est ce que je pense, intervint Loser d’un ton menaçant.

Je vis alors les yeux du leader de notre groupe. S’ils avaient pu jeter des éclairs, ma petite-amie aurait été électrocutée sans tarder.

— Loser, je ne sais pas à quoi tu penses, la défendis-je, mais je ne pense pas que

— Ne me dis pas que c’était le fameux dôme dont nous a parlé Secoya, ajouta-t-il en m’ignorant.

— Mais Secoya les avait désactivés, intervint Sg.Patate. Impossible que ce soit ça.

— À moins qu’elle ne soit la complice de Secoya, en conclut Sleepless, le regard courroucé.

Entendre cette phrase me fit l’effet d’un coup en pleine poitrine. Comment pouvaient-ils penser cela d’elle ?

— C’est n’importe quoi ! m’emportai-je. Comment

Lorsqu’Ayaka augmenta plus encore la férocité de son étreinte autour de ma main, je me tus instantanément. Ma dulcinée avait baissé la tête, et ses cheveux cachaient son visage. Lorsque j’entendis un sanglot, je compris qu’elle s’était mise à pleurer. Cette réaction me surprit plus que l’accusation antérieure. En temps normal, Ayaka se serait défendue bec et ongle pour prouver son innocence. La seule raison pour laquelle elle ne se défendrait pas serait

— Ayaka… Ne me dis pas que…

— Ce n’est pas ce que vous croyez, murmura-t-elle enfin. Je n’ai jamais voulu ça.

Ma respiration se coupa brusquement, si bien que je toussai plusieurs fois avant de reprendre mes esprits.

— Sale pouffiasse !

MissMalice, le visage rouge de colère, s’approcha d’Ayaka et, sans prévenir, lui asséna une claque violente qui résonna bruyamment.

— C’est toi qui l’as tué ! hurla-t-elle comme si elle voulait l’étrangler. Tout est ta faute !

J’eus à peine le temps de réagir que la femme de ma vie me lâcha la main avant de s’enfuir en direction de Céladopole. Impuissant, je ne pus que la regarder s’éloigner en pleurant.

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